Grâce à la Chine, la planète bleue est plus verte qu’il y a vingt ans
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Grâce à la Chine, la planète bleue est plus verte qu’il y a vingt ans
par Christelle GUIBERT OUEST FRANCE
Les images de la Nasa sont formelles : le couvert végétal de la Terre, forêts et champs, a augmenté de 5 % en deux décennies. Le reboisement chinois assure le gros de ce reverdissement.
La surface de la Terre recouverte de végétation a augmenté de 5 % depuis l’année 2000, soit plus de 2 000 000 km² gagnés. Ce n’est pas rien. C’est l’équivalent de l’Amazonie, selon la Nasa.
Grâce aux données satellitaires moulinées par son capteur Modis, l’agence spatiale américaine a pu déterminer avec précision où pousse cette nouvelle verdure. La Chine est à l’origine d’un quart de l’augmentation, dont « 42 % proviennent d’une reforestation, tandis que les nouvelles terres cultivées représentent 32 % », détaille le chercheur Chi Chen, du Département terre et environnement de l’Université de Boston, dans l’étude publiée par la revue Nature Sustainability.
Depuis l’année 2000, la Terre se verdit. La Chine et l’Inde sont les principaux contributeurs. (Photo : Nasa Earth Observatory)
Cette re-végétalisation, mesurable du ciel, confirme que le régime chinois gère mieux sa démographie et l’emprise de son industrialisation, qui a contribué à la désertification d’une partie du nord du pays, assaillie par le sable du désert de Gobi.
Grande muraille verte
Pour freiner la progression du désert, Pékin avait lancé en 1978 une campagne massive de reboisement, appelée la Grande muraille verte. Elle vise à planter 356 000 km² jusqu’en 2050, sur une bande longue de 3 000 km de longueur, large par endroits de 900 km.
Après des erreurs initiales dans le choix des essences d’arbres, l’Administration chinoise des forêts tirait, en décembre, un bilan globalement positif de ces plantations : « La fréquence des tempêtes de sable, à l’échelle nationale, a diminué d’un cinquième entre 2009 et 2014. » Et dans la région désertique du Kubuki, en Mongolie intérieure, « les précipitations sont passées d’environ 70 mm par an, il y a 30 ans, à 400 mm en 2016 ».
Grâce aux données satellitaires moulinées par son capteur Modis, l’agence spatiale américaine a pu déterminer avec précision où pousse cette nouvelle verdure. (Photo : Nasa Earth Observatory)
L’Inde est l’autre pays, où le couvert végétal a gagné du terrain : + 6,8 % depuis 2000. Mais elle a surtout augmenté ses surfaces de production agricole (82 % du total), pour nourrir son 1,3 milliard d’habitants. Souvent « au détriment des forêts », dénonce Greenpeace India. L’ONG lutte contre un projet de loi, dans l’Haryana, au nord, qui pourrait détruire « la moitié des Aravallis, dernière barrière fragile qui nous sépare du Thar », ce désert qui s’étend du Rajasthan au Pakistan.
Si les données de la Nasa sont globalement plutôt enthousiasmantes, l’étude nuance : ces 5 % de re-végétalisation ne compensent pas les destructions des forêts primaires en Amazonie ou en Indonésie. Elles piègent moins bien le carbone et protègent moins la biodiversité
Les images de la Nasa sont formelles : le couvert végétal de la Terre, forêts et champs, a augmenté de 5 % en deux décennies. Le reboisement chinois assure le gros de ce reverdissement.
La surface de la Terre recouverte de végétation a augmenté de 5 % depuis l’année 2000, soit plus de 2 000 000 km² gagnés. Ce n’est pas rien. C’est l’équivalent de l’Amazonie, selon la Nasa.
Grâce aux données satellitaires moulinées par son capteur Modis, l’agence spatiale américaine a pu déterminer avec précision où pousse cette nouvelle verdure. La Chine est à l’origine d’un quart de l’augmentation, dont « 42 % proviennent d’une reforestation, tandis que les nouvelles terres cultivées représentent 32 % », détaille le chercheur Chi Chen, du Département terre et environnement de l’Université de Boston, dans l’étude publiée par la revue Nature Sustainability.
Depuis l’année 2000, la Terre se verdit. La Chine et l’Inde sont les principaux contributeurs. (Photo : Nasa Earth Observatory)
Cette re-végétalisation, mesurable du ciel, confirme que le régime chinois gère mieux sa démographie et l’emprise de son industrialisation, qui a contribué à la désertification d’une partie du nord du pays, assaillie par le sable du désert de Gobi.
Grande muraille verte
Pour freiner la progression du désert, Pékin avait lancé en 1978 une campagne massive de reboisement, appelée la Grande muraille verte. Elle vise à planter 356 000 km² jusqu’en 2050, sur une bande longue de 3 000 km de longueur, large par endroits de 900 km.
Après des erreurs initiales dans le choix des essences d’arbres, l’Administration chinoise des forêts tirait, en décembre, un bilan globalement positif de ces plantations : « La fréquence des tempêtes de sable, à l’échelle nationale, a diminué d’un cinquième entre 2009 et 2014. » Et dans la région désertique du Kubuki, en Mongolie intérieure, « les précipitations sont passées d’environ 70 mm par an, il y a 30 ans, à 400 mm en 2016 ».
Grâce aux données satellitaires moulinées par son capteur Modis, l’agence spatiale américaine a pu déterminer avec précision où pousse cette nouvelle verdure. (Photo : Nasa Earth Observatory)
L’Inde est l’autre pays, où le couvert végétal a gagné du terrain : + 6,8 % depuis 2000. Mais elle a surtout augmenté ses surfaces de production agricole (82 % du total), pour nourrir son 1,3 milliard d’habitants. Souvent « au détriment des forêts », dénonce Greenpeace India. L’ONG lutte contre un projet de loi, dans l’Haryana, au nord, qui pourrait détruire « la moitié des Aravallis, dernière barrière fragile qui nous sépare du Thar », ce désert qui s’étend du Rajasthan au Pakistan.
Si les données de la Nasa sont globalement plutôt enthousiasmantes, l’étude nuance : ces 5 % de re-végétalisation ne compensent pas les destructions des forêts primaires en Amazonie ou en Indonésie. Elles piègent moins bien le carbone et protègent moins la biodiversité
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