KilRoyTrip. Son appli géolocalise les sites de la Seconde Guerre mondiale
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KilRoyTrip. Son appli géolocalise les sites de la Seconde Guerre mondiale
KilRoyTrip. Son appli géolocalise les sites de la Seconde Guerre mondiale
Yann Le Roch est un passionné de la Seconde Guerre mondiale. Frustré de ne pas tout voir des lieux, plaques et mémoriaux lors de ses séjours un peu partout en France, il a créé un site internet, KilRoyTrip, fonctionnant grâce à la géolocalisation. Site qui, d’ici le 75e anniversaire du débarquement de Normandie, devrait être rejoint par une application.
Pour trouver facilement sa longère sur la route d’Elliant, à Langolen (Finistère), Yann Le Roch donne une autre indication : sa Jeep de la Seconde Guerre mondiale, garée dans l’allée. Ce véhicule de 1943, c’est son « caprice ». Le passionné de la Seconde Guerre mondiale roule avec, été comme hiver. Mais pas en Normandie, où il se rend pour chaque commémoration du D-Day, en juin. Une semaine où le pied à terre est à Sainte-Mère-Église et où il sillonne les environs, à la recherche de tous les lieux, camps, mémoriaux et plaques qu’il peut trouver.
D'abord l'histoire de Brest
Jusqu’à présent, c’était à chaque fois la même chose : « Je ratais systématiquement un lieu », relate « Yannick » (surnom donné aux habitants de la rive droite de Brest), du quartier de Saint-Pierre, tombé dedans par le biais de son père qui lui racontait les histoires de Brest pendant la guerre, le Brest de quand il était minot. Pour y remédier, Yann Le Roch a tablé sur son métier : programmateur web. C’était en 2017. « J’ai fait une liste pour moi, pour savoir s’il y avait un lieu à voir dans les environs. C’est mon fils, Erwan, qui m’a demandé : "Pourquoi ne pas l’ouvrir pour les autres ?" ».
En référence au graffiti des GI
Banco. Yann Le Roch sollicite alors les spécialistes. Des historiens, des passionnés, des associations. Mais les portes sont dures à ouvrir. « Je pense que beaucoup m’ont pris pour quelqu’un qui voulait faire du business sur une niche de passion alors que, non, tout est gratuit ! ». Seul Jean-Marie Caillard, de Carentan (Manche), le reçoit, appuyant au passage sur les clenches. Ce sont les débuts de KilRoyTrip. Un nom en référence au graffiti « Kilroy was here » dessiné un peu partout par les GI dès la bataille de Normandie.
Il y a sept catégories, entre les garnisons, les véhicules, les musées, les mémoriaux, les stèles, les plaques et les photos d’époque
Un site internet mais pas que. « C’est une web application que l’on peut ouvrir sur son téléphone et qui fonctionne grâce au système de géolocalisation ». Histoire de savoir si, dans les environs, il n’y a pas un haut lieu de la Seconde Guerre mondiale. Des lieux marqués par des pictogrammes, notamment un soldat ou un véhicule. « Il y a sept catégories, entre les garnisons, les véhicules, les musées, les mémoriaux, les stèles, les plaques et les photos d’époque ». Une huitième devrait voir le jour, sur les camps de reconstitution.
Plus de 1 600 lieux référencés
Yann Le Roch a commencé par la Normandie, avant d’élargir à la Bretagne, au reste de la France mais aussi de l’Europe et même des États-Unis où il a situé le camp Toccoa de la 101e Airborne. Chaque midi et chaque soir, il met le site à jour, depuis son bureau, sur les murs duquel sont accrochées des reproductions de journaux d’époque, des drapeaux et des affiches de films et de séries, comme Band of Brothers. Fin mars, 1 608 lieux étaient signalés avec, pour chacun, les coordonnées GPS et, si possible, un itinéraire. Une partie d’entre eux présentent aussi des photos et les faits, validés par des sources sûres. « On voit beaucoup de plaques avec l'inscription "Ici ont été fusillées 18 personnes" mais on ne sait pas pour qui, pour quoi ». Comme la plaque de La Torche, sur les fusillés des 16 et 23 juin 1944. « On ne sait pas dans quelles conditions, hormis si l’on se renseigne par ailleurs ».
Je ne veux pas faire un Wikipédia où tout le monde met n’importe quoi
Dans KilRoyTrip, Yann Le Roch investit un peu d’argent entre la location du serveur et le nom de domaine. Rien face au temps et à l’essence, même si Sandrine, son épouse, se prête au jeu - « elle subit, mais l’investigation, elle aime bien aussi » - lors de leurs vacances. Il sourit : « C’est pour ça que j’aimerais fédérer des passionnés pour m’aider, notamment pour prendre les photos et expliquer les faits ». Mais attention : « Je ne veux pas faire un Wikipédia où tout le monde met n’importe quoi ».
Le site commence à percer, grâce au bouche-à-oreille. Les mails arrivent en masse alors Yann Le Roch a mis en place un robot, pour situer les photos. Cela lui laisse le temps de faire autre chose, comme de bosser, avec Dimitri et Johan, ses neveux infographiste et programmateur, sur une application pour smartphone. « On fait tout pour qu’elle soit prête pour le 75e anniversaire du débarquement ! ». Histoire que, ceux qui le veulent, puissent l’utiliser partout. Mais, parfois, il arrive que les lieux se situent là où on ne les attend pas, comme au fond de son jardin où, sous des bambous, étaient enterrées des fioles de pénicilline et une chaussure trouée américaines mais aussi des gamelles allemandes.
Hélène Caroff
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