On évoque souvent les tigres traqués pour leurs os, ou encore les rhinocéros aux cornes mutilées. Mais n’oublions pas les ânes.
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On évoque souvent les tigres traqués pour leurs os, ou encore les rhinocéros aux cornes mutilées. Mais n’oublions pas les ânes.
On évoque souvent les tigres traqués pour leurs os, ou encore les rhinocéros aux cornes mutilées. Mais n’oublions pas les ânes.
Ces animaux font en effet l’objet d’un trafic insoutenable depuis des décennies. Des dizaines de milliers de spécimens sont massacrés à travers le monde chaque année pour subvenir à la demande en ejiao, une sorte de gélatine obtenue à partir de la peau des équidés. On l’utilise en médecine traditionnelle chinoise pour traiter l’anémie, ou encore l’insomnie.
Selon un rapport de The Donkey Sanctuary, cette industrie du “ejiao” utliserait environ 4,8 millions de peaux d’âne chaque année. La Chine, qui abritait au début des années 90 la plus grande population de ces animaux (plus de 11 millions), a depuis massacré près de 80% de ses effectifs. Pour satisfaire la demande, le pays importe depuis plusieurs années des peaux du monde entier, principalement depuis le Kenya, le Botswana et le Brésil.
D’incroyables souffrances
Les principales victimes de ce commerce : les ânes, bien évidemment. “Le traitement cruel et souvent illégal par les commerçants locaux est monnaie courante. De nombreux animaux subissent des souffrances horribles et inexcusables”, peut-on lire dans le rapport.
Les responsables de l’association évoquent un trafic “aveugle”, impliquant des ânesses en fin de grossesse, des jeunes ânons, ou encore des ânes malades et blessés.
“Ces animaux sont transportés, parfois pendant des jours, dans des camions surpeuplés sans eau ni nourriture. Environ 20% des animaux meurent avant leur arrivée à l’abattoir. D’autres ont les jambes cassées, ou des blessures infectées, et sont proches de la famine. À leur arrivée, les ânes peuvent être détenus pendant des jours dans des enclos avant d’être finalement abattus, souvent brutalement“.
Ce non respect du bien-être animal arrange les commerçants qui doivent normalement payer des frais d’abattage. Un animal déjà mort à son arrivé permet donc de faire des économies.
“Ces animaux sensibles subissent des souffrances épouvantables”, note Mike Baker, responsable de l’association. “Nous devons veiller à ce que ces animaux soient traités avec humanité et aient une vie digne d’être vécue. Le temps presse, nous devons agir maintenant pour sauver ces animaux incroyables“.
L’âne, un allier très précieux
Non seulement ce commerce a de graves conséquences pour les animaux, mais il a également un impact sur les communautés locales. Le rapport rappelle en effet qu’environ 500 millions de personnes dans le monde dépendent de ces animaux.
“Pour les communautés les plus vulnérables les ânes sont un moyen de sortir de la pauvreté. Ils sont utilisés pour collecter de l’eau et fournir des moyens de transport aux familles pour se rendre dans les centres de santé et aux enfants pour aller à l’école. Les revenus générés par les ânes qui transportent les marchandises vers le marché permettent aux propriétaires d’investir dans des plans d’épargne, contribuant ainsi à bâtir des économies plus fortes au sein de leurs communautés”, peut-on lire. “Pour ces personnes, le commerce des peaux d’ânes a eu un impact catastrophique“.
Au regard de ces constats, l’association demande aux autorités compétentes de mettre un terme à ces trafics. “Cette industrie doit s’éloigner de l’approvisionnement international en peaux d’ânes et mettre en place des moyens humains et durables pour répondre aux besoins”, peut-on lire. “D’énormes progrès sont réalisés, par exemple, dans l’industrie de l’agriculture cellulaire en Chine et dans le monde“.
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