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Nancy Wake : la femme la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale

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Nancy Wake : la femme la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale  Empty Nancy Wake : la femme la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale

Message par Admin Jeu 26 Déc - 21:40

Mise à jour : 14/03/2019 - Auteur : C. Bobbera - Direction : DICoD

Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors, pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, vous allez découvrir un personnage à la destinée hors du commun : la résistante Nancy Wake.


Légion d’honneur, Croix de guerre 1939-1945, médaille de la Résistance, George Medal, médaille présidentielle de la liberté (États-Unis), Compagnon de l’Ordre d’Australie… En France, Nancy Wake est la femme la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale. Ses exploits sont dignes d’un film hollywoodien : elle réussit à s’enfuir à ski, sème en voiture l’avion qui la mitraille, saute d’un train en marche, parcourt en trois jours 430 km à vélo ou encore tue un soldat à mains nues… Pourtant cette héroïne reste inconnue du grand public.

Nancy Wake : la femme la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale  Sans3477

Nancy Wake pose, en avril 1994 en Australie, avec une affiche à la mémoire de la résistance française durant la Seconde Guerre mondiale.
Crédits : DSK/AFP


Légion d’honneur, Croix de guerre 1939-1945, médaille de la Résistance, George Medal, médaille présidentielle de la liberté (États-Unis), Compagnon de l’Ordre d’Australie… En France, Nancy Wake est la femme la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale. Ses exploits sont dignes d’un film hollywoodien : elle réussit à s’enfuir à ski, sème en voiture l’avion qui la mitraille, saute d’un train en marche, parcourt en trois jours 430 km à vélo ou encore tue un soldat à mains nues… Pourtant cette héroïne reste inconnue du grand public

L’Australienne Nancy Wake, née en 1912, développe très jeune le goût de l’aventure : à 16 ans, elle fugue et devient infirmière. En 1931, elle part à Londres où elle s’initie au journalisme, puis devient correspondante du Chicago Tribun, à Paris. Au début des années 1930, elle interviewe Hitler à Vienne et assiste à des attaques antisémites, alors quasi-quotidiennes. Elle devient dès lors une fervente anti-nazis.

En 1936, elle rencontre son futur mari, Henri Fiocca, un riche industriel. Quand l’Allemagne envahit la France en 1940, le couple s’engage dans la Résistance. Trois ans durant, elle aide des juifs à fuir et des soldats britanniques à regagner leur île via l’Espagne. La Gestapo la recherche sans connaître son identité. Devant sa capacité à leur échapper, elle est vite surnommée « la souris blanche ». Sa tête est mise à prix 5 millions de francs. Finalement identifiée, elle tente de s’enfuir. Arrêtée, torturée puis libérée, elle gagne l’Angleterre en 1943.

Recrutée par les services secrets britanniques, elle est formée par le Special Operations Executive à l’espionnage et au sabotage. Au printemps 1944, elle est parachutée en France, dans l’Allier. Sa mission : contribuer à renforcer le maquis auvergnat en fournissant des armes, ainsi qu’en recrutant et formant des résistants. Pour récupérer les équipements parachutés la nuit, le groupe de Nancy Wake doit recevoir ses instructions par radio Londres. Lorsque les codes secrets sont détruits lors d’un raid, l’intrépide effectue un périple à vélo de près de 430 kilomètres en terrain hostile et montagneux pour en récupérer de nouveaux. Ses camarades n’espèrent plus la revoir vivante lorsqu’elle les rejoint enfin, à bout de forces. Par la suite, elle participera à des sabotages et actes de guérilla jusqu’à la Libération, mais c’est de ce fait de guerre dont elle était la plus fière.

Elle s’éteint en 2011, quelques mois avant son 99e anniversaire. Ses cendres furent dispersées au-dessus de Montluçon, où elle avait combattu en 1944.

En savoir plus : Nancy Wake - La Gestapo m’appelait la souris blanche. Une Australienne au secours de la France. Editions du Félin / avec le soutien de la DMPA
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