14-18. Les animaux des champs de bataille à l’honneur à Blanchardeau
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14-18. Les animaux des champs de bataille à l’honneur à Blanchardeau
14-18. Les animaux des champs de bataille à l’honneur à Blanchardeau
Publié le 21 octobre 2018 à 16h37
André Fichant, ancien maire de Pludual et président de l’Association des Anciens combattants et sympathisants de la commune, plongera son auditoire dans le récit passionnant des animaux au cœur de la Guerre 14-18, mercredi, au Moulin de Blanchardeau.
Coursiers, veilleurs, secouristes, transporteurs, ravitailleurs, mais aussi soutiens affectifs : le rôle des animaux pendant la Grande Guerre est majeur. Pourtant, l’Histoire les a relégués au second plan, malgré les nombreux témoignages qui en attestent. C’est sur la base de ces traces écrites et photographiques qu’André Fichant animera une conférence mercredi, au Moulin de Blanchardeau.
On estime que près de 14 millions d’animaux ont été enrôlés sous les drapeaux des nations belligérantes pendant la Guerre 14-18. Des chevaux, des mules, des chiens et des pigeons principalement, qui ont joué un rôle très important dans le déroulement des hostilités. Ils partageaient, aussi, le quotidien des soldats, leur permettant de s’évader de l’horreur des combats.
Dans le cadre du centenaire de la fin de la Grande Guerre, André Fichant animera, mercredi après-midi, au Moulin de Blanchardeau, une conférence dédiée à ces animaux qui ont contribué, bien malgré eux, à l’effort de guerre. Intarissable sur le sujet, l’ancien maire de Pludual, aujourd’hui vice-président du Forum citoyen de Leff Armor Communauté et président de l’Association des Anciens combattants et sympathisants de Pludual, entend ainsi « rendre hommage à ces héros oubliés des champs de bataille ».
Le plus lourd tribut payé par les chevaux
Embarqués de force dans ce conflit meurtrier, les animaux n’ont, tout comme les hommes (9 millions de morts), pas été épargnés. « Ce sont les chevaux qui ont payé le plus lourd tribut, 8 millions d’entre eux ayant succombé de 1914 à 1918, toutes armées confondues. Au début de la guerre, la cavalerie française et anglaise s’est heurtée de plein fouet aux tanks et à l’artillerie destructrice de l’ennemi allemand, servant ainsi de chair à canon. Un massacre », explique André Fichant. Lorsque la « guerre de mouvement » s’est muée en « guerre de position », les équidés ont alors été mis à profit pour transporter les vivres, les munitions et les blessés entre le front des combats et les lignes arrières.
Les canidés domestiques ont eux aussi été mis à contribution : « Parmi les 100 000 chiens réquisitionnés, il y avait ceux dit sanitaires, qui, vêtus d’un vêtement avec une croix rouge sur fond blanc et munis d’une trousse de secours, repéraient les blessés sur le No man’s land ; les sentinelles, en première ligne à côté des guetteurs, dressés à donner l’alerte quand l’ennemi se rapprochait ; les ravitailleurs, qui, attelés à de petites charrettes, voire des mitrailleuses, apportaient des vivres et des munitions aux abords des tranchées », énumère le septuagénaire, qui a consulté une abondante littérature sur le sujet.
Les pigeons ont, quant à eux, été utilisés comme moyen de communication. Plus de 200 000 volatiles ont été enrôlés et presqu’autant y ont laissé leurs plumes, volant au-dessus des champs de bataille afin d’acheminer les messages confiés par les soldats.
Un rôle de plus en plus reconnu
Mais au-delà de leur participation aux stratégies militaires élaborées par les armées, les animaux mobilisés ont aussi joué le rôle de soutien moral, partageant la souffrance quotidienne des soldats. D’après certains témoignages, ces derniers n’hésitaient pas à qualifier ces compagnons d’infortune de « frères ».
Une fois la guerre terminée, parmi les chevaux rescapés des combats, nombreux sont ceux à avoir été abattus en raison de leurs blessures, de leur grand âge ou simplement parce qu’on ne leur trouvait plus d’utilité. « Les hommes, qui avaient vécu comme des bêtes pendant ces quatre années, dans la boue, ont d’abord, et c’est normal, pensé à compter leurs morts. Mais les sections qui avaient vécu et collaboré avec les animaux avaient conscience de leur rôle », reconnaît André Fichant. Cent ans après la fin de ce conflit meurtrier, ce rôle commence à être de plus en plus reconnu.
Ainsi, des films, documentaires, recueils photographiques et autres livres, tel que « Bêtes de tranchées, des vécus oubliés », d’Éric Baratay, qui a inspiré à André Fichant l’idée de cette conférence, ont vu le jour ces dernières années. Plusieurs mémoriaux ont également été érigés à la mémoire de ces héros à poils et à plumes, comme à Bruxelles, Berlin, Londres et Lille. La mairie de Paris, après avoir rejeté la proposition en juillet, a d’ailleurs donné son accord, début octobre, pour édifier à son tour un monument en hommage aux animaux tombés au combat.
Pratique
« Les animaux dans la Grande Guerre », conférence d’André Fichant au Moulin de Blanchardeau, à Lanvollon, mercredi 24 octobre, à 16 h 30. Durée : 1 h 30. Contact : tél. 02 96 70 17 04.
le telegramme
Publié le 21 octobre 2018 à 16h37
André Fichant, ancien maire de Pludual et président de l’Association des Anciens combattants et sympathisants de la commune, plongera son auditoire dans le récit passionnant des animaux au cœur de la Guerre 14-18, mercredi, au Moulin de Blanchardeau.
Coursiers, veilleurs, secouristes, transporteurs, ravitailleurs, mais aussi soutiens affectifs : le rôle des animaux pendant la Grande Guerre est majeur. Pourtant, l’Histoire les a relégués au second plan, malgré les nombreux témoignages qui en attestent. C’est sur la base de ces traces écrites et photographiques qu’André Fichant animera une conférence mercredi, au Moulin de Blanchardeau.
On estime que près de 14 millions d’animaux ont été enrôlés sous les drapeaux des nations belligérantes pendant la Guerre 14-18. Des chevaux, des mules, des chiens et des pigeons principalement, qui ont joué un rôle très important dans le déroulement des hostilités. Ils partageaient, aussi, le quotidien des soldats, leur permettant de s’évader de l’horreur des combats.
Dans le cadre du centenaire de la fin de la Grande Guerre, André Fichant animera, mercredi après-midi, au Moulin de Blanchardeau, une conférence dédiée à ces animaux qui ont contribué, bien malgré eux, à l’effort de guerre. Intarissable sur le sujet, l’ancien maire de Pludual, aujourd’hui vice-président du Forum citoyen de Leff Armor Communauté et président de l’Association des Anciens combattants et sympathisants de Pludual, entend ainsi « rendre hommage à ces héros oubliés des champs de bataille ».
Le plus lourd tribut payé par les chevaux
Embarqués de force dans ce conflit meurtrier, les animaux n’ont, tout comme les hommes (9 millions de morts), pas été épargnés. « Ce sont les chevaux qui ont payé le plus lourd tribut, 8 millions d’entre eux ayant succombé de 1914 à 1918, toutes armées confondues. Au début de la guerre, la cavalerie française et anglaise s’est heurtée de plein fouet aux tanks et à l’artillerie destructrice de l’ennemi allemand, servant ainsi de chair à canon. Un massacre », explique André Fichant. Lorsque la « guerre de mouvement » s’est muée en « guerre de position », les équidés ont alors été mis à profit pour transporter les vivres, les munitions et les blessés entre le front des combats et les lignes arrières.
Les canidés domestiques ont eux aussi été mis à contribution : « Parmi les 100 000 chiens réquisitionnés, il y avait ceux dit sanitaires, qui, vêtus d’un vêtement avec une croix rouge sur fond blanc et munis d’une trousse de secours, repéraient les blessés sur le No man’s land ; les sentinelles, en première ligne à côté des guetteurs, dressés à donner l’alerte quand l’ennemi se rapprochait ; les ravitailleurs, qui, attelés à de petites charrettes, voire des mitrailleuses, apportaient des vivres et des munitions aux abords des tranchées », énumère le septuagénaire, qui a consulté une abondante littérature sur le sujet.
Les pigeons ont, quant à eux, été utilisés comme moyen de communication. Plus de 200 000 volatiles ont été enrôlés et presqu’autant y ont laissé leurs plumes, volant au-dessus des champs de bataille afin d’acheminer les messages confiés par les soldats.
Un rôle de plus en plus reconnu
Mais au-delà de leur participation aux stratégies militaires élaborées par les armées, les animaux mobilisés ont aussi joué le rôle de soutien moral, partageant la souffrance quotidienne des soldats. D’après certains témoignages, ces derniers n’hésitaient pas à qualifier ces compagnons d’infortune de « frères ».
Une fois la guerre terminée, parmi les chevaux rescapés des combats, nombreux sont ceux à avoir été abattus en raison de leurs blessures, de leur grand âge ou simplement parce qu’on ne leur trouvait plus d’utilité. « Les hommes, qui avaient vécu comme des bêtes pendant ces quatre années, dans la boue, ont d’abord, et c’est normal, pensé à compter leurs morts. Mais les sections qui avaient vécu et collaboré avec les animaux avaient conscience de leur rôle », reconnaît André Fichant. Cent ans après la fin de ce conflit meurtrier, ce rôle commence à être de plus en plus reconnu.
Ainsi, des films, documentaires, recueils photographiques et autres livres, tel que « Bêtes de tranchées, des vécus oubliés », d’Éric Baratay, qui a inspiré à André Fichant l’idée de cette conférence, ont vu le jour ces dernières années. Plusieurs mémoriaux ont également été érigés à la mémoire de ces héros à poils et à plumes, comme à Bruxelles, Berlin, Londres et Lille. La mairie de Paris, après avoir rejeté la proposition en juillet, a d’ailleurs donné son accord, début octobre, pour édifier à son tour un monument en hommage aux animaux tombés au combat.
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