Malgré elle, Andréa roule sans permis depuis plus d’un an
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Malgré elle, Andréa roule sans permis depuis plus d’un an
Par Paul PÉAN ouest france 01.10.2018
Cette étudiante de 19 ans n’est pas hors-la-loi. Elle a bien réussi l’examen de conduite, mais la préfecture des Côtes-d’Armor ne lui a toujours pas délivré son permis depuis juillet 2017…
Chaque fois qu’elle prend le volant, Andréa Lamé a « la boule au ventre ». Depuis juillet 2017, cette jeune femme qui habite Quévert, près de Dinan, dans les Côtes-d’Armor, conduit sans permis. Elle a beau avoir réussi l’examen de conduite, elle n’a toujours pas reçu le titre sur support.
Le seul moyen de prouver sa bonne foi est de présenter son certificat d’examen du permis de conduire. Problème : la validité du papier, avec la mention « favorable », n’est que de quatre mois… Une « aberration » pour l’étudiante de 19 ans, qui se déplace jusqu’à Saint-Malo pour suivre les cours et roule chaque week-end en direction de Lamballe, pour voir son petit ami.
« Dossier introuvable »
Comme tout jeune conducteur, Andréa a adressé son dossier à la préfecture pour que le service concerné mette en route la production du permis. « Toujours rien au bout de deux mois. » La jeune femme polie et à l’allure studieuse renouvelle alors sa demande « en prenant soin de l’envoyer en recommandé » cette fois-ci. Rebelote. « Votre dossier est introuvable », lui répond-on.
Entre-temps, le service Permis de conduire se dématérialise en novembre. « Il faut passer par internet, via le site ANTS », pour « Agence nationale des Titres sécurisés ». Un site qui dépend du ministère de l’Intérieur. Sans plus de succès. « Je reçois des accusés de réponse automatique m’indiquant que la situation n’avance pas. »
Andréa déroule du pouce sa boîte mail sur son smartphone. Au total une dizaine de questions restées sans réponse. « Et pour avoir quelqu’un au téléphone, il faut se lever de bonne heure ! »
Andréa Lamé conduit, puisqu’elle a décroché le permis. Mais elle n’a pas de permis valable à présenter en cas de crontrôle… (Photo : Ouest-France)
Ne rien lâcher
Par peur de se faire pincer à un contrôle routier de routine, Andréa a préféré prévenir la gendarmerie de sa situation. « Ils ont annoté sur leur dossier numérique que je suis bien en possession du permis. » Et « au cas où », la prudente jeune femme a photocopié son certificat pour laisser un exemplaire « dans le sac à main, dans la pochette de cours, à la maison, chez mes grands-parents… »
Dernier coup du sort, son compte ANTS est désormais fermé. « Sans raison apparente. Mes renseignements d’état civil ont tout bonnement disparu de mon profil. »
La jeune conductrice hésite à prendre un avocat sur les conseils de ses proches. Qui la soutiennent et prennent parfois le relais pour « ne rien lâcher ». Andréa, elle, n’a « plus la patience ». Et la colère prend désormais le dessus, car la situation semble sans issue.
« Pas beaucoup d’explications à donner »
Contactée par la rédaction Ouest-France de Dinan, la préfecture des Côtes-d’Armor n’a pas trouvé d’explications à la suite du retard de délivrance, « anormalement long » du permis de conduire d’Andréa Lamé. Le problème pourrait toutefois survenir du passage à la dématérialisation.
« Depuis le lancement au 16 novembre 2017 de la plateforme en ligne du ministère de l’Intérieur, ANTS, nous avons constaté de nombreux dysfonctionnements. Avec des retards de validation des dossiers d’un mois à un mois et demi. Mais pas aussi long que le cas présent. »
La préfecture des Côtes-d’Armor s’engage à « débloquer le plus rapidement » la situation de la jeune conductrice
Chaque fois qu’elle prend la route, la jeune conductrice a « la boule au ventre ». (Photo : Ouest-France)
Cette étudiante de 19 ans n’est pas hors-la-loi. Elle a bien réussi l’examen de conduite, mais la préfecture des Côtes-d’Armor ne lui a toujours pas délivré son permis depuis juillet 2017…
Chaque fois qu’elle prend le volant, Andréa Lamé a « la boule au ventre ». Depuis juillet 2017, cette jeune femme qui habite Quévert, près de Dinan, dans les Côtes-d’Armor, conduit sans permis. Elle a beau avoir réussi l’examen de conduite, elle n’a toujours pas reçu le titre sur support.
Le seul moyen de prouver sa bonne foi est de présenter son certificat d’examen du permis de conduire. Problème : la validité du papier, avec la mention « favorable », n’est que de quatre mois… Une « aberration » pour l’étudiante de 19 ans, qui se déplace jusqu’à Saint-Malo pour suivre les cours et roule chaque week-end en direction de Lamballe, pour voir son petit ami.
« Dossier introuvable »
Comme tout jeune conducteur, Andréa a adressé son dossier à la préfecture pour que le service concerné mette en route la production du permis. « Toujours rien au bout de deux mois. » La jeune femme polie et à l’allure studieuse renouvelle alors sa demande « en prenant soin de l’envoyer en recommandé » cette fois-ci. Rebelote. « Votre dossier est introuvable », lui répond-on.
Entre-temps, le service Permis de conduire se dématérialise en novembre. « Il faut passer par internet, via le site ANTS », pour « Agence nationale des Titres sécurisés ». Un site qui dépend du ministère de l’Intérieur. Sans plus de succès. « Je reçois des accusés de réponse automatique m’indiquant que la situation n’avance pas. »
Andréa déroule du pouce sa boîte mail sur son smartphone. Au total une dizaine de questions restées sans réponse. « Et pour avoir quelqu’un au téléphone, il faut se lever de bonne heure ! »
Andréa Lamé conduit, puisqu’elle a décroché le permis. Mais elle n’a pas de permis valable à présenter en cas de crontrôle… (Photo : Ouest-France)
Ne rien lâcher
Par peur de se faire pincer à un contrôle routier de routine, Andréa a préféré prévenir la gendarmerie de sa situation. « Ils ont annoté sur leur dossier numérique que je suis bien en possession du permis. » Et « au cas où », la prudente jeune femme a photocopié son certificat pour laisser un exemplaire « dans le sac à main, dans la pochette de cours, à la maison, chez mes grands-parents… »
Dernier coup du sort, son compte ANTS est désormais fermé. « Sans raison apparente. Mes renseignements d’état civil ont tout bonnement disparu de mon profil. »
La jeune conductrice hésite à prendre un avocat sur les conseils de ses proches. Qui la soutiennent et prennent parfois le relais pour « ne rien lâcher ». Andréa, elle, n’a « plus la patience ». Et la colère prend désormais le dessus, car la situation semble sans issue.
« Pas beaucoup d’explications à donner »
Contactée par la rédaction Ouest-France de Dinan, la préfecture des Côtes-d’Armor n’a pas trouvé d’explications à la suite du retard de délivrance, « anormalement long » du permis de conduire d’Andréa Lamé. Le problème pourrait toutefois survenir du passage à la dématérialisation.
« Depuis le lancement au 16 novembre 2017 de la plateforme en ligne du ministère de l’Intérieur, ANTS, nous avons constaté de nombreux dysfonctionnements. Avec des retards de validation des dossiers d’un mois à un mois et demi. Mais pas aussi long que le cas présent. »
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Chaque fois qu’elle prend la route, la jeune conductrice a « la boule au ventre ». (Photo : Ouest-France)
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