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POILUS BRETONS, L'ULTIME SACRIFICE

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Message par Admin Ven 9 Nov - 17:03

POILUS BRETONS, L'ULTIME SACRIFICE Y12

POILUS BRETONS, L'ULTIME SACRIFICE Y13

10 Novembre 1918. La dernière patrouille

L’aube se lève enfin sur un jour sans lendemain. 10 novembre 1918, 3 heures du matin, Flize, rive gauche de la Meuse, dans les Ardennes. Les hommes du 19e Régiment d’infanterie de Bresthttps://www.letelegramme.fr/histoire/le-19e-ri-un-des-plus-vieux-regiments-de-france-14-10-2018-12105764.php tournent en rond, leur barda à terre. Il pleut. Beaucoup toussent, de cette toux rauque que provoquent les gaz. Le ragoût arrosé de vin, de café et de gnôle partagé vers minuit par certains poilus avec la famille Didier contre du bon tabac ne les réchauffe déjà plus.

Plusieurs heures déjà que l’ordre de traverser le fleuve a été donné, pour faire plier le plénipotentiaire allemand Matthias Erzberger négociant à Rethondes.https://www.letelegramme.fr/histoire/rethondes-trois-jours-d-apres-negociations-14-10-2018-12105753.php Et de tenir, coûte que coûte jusqu’à l’imminente délivrance. « Quand vous aurez atteint la Meuse, la guerre sera bien finie pour vous » leur a promis un général de passage.

POILUS BRETONS, L'ULTIME SACRIFICE Sans_845

Il est 8 heures. “ Préparez-vous les gars, nous attaquons.” En silence, la 9è compagnie au complet se risque sur la passerelle étroite et branlante qui longe le pont de fer écroulé dans le fleuve en crue.

Au nord de la Meuse, la brume matinale protège encore des mitrailleuses allemandes perchées sur les hauteurs la cinquantaine de combattants issus des casernements bretons. Parmi eux, Guillou de Bannalec, Perrot de Pont-l’Abbé et François Marie Moullec, 27 ans, né à Briec mais installé cultivateur à Ergué-Gabéric, lieu-dit Menez-Groaz en Lestonan. Tous trois survivants d’une funeste épopée qui de la bataille de la Marne (1914), à celle de Verdun (1916) et aux Chemins des Dames (1917) ne leur a rien épargnés. [Ce que nous apprennent leurs matricules]https://www.letelegramme.fr/histoire/ce-que-nous-apprennent-les-matricules-14-10-2018-12105759.php

Vers 9 heures le lieutenant Le Glaunec, morbihannais d’origine et commandant par intérim la 9è compagnie, interpelle le caporal Perrot : « Vous allez partir en patrouille. Vous devez trouver droit devant vous, à 300 mètres, une ligne de chemin de fer. Il s’agit de l’atteindre et de reconnaître le terrain ».

C’est la dernière patrouille, les hommes le savent. A Rethondes on peaufine les derniers détails. Et là-bas à l’ouest, une vie les attend. Pour François Marie, jeune papa d’un petit gars de 4 mois, l’espoir d’un retour au foyer atténue le froid qui le saisit et la peur qui l’étreint. « Voyez ce sillon », dit le caporal Perrot, « je vais le suivre. Ne nous égarons pas, ne nous perdons pas de vue ». Les Cahiers du 19e régiment d’infanterie rédigés après la guerre pour compenser la perte du Journal de marche et d’opérations (JMO) racontent la suite.


Historique du 19e régiment d'infanterie pendant la guerre 1914-1918


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Tout était calme, trop calme peut-être. Le caporal suivant le sillon, avançait, cherchant à distinguer quelque chose dans la brume. Soudain l’ombre de quatre hommes. Il reconnut les casques, plus de doute, c’était quatre Allemands qui, comme lui, essayaient de percer le brouillard. Le temps d’une seconde, il déboucha son sac, se coucha, prévint ses camarades : « ils sont là, couchez-vous » ! Mais s’il les avait vus, eux aussi l’avaient aperçu et sans attendre sautèrent dans un bout de tranchée toute prête mais ne tirèrent pas. A quelle distance pouvait-il être ? A quinze ou vingt mètres au maximum. Le caporal entendait bien des chuchotements mais n’avait aucune visibilité, il attendait. Bientôt il distingua une silhouette sortant de la tranchée, courbée en deux, se faisant aussi petite que possible. « Aucun doute, il va prévenir que nous sommes là » pensa-t-il. »

POILUS BRETONS, L'ULTIME SACRIFICE Sans_847

Perrot fait feu, déclenchant la riposte d’une mitrailleuse puis de six ou huit autres. Couché dans un sillon de dix centimètres, le caporal « creuse avec ardeur sous la poitrine et le ventre » pour s’enfoncer dans la terre humide, matrice originelle, bercé par le tac-tac des armes. Il entend un homme approcher derrière lui : « Ne viens pas ici, ne viens pas. » Trop tard.

Le témoignage reprend : « Quelle heure pouvait-il être ? Onze heures, ou plus ? Le caporal avait réussi à creuser 25 centimètres, son corps était à l’abri des balles… » Sur sa droite, un homme arrive alors, le sergent Moullec, qui tombe près de lui « à le toucher… » Un échange s’ensuit :

« Je suis blessé », dit-il
« Où es-tu touché ? ». Le sergent ne répond pas. Quelque chose l’inquiétait.
« Va prévenir le lieutenant que je suis blessé ».
« Crois-tu que je puisse arriver ? »
« Il le faut ».
« Bon j’y vais. Quant à toi, ne bouge pas. Les boches sont là à vingt mètres ».
« Tu diras cela aussi au lieutenant ».

Le caporal rebrousse chemin, suivant son sillon, en rampant sur les coudes, dépasse probablement Guillou, 22 ans, retranché derrière son sac mais criblé de balles, trouve le lieutenant et lui transmet le message du sergent Moullec. Deux brancardiers sont appelés, deux Bretons : Le Deroff, 35 ans, de Plouénan avec sa grande moustache, et Bourel, 25 ans, de Saint-Just. Tous deux reçoivent l’ordre de ramener le sergent blessé.

Les trois hommes partent dans la brume. Ils atteignent Moullec sans être touchés, mais Moullec – blessé plusieurs fois, décoré de la Croix de guerre et médaillé militaire- n’a pas survécu à la dernière balle. Aussitôt pris pour cible, Le Deroff s’écroule, Bourel est blessé à la jambe. Mortellement, mais il l’ignore encore. Le caporal Perrot décide alors de faire le mort parmi les morts.Il est environ treize heures, le 10 novembre 1918.
Le message du Maréchal Foch annonçant la fin des hostilités en est à son ultime mouture : « A 11 heures, ce 11 novembre, les hommes mettront leur mouchoir au bout de leur fusil et agiteront leurs panneaux de jalonnement en criant Vive la France… » Les clairons et les cloches du cessez-le-feu sonneront alors.
Au nord de la Meuse, la brume lentement se dissipe.


POILUS BRETONS, L'ULTIME SACRIFICE Sans_848

Eugène Perrot faisait le mort, longuement, avec application, au milieu des morts. 10 novembre 1918, début d’après-midi, rive droite de la Meuse. De la dernière patrouille de la Grande Guerre, le jeune caporal bigouden est le seul rescapé. Poilu jusqu’au bout des guêtres mais encore imberbe. Tout juste 21 ans, jamais rasé. On l’appelait le petit caporal…

Un petit bout d’homme Croix de guerre. Un survivant certainement, blessé à la tête lors de la retraite de la Somme, hospitalisé mais sur ses deux jambes. Tellement valide qu’un médecin major lui demande un jour de tenir un grand blessé pour opérer un crâne traversé d’une balle du front à la nuque: “ Quand je l’ai vu enfoncer une pince de 6 à 7 centimètres pour nettoyer la plaie, j’ai eu assez. L’hôpital, c’est bon mais pas toujours gai….” relate-t-il sobrement.


Un témoin de la guerre donc. Survivant des combats du 26 septembre et de l’explosion d’un caisson de munitions qui blesse grièvement son frère Félix, sous-lieutenant à la tête de la 10è compagnie.

Un témoin de la dernière patrouille à laquelle il aurait dû échapper : “je devais être en perm’ depuis 10 jours.” Sauf qu’il était là, au petit matin du 10 novembre, parmi ses camarades. Auprès de Boursaud, son copain illettré pour lequel il tenait la plume -déjà- écrivant à sa mère toujours la même antienne : “ je suis en bonne santé”. Auprès de Guillou, de Bannalec : “ promis, j’irai te voir au pays quand nous serons de retour”.
Deux documents donnent corps à ce précieux témoignage. Les cahiers du 19e RI et un tableau que Perrot a offert à la commune de Flize en 1958, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’Armistice. Il est depuis accroché au mur de la salle du Conseil municipal. On y voit neuf poilus couchés dans l’herbe verte. Neuf dormeurs du val aurait rimé Rimbaud, un petit gars de la toute proche Charleville-Mézières, mort un 10 novembre, lui-aussi. Morbide coïncidence. Sauf que ce val-là ne mousse d’aucun rayon. A leur place, un ciel d’apocalypse.

[ 130 000 Bretons tués à l’ennemi ]https://www.letelegramme.fr/histoire/130-000-poilus-bretons-tues-au-combat-14-10-2018-12105679.php


Signée De Bié – peintre belge de grande renommée installé en Cornouaille – la peinture a été commandée par Eugène Perrot. Selon la fille du petit caporal, le tableau met en scène avec réalisme la dernière patrouille. Un document retrouvé dans le grenier familial de Dordogne l’atteste.
Le tableau repose, dans sa construction, sur deux groupes de poilus. L’un à droite, en contrebas du champ en pente douce, est composé de cinq corps. Du premier à l’arrière plan: Charpentier, Boursaud -le Bordelais qui ne savait ni lire ni écrire- Deumié, Guillou le copain de Bannalec, criblé de balles et Auguste Laurent, tout juste rentré de convalescence suite à cinq blessures. Le second groupe, à gauche, ne compte que quatre poilus : au premier plan Perrot, dont on devine qu’il a emprunté un sillon pour s’y protéger. Il s’active à riposter, arme à à la main. Puis Moullec, “tombé à terre à le toucher”, Bourel et Le Deroff, les braves brancardiers sacrifiés en faisant leur devoir. Manque juste Jean-Baptiste Le Page, de Lanmérin. Tous morts au combat, sauf Perrot.

Des morts que le petit Caporal a fini par rejoindre, en 1978, à l’âge de 81 ans. Démobilisé en septembre 1919, et malgré une intense vie active qui l’a mené en mission jusqu’en Bolivie, le civil qu’il était devenu n’a jamais pu oublier ses quatre années de guerre. Fidèle aux commémorations. Cette année encore, 100 ans après la dernière patrouille, ce 10 Novembre, le 19e RI ravivera la flamme du soldat inconnu aux côtés des 415è et 142è RI. Plus jamais ça !
https://www.letelegramme.fr/histoire/la-flamme-du-souvenir-14-10-2018-12105691.php

POILUS BRETONS, L'ULTIME SACRIFICE Sans_849

A Ergué-Gabéric, le glas ne sonne pour la famille Moullec qu’en janvier 1919. Par lettre datée du 20, le maire de Briec –commune de naissance de François Marie- est informé de la mort du sergent et nom obligatoire à en faire part « avec tous les ménagements nécessaires » à Jeanne-Marie née Le Guillou, son épouse depuis le 4 juillet 1917, native elle-aussi de Briec.

Ils ne sont pas bien riches, les Moullec, issus tous deux d’une famille de paysans https://www.letelegramme.fr/histoire/l-arbre-genealogique-des-moullec-14-10-2018-12105631.php [l’arbre des Moullec]. Mariée à 18 ans, mère et veuve à 19 , Jeanne-Marie ne connaît de la vie que le trou de verdure où s’écoule l’Odet.

C’est à elle pourtant que revient la tâche d’informer les parents de François Marie. Tous savaient déjà –sans le savoir pourtant– que François Marie ne reviendrait pas. La visite du maire signe l’irréparable.

Le fils inhumé à plus de 800 km d’Ergué,https://www.letelegramme.fr/histoire/le-carre-militaire-de-dom-le-mesnil-derniere-demeure-du-sergent-moullec-14-10-2018-12105627.php le voyage jusqu’aux Ardennes s’annonce compliqué. Rien n’indique qu’ils ne l’ont accompli. Peut-être.
Seule une plaque de pierre érodée par les vents du nord témoigne encore aujourd’hui, cent ans plus tard, de leur chagrin.

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Une douleur désormais gravée dans le granit du monument aux morts. Car la pierre tombale située tout là-haut ne suffit pas. François Marie est enfant du pays, son nom doit traverser les siècles.


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Message par Admin Ven 9 Nov - 17:19

Ergué-Gabéric s’acquitte en 1923 de son devoir de mémoire. Le monument orné d’un relief en bronze liste 95 morts, dont François Marie. A Briec, une liste s’allonge, comme un jour sans trêve, sur les quatre versants du  monument inauguré dès juillet 1922. Mais il faudra attendre bien des années avant que les 280 morts pour la France de 14-18 n’y figurent au complet. François Marie fait partie des oubliés de la vague de 1922. Son nom figure en revanche sur le monument aux morts de Pleubian. Une erreur d’ordre administrative dans une France qui fait les beaux jours des sculpteurs et tailleurs de pierre, débordés. Mémoire des hommes est en effet formel : la France n’a pleuré en 14-18 qu’un seul poilu du nom de François Marie Moullec.

[ A Briec et Ergué, la mort gravée dans le marbre ]https://www.letelegramme.fr/histoire/la-mort-gravee-dans-le-marbre-des-monuments-14-10-2018-12105622.php

Une mémoire figée dans la pierre que la France, dans son refus de l’absurde et par pragmatisme, écorne pourtant au passage. Regardons bien les fiches de ces 91 tués de la dernière heure, dont Augustin Trébuchonhttps://www.horizon14-18.eu/augustin-trebuchon.html, le dernier mort “officiel” du 11 novembre. Fauché alors qu’il comptait les minutes, montre en main.

Celles de Guillou et Bourel, datées d’un 12 novembre biffé. Celle de François Marie surtout où la date de la mort est maladroitement corrigée de 12 en 10  novembre.Un détail de l’histoire qui prend tout son sens dans la France de l’immédiate après-guerre.

La vie y reprend ses droits et il faut protéger la veuve et l’orphelin. Désormais veuve dite “de guerre” – comme 600 000 autres jeunes Françaises – Jeanne Marie doit faire face. Elle le fera aux côtés d’Alain Marie Caugant, un garçon de Leuhan lui-aussi veuf. Les noces ont lieu le 21 février 1922. La cultivatrice épouse un homme et son métier : papetier chez Bolloré. La voilà ouvrière chez celui qu’elle croisait, avant  guerre, sur les terres de Menez-Groaz, un fusil de chasse sous le bras. La société se transforme, les femmes entrent en production. Il le faut. Avec 1,35 millions de soldats déclarés “morts pour la France” c’est 10% de la population active qui manque à l’appel. Une saignée sans précédent.

Et puis il y a une bouche à nourrir, une instruction à assurer. Dès juillet 1917, face au nombre grandissant des petits orphelins – ils seront 986 000 fin 1918-  la patrie reconnaissante vote une loi permettant de les prendre en charge et de leur construire un avenir. Le petit Jean-François, né au soir du 29 juin 1918, quatre mois et onze jours avant que son père ne  tombe sous les tirs de l’ennemi, devient ainsi pupille de la nation par jugement du tribunal de Quimper en date du 7 mai 1919. Une réparation qui ne comble pas l’irrémédiable perte mais qui aurait pu aider Jeanne Marie à le mettre sur le droit chemin si le petit garçon n’avait lui-même perdu la vie le 7 avril 1920, avant l’âge de gagner les bancs de la communale.

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Message par Admin Ven 9 Nov - 19:39

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La porte qui grince puis le martèlement des godillots sur le plancher. Et enfin les voix des soldats. Pour la famille Didier, terrée ce 9 novembre au soir dans sa cave à Flize, la langue française sonne la délivrance. Ce sont bien des Poilus qui l’attendent en haut de l’escalier de pierre…Des gars du 19e RI. Nos Bretons.
Il ne leur reste que quelques heures à vivre. Ultimes victimes d’une danse macabre qui a permis aux Allemands et aux Français d’occuper à tour de rôle depuis de trop longs mois cette large bande de territoire située sur la rive gauche de la Meuse.
Un territoire marqué à jamais, ses hommes aussi. Cédric Branz, 42 ans, maire de Flize, est l’un d’eux : “Gamin, on entrait dans la mairie comme dans un moulin. J’y ai toujours vu le tableau de la Dernière patrouille. Je m’y suis intéressé.”

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Cédric n’a pas connu de guerre. Ni la première, ni la seconde. Mais l’enfant du pays porte en lui une vocation partagée avec son père, trop tôt emporté par l’amiante : “ il était passionné d’histoire locale….” Le devoir de mémoire s’est imposé naturellement.
Le coup de fil d’Estelle, de Roscoff, a fait le reste : “ La jeune femme cherchait des infos sur son arrière grand-père, le brancardier Le Deroff de Plouénan,  mort à Flize.”

[ Le travail de mémoire de la famille Combot ]https://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/guerre-14-18-le-travail-de-memoire-des-combot-05-11-2018-12125475.php

L’appel a tout déclenché : un premier contact avec Bretagne 14-18, puis avec l’amicale du 19è RI. Le maire retisse les liens avec la terre bretonne. C’est d’abord la famille Combot, puis Claude Bizeul, la fille du caporal Perrot installée à Laval mais toujours attachée à Pont-l’Abbé.  Et enfin la nièce du sergent Moullec, Vivianne Crampe, localisée dans les Pyrénées-Orientales. Des greniers émergent des photos oubliées. Le travail collectif de mémoire est en route.

POILUS BRETONS, L'ULTIME SACRIFICE Sans_858

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Message par Admin Ven 9 Nov - 19:50

[ Des Bretons ardennais de coeur à l’heure des commémorations ]
https://www.letelegramme.fr/histoire/bretagne-ardennes-un-lien-indefectible-14-10-2018-12105616.php


Encore faut-il le partager : “Il est essentiel de se souvenir ensemble de ce qui a été fait pour nous. Charles, 20 ans, Julien 25, Roger 21 ans comme Lucien, Jean 22 ans….Tous ces jeunes gens morts. On ne peut oublier. Il faut transmettre !” Cédric s’y emploie avec l’aide complice et souriante des gens du village.https://www.letelegramme.fr/histoire/les-petites-mains-de-la-memoire-14-10-2018-12105619.php


POILUS BRETONS, L'ULTIME SACRIFICE Sans_859

Il y a là Lucie qui a rendu le petit caporal aussi héroïque que Batman ou Superman aux yeux de ses CM2. Il y a là Christine qui se lance dans la découpe de contreplaqués pour décorer la façade communale d’un attachant poilu.

Il y a là Eric et Michèle -et la cousine aussi- qui fabriquent costumes de poilus et d’infirmières. Et aussi le pain du poilu pétri à Sedan.
Et puis l’entrepreneur local et son savoir-faire pour les pupitres qui jalonnent désormais le chemin de mémoire jusqu’à la Meuse. Le sentier qu’empruntèrent jadis les soldats du 19è RI de Brest. Jusqu’au site de l’embuscade…
https://www.letelegramme.fr/histoire/le-site-de-l-embuscade-14-10-2018-12105635.php


Tout le monde – élus ou citoyens – s’y met
, https://www.letelegramme.fr/histoire/les-petites-mains-de-la-memoire-14-10-2018-12105619.php ou presque, et la célébration des 100 ans de la dernière patrouille, le 15 septembre dernier en présence des descendants bretons, est la preuve éclatante qu’une mémoire collective cimente un territoire.


POILUS BRETONS, L'ULTIME SACRIFICE Sans_860


Mais Cédric est malgré tout soucieux. Que restera-t-il de 14-18 quand sa génération laissera la place ? Quand les habitants du village bouderont tous en choeur le repas des anciens et la fête des mamans, ce que certains font déjà..? “ Il restera un lien indéfectible avec la Bretagne. La terre où sont nés tant de jeunes gens venus mourir ici alors que s’annonçait l’Armistice….”
Venus mourir à Flize dans les Ardennes, un 10 Novembre 1918, pour rien !
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Message par Admin Ven 9 Nov - 20:15

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Le dernier combat : Vrigne-Meuse, 10 et 11 novembre 1918
Alain Fauveau


https://www.scribd.com/document/387856447/Le-dernier-combat-Vrigne-Meuse-10-et-11-novembre-1918



................................................................................................................................................................................................................

POILUS BRETONS, L'ULTIME SACRIFICE Sans_861

Quels rôles ont joué nos grands-pères, nos grands-oncles lors de la Grande Guerre ? Notre méthode pour remonter le temps !

J’interroge le fichier en ligne de Mémoire des hommes pour retrouver un Poilu mort pour la France

Quoi de plus émouvant que de découvrir l’acte de décès d’un arrière-grand-père au front ? Il suffit d’indiquer en majuscule le nom de famille souhaité. On obtient alors une liste de noms répondant à sa recherche, puis l’acte de décès comportant le matricule du mort pour la France. Je peux également vérifier le lieu de sépulture sur le site Paysages http://www.paysages-et-sites-de-memoire.fr/ et lieux de mémoire de la Grande Guerre et aussi interroger la base des Monuments aux morts de l’université de Lille.https://monumentsmorts.univ-lille.fr/

Je consulte les archives départementales et communales

Les archives départementales – service public gratuit désormais dépendant des conseils départementaux – conservent la trace des centaines de milliers d’hommes ayant combattu pour la France depuis la Révolution.

Il s’agit de fiches signalétiques indiquant les matricules des militaires, leurs liens familiaux, leur profession, leur niveau d’instruction, leurs caractéristiques physiques (couleur des yeux, taille, cheveux), les carrières militaires (blessures, mises en réserve, décorations, dates de décès…)

– Côtes d’Armor : 7 Rue François Merlet, 22000 Saint-Brieuc
– Finistère : 5, Allée Henri Bourde de la Rogerie, 29000 Quimper
– Ille-et-Vilaine : 1 Rue Jacques Léonard, 35000 Rennes
– Morbihan : 80 Rue des Vénètes, 56010 Vannes
Les archives communales vous donneront l’accès aux registres de l’état-civil : naissances, mariages, décès. Téléphoner à la mairie avant toute visite.

Je recherche un Poilu qui ne figure pas dans cette liste des Morts pour la France

Cette liste des 93.000 Poilus “Non morts pour la France” comprend le nom, le prénom, la date et le lieu de naissance et du décès. Elle est accessible ici.http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?larub=24&titre=morts-pour-la-france-de-la-premiere-guerre-mondiale

Je recherche un Poilu fait prisonnier

10 millions de personnes ont été capturées et détenues pendant la Grande Guerre. Le comité international de la Croix-rouge de Genève en détient les archives qui sont désormais mises en ligne.https://grandeguerre.icrc.org/fr/

Je recherche un Poilu blessé pendant la Grande Guerre

Le service des archives médicales et hospitalières des armées de Limoges (Samha) permet au grand public de mener des recherches.

http://hopitauxmilitairesguerre1418.overblog.com/2014/04/comment-effectuer-une-recherche-individuelle-aupres-du-service-des-archives-medicales-et-hospitalieres-des-armees-samha-de-limoges.h


J’élargis ma recherche au régiment de mon ancêtre

Le site Mémoire des hommes propose également les journaux de campagne des régiments, jour par jour, heure par heure. Le site de la BNFhttps://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&query=%28dc.title%20all%20%22Historique%20du%2019e%20r%C3%A9giment%20d%27infanterie%20pendant%22%29&suggest=1, à Paris, dispose également de carnets de régiments numérisés. La revue historique des armées constitue une troisième source solide.https://journals.openedition.org/rha/

Le portrait de Sophie, experte en recherches 14 – 18

https://www.letelegramme.fr/histoire/amicale-du-19e-ri-la-memoire-dans-la-peau-03-11-2018-12123725.php

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Message par Admin Ven 9 Nov - 20:20

Historique du 19e régiment d'infanterie pendant la guerre 1914-1918

https://www.scribd.com/document/387855935/Historique-du-19e-regiment-d-infanterie-pendant-la-guerre-1914-1918


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