Expériences scientifiques complètement folles : 8 chercheurs qui ont risqué leur vie pour la science
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Expériences scientifiques complètement folles : 8 chercheurs qui ont risqué leur vie pour la science
Jusqu’où seriez-vous prêt/e à aller pour faire progresser la science ? Avaler du verre, vous mettre en contact direct avec des microbes, ou même aller jusqu’à vous pendre ? Autant d’expériences scientifiques hallucinantes qui prouvent à quel point les chercheurs savent remonter leurs manches et devenir les acteurs de leurs propres expériences !
On les appelle les kamikazes du laboratoire, ces savants fous qui n’hésitent pas à payer de leur personne pour appuyer leurs thèses en offrant leur corps à des expériences scientifiques inédites. De ces expérimentations souvent douloureuses, ils ont pu tirer des conclusions et publier des études poussées. Certaines font encore office de référence, pour permettre à la science d’avancer. Tirons-leur notre chapeau.
1/ Nicolae Minovici, qui veut connaître les sensations de la pendaison
Au début du XXe siècle, alors qu’il enseignait la médecine à l’Université de Bucarest, le professeur Nicolae Minovici voulut connaître les sensations de la pendaison. Comment ? En se pendant lui-même, pardi ! Minovici expérimente alors une série d’auto-asphyxies durant lesquelles il s’étrangle seul dans un premier temps, puis accompagné d’assistants. Pour aller plus loin dans les expériences scientifiques farfelues, il place son cou dans un nœud, et demande à ses assistants de tirer sur la corde jusqu’à ce qu’il soit suspendu au-dessus du sol. L’expérience ne dura que quelques instants tant la douleur fut vive. Il s’agit de l’étude la plus complète jamais menée sur les effets de la pendaison. Son ouvrage est d’ailleurs toujours disponible, en ligne comme en magasin…
Nicolae Minovici pendaison étude
2/ Johann Wilhelm Ritter, qui s’administre des décharges électriques sur la langue, les yeux et les parties génitales
Après l’invention de la pile par Alessandro Volta en 1800, Johann Ritter, physicien allemand, se passionne pour cette invention révolutionnaire. L’homme à qui l’on doit la découverte des UV décide d’étudier les effets de l’électricité sur l’organisme. Pour cela, il connecte une pile à différentes parties de son corps. Après avoir électrisé sa langue, ses yeux et même ses parties génitales, Ritter continue de s’exposer à des courants toujours plus élevés sur des durées encore plus longues. Pour supporter la douleur, il avale de l’opium tant qu’il peut. À 33 ans, le savant a les yeux infectés, la langue insensible, est pris de spasmes et de migraines. Il meurt d’une tuberculose, mais on peut soupçonner que ses expériences scientifiques douloureuses ont précipité son destin…
3/ Stubbins Ffirth, qui s’incise les bras et se met au contact de malades
En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune, la pire de l’histoire américaine, ravage la ville de Philadelphie. Stubbins Ffirth, alors étudiant en médecine, est connu pour ses recherches peu conventionnelles autour des causes de la maladie. Celui-ci affirme que la fièvre jaune n’est pas contagieuse. Selon lui, sa propagation est favorisée par la chaleur et les perturbations physiologiques estivales. L’étudiant décide alors de se mettre en contact avec des personnes infectées. Il incise d’abord ses bras et étale du vomi dans les coupures puis sur ses yeux. Il poursuit ses tentatives et s’efforce de prouver que d’autres fluides corporels donnent le même résultat. N’ayant pas contracté la maladie à l’issue de ses expériences scientifiques, il confirme sa première hypothèse. 60 ans après sa mort, Carlos Finlay découvrira que la maladie se transmet par les moustiques…
4/ Frederick Hoelzel, qui avale des objets non comestibles pour observer leurs effets sur la digestion
Pour connaître le temps nécessaire au corps à digérer un objet non comestible, Fréféric Hoelzel ingurgite tout et n’importe quoi. Graviers, billes de verre, roulements, ficelles ou câbles. En 1930, il publie ses recherches dans l’American Journal of Physiology sous le titre: “Le rythme de transit de matières inertes à travers l’appareil digestif”. Malgré des habitudes alimentaires farfelues, le chercheur vécut tout de même jusqu’à l’âge de 74 ans…
5/ Henry Head, qui demande à son assistant de lui ouvrir le bras et de sectionner ses nerfs
Henry Head était un neurologue anglais dont les travaux furent pionniers dans le domaine du système nerveux sensoriel. Au début du XXe siècle, le chercheur (et son collègue William Rivers) fit presque don de son corps à la science. Il persuada son assistant de lui ouvrir le bras, puis de lui sectionner deux nerfs avant de tout recoudre. Le but de la manœuvre était d’étudier la façon dont les sensations reviennent suite à une blessure. Après 4 ans d’expériences scientifiques en tout genre, les deux compères finissent par découvrir qu’il existe deux voies de sensibilité distinctes. Une voie de sensations vagues (ou prophatique), et une voie de sensations plus précises (épicritique). Pour savoir si l’ensemble du corps pouvait percevoir les deux types de stimuli, Rivers examina son collègue de la tête aux pieds et finit par trouver une zone purement protopathique : son pénis !
6/ Evan O’Neill Kane, qui s’opère lui-même de l’appendicite
Le 15 février 1921, alors qu’il est allongé sur une table d’opération pour se faire enlever l’appendice, le chirurgien américain Evan O’Neil Kane annonce qu’il va s’opérer lui-même ! Kane s’injecte de la cocaïne et de l’adrénaline pour s’anesthésier, puis s’ouvre le ventre et sectionne son appendice. Le New York Times de la même année relate alors son exploit et Kane prouve qu’une telle opération “peut être réalisée sans qu’on ait recours à une anesthésie générale. Il complète en affirmant que cela “peut sauver de nombreux individus qui subissent des défaillances cardiaques ou d’autres problèmes sous anesthésie générale“.
7/ Albert Hofman, qui prit volontairement du LSD
Albert Hofman synthétise pour la première fois le LSD en 1938, mais se rend compte de ses effets que 5 ans après. Tandis qu’il travaille, il est soudain pris d’intoxication. “Dans un état proche du rêve, les yeux clos, je percevais un flot ininterrompu d’images fantastiques, des formes extraordinaires avec des couleurs intenses et kaléidoscopiques. Au bout de 2 heures, cet état avait disparu“. Selon lui, il aurait pu absorber la substance en se frottant les yeux. Après s’être assuré qu’il ne s’était pas empoisonné, il poursuit : “Petit à petit, j’ai commencé à profiter de ces couleurs et formes qui persistaient sous mes yeux. Des images fantastiques, kaléidoscopiques se pressaient en moi, variant, s’ouvrant et se refermant en cercles et en spirales, explosant en fontaines colorées.” Le chimiste vécut jusqu’à l’âge de 102 ans…
8/ John Paul Stapp, qui atteignit la vitesse du son par le biais d’expériences scientifiques vertigineuses
John Paul Stapp était colonel de l’US Air Force, mais aussi pionnier dans l’étude de l’effet des forces d’accélération et de décélération sur le corps. À l’époque, les experts estimaient que la force maximale qu’une personne pouvait supporter était de 18 G. Stapp imagina alors le Gee Whiz, sorte de traîneau propulsé par des fusées et capable d’atteindre les 1200 km/h. Ou quasiment la vitesse du son. L’engin s’arrêtait instantanément au bout d’une voie ferrée d’environ 600m. En 1954, il fut propulsé à une vitesse de 1017 km/h, soit la plus grande vitesse jamais atteinte sur rails. Cela lui permettait de supporter 46 fois la force de la gravité ! La violence du choc lui valut tout de même quelques fractures. Après ses expériences scientifiques record, il survécut jusqu’à l’âge de 89 ans, mais souffrit toute sa vie de troubles de la vision. On n’a rien sans rien…
On les appelle les kamikazes du laboratoire, ces savants fous qui n’hésitent pas à payer de leur personne pour appuyer leurs thèses en offrant leur corps à des expériences scientifiques inédites. De ces expérimentations souvent douloureuses, ils ont pu tirer des conclusions et publier des études poussées. Certaines font encore office de référence, pour permettre à la science d’avancer. Tirons-leur notre chapeau.
1/ Nicolae Minovici, qui veut connaître les sensations de la pendaison
Au début du XXe siècle, alors qu’il enseignait la médecine à l’Université de Bucarest, le professeur Nicolae Minovici voulut connaître les sensations de la pendaison. Comment ? En se pendant lui-même, pardi ! Minovici expérimente alors une série d’auto-asphyxies durant lesquelles il s’étrangle seul dans un premier temps, puis accompagné d’assistants. Pour aller plus loin dans les expériences scientifiques farfelues, il place son cou dans un nœud, et demande à ses assistants de tirer sur la corde jusqu’à ce qu’il soit suspendu au-dessus du sol. L’expérience ne dura que quelques instants tant la douleur fut vive. Il s’agit de l’étude la plus complète jamais menée sur les effets de la pendaison. Son ouvrage est d’ailleurs toujours disponible, en ligne comme en magasin…
Nicolae Minovici pendaison étude
2/ Johann Wilhelm Ritter, qui s’administre des décharges électriques sur la langue, les yeux et les parties génitales
Après l’invention de la pile par Alessandro Volta en 1800, Johann Ritter, physicien allemand, se passionne pour cette invention révolutionnaire. L’homme à qui l’on doit la découverte des UV décide d’étudier les effets de l’électricité sur l’organisme. Pour cela, il connecte une pile à différentes parties de son corps. Après avoir électrisé sa langue, ses yeux et même ses parties génitales, Ritter continue de s’exposer à des courants toujours plus élevés sur des durées encore plus longues. Pour supporter la douleur, il avale de l’opium tant qu’il peut. À 33 ans, le savant a les yeux infectés, la langue insensible, est pris de spasmes et de migraines. Il meurt d’une tuberculose, mais on peut soupçonner que ses expériences scientifiques douloureuses ont précipité son destin…
3/ Stubbins Ffirth, qui s’incise les bras et se met au contact de malades
En 1793, une terrible épidémie de fièvre jaune, la pire de l’histoire américaine, ravage la ville de Philadelphie. Stubbins Ffirth, alors étudiant en médecine, est connu pour ses recherches peu conventionnelles autour des causes de la maladie. Celui-ci affirme que la fièvre jaune n’est pas contagieuse. Selon lui, sa propagation est favorisée par la chaleur et les perturbations physiologiques estivales. L’étudiant décide alors de se mettre en contact avec des personnes infectées. Il incise d’abord ses bras et étale du vomi dans les coupures puis sur ses yeux. Il poursuit ses tentatives et s’efforce de prouver que d’autres fluides corporels donnent le même résultat. N’ayant pas contracté la maladie à l’issue de ses expériences scientifiques, il confirme sa première hypothèse. 60 ans après sa mort, Carlos Finlay découvrira que la maladie se transmet par les moustiques…
4/ Frederick Hoelzel, qui avale des objets non comestibles pour observer leurs effets sur la digestion
Pour connaître le temps nécessaire au corps à digérer un objet non comestible, Fréféric Hoelzel ingurgite tout et n’importe quoi. Graviers, billes de verre, roulements, ficelles ou câbles. En 1930, il publie ses recherches dans l’American Journal of Physiology sous le titre: “Le rythme de transit de matières inertes à travers l’appareil digestif”. Malgré des habitudes alimentaires farfelues, le chercheur vécut tout de même jusqu’à l’âge de 74 ans…
5/ Henry Head, qui demande à son assistant de lui ouvrir le bras et de sectionner ses nerfs
Henry Head était un neurologue anglais dont les travaux furent pionniers dans le domaine du système nerveux sensoriel. Au début du XXe siècle, le chercheur (et son collègue William Rivers) fit presque don de son corps à la science. Il persuada son assistant de lui ouvrir le bras, puis de lui sectionner deux nerfs avant de tout recoudre. Le but de la manœuvre était d’étudier la façon dont les sensations reviennent suite à une blessure. Après 4 ans d’expériences scientifiques en tout genre, les deux compères finissent par découvrir qu’il existe deux voies de sensibilité distinctes. Une voie de sensations vagues (ou prophatique), et une voie de sensations plus précises (épicritique). Pour savoir si l’ensemble du corps pouvait percevoir les deux types de stimuli, Rivers examina son collègue de la tête aux pieds et finit par trouver une zone purement protopathique : son pénis !
6/ Evan O’Neill Kane, qui s’opère lui-même de l’appendicite
Le 15 février 1921, alors qu’il est allongé sur une table d’opération pour se faire enlever l’appendice, le chirurgien américain Evan O’Neil Kane annonce qu’il va s’opérer lui-même ! Kane s’injecte de la cocaïne et de l’adrénaline pour s’anesthésier, puis s’ouvre le ventre et sectionne son appendice. Le New York Times de la même année relate alors son exploit et Kane prouve qu’une telle opération “peut être réalisée sans qu’on ait recours à une anesthésie générale. Il complète en affirmant que cela “peut sauver de nombreux individus qui subissent des défaillances cardiaques ou d’autres problèmes sous anesthésie générale“.
7/ Albert Hofman, qui prit volontairement du LSD
Albert Hofman synthétise pour la première fois le LSD en 1938, mais se rend compte de ses effets que 5 ans après. Tandis qu’il travaille, il est soudain pris d’intoxication. “Dans un état proche du rêve, les yeux clos, je percevais un flot ininterrompu d’images fantastiques, des formes extraordinaires avec des couleurs intenses et kaléidoscopiques. Au bout de 2 heures, cet état avait disparu“. Selon lui, il aurait pu absorber la substance en se frottant les yeux. Après s’être assuré qu’il ne s’était pas empoisonné, il poursuit : “Petit à petit, j’ai commencé à profiter de ces couleurs et formes qui persistaient sous mes yeux. Des images fantastiques, kaléidoscopiques se pressaient en moi, variant, s’ouvrant et se refermant en cercles et en spirales, explosant en fontaines colorées.” Le chimiste vécut jusqu’à l’âge de 102 ans…
8/ John Paul Stapp, qui atteignit la vitesse du son par le biais d’expériences scientifiques vertigineuses
John Paul Stapp était colonel de l’US Air Force, mais aussi pionnier dans l’étude de l’effet des forces d’accélération et de décélération sur le corps. À l’époque, les experts estimaient que la force maximale qu’une personne pouvait supporter était de 18 G. Stapp imagina alors le Gee Whiz, sorte de traîneau propulsé par des fusées et capable d’atteindre les 1200 km/h. Ou quasiment la vitesse du son. L’engin s’arrêtait instantanément au bout d’une voie ferrée d’environ 600m. En 1954, il fut propulsé à une vitesse de 1017 km/h, soit la plus grande vitesse jamais atteinte sur rails. Cela lui permettait de supporter 46 fois la force de la gravité ! La violence du choc lui valut tout de même quelques fractures. Après ses expériences scientifiques record, il survécut jusqu’à l’âge de 89 ans, mais souffrit toute sa vie de troubles de la vision. On n’a rien sans rien…
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