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Jean Beaumanoir
Dossier Yad Vashem : 7291
Remise de la médaille de Juste : 27/08/1996
Sauvetage : Dinan 22100 - Côtes-d'Armor
Profession: Propriétaire d'un restaurant à Dinan
Anne Beaumanoir*, est née à Dinan (Côte-d'Armor) et habite à Paris où elle est étudiante en médecine, s’engage très tôt dans la Résistance contre le nazisme et adhère au PCF, qu’elle quittera en 1955.
Ses parents, Jean* et Marthe* tiennent un restaurant à Dinan et lui envoie régulièrement des colis de nourriture par l'intermédiaire d'amis de Paris.
Prévenue qu'une rafle allait avoir lieu dans le 13e arrondissement de Paris, des amis lui demandent d'aller prévenir Victoria, une femme qui cache une famille juive.
Seuls les enfants de la famille Lisopravski, Daniel et Simone, acceptèrent de venir avec elle. Elle les conduisit à l'abri, dans un refuge sûr à Asnières, utilisé par des membres de la Résistance.
Trois personnes se trouvaient dans ce refuge : Marcelle, Georges Quiqueré et M. Kern.
Peu après, le 6 avril 1944, la Gestapo fit irruption dans le refuge, sans doute sur dénonciation. Marcelle Quiqueré réussi à tromper la vigilance des allemands, descend à l'étage inférieur, réveille Daniel et Simone Lisopravski et les met au courant de l'arrestation imminente pour ne pas dire évidente.
Elle leur demande de s'enfuir par les toits avec le chef du groupe. Simone lui demande de partir avec eux. Elle refuse et lui dit "Si je restais avec vous nous serions tous pris".
Elle remonte et se fait arrêter avec son mari Georges et M. Kern.
Georges et M. Kern seront déportés en Allemagne tandis que Marcelle est emprisonnée au fort de Romainville.
Georges reviendra, M. Kern pas ! Marcelle sera libéré par l'action du Consul de Suède.
Le chef du groupe trouve alors pour Daniel et Simone une cachette provisoire dans le 18e arrondissement de Paris.
Anne* décida alors de les emmener chez ses parents, Jean* et Marthe Beaumanoir*, à Dinan.
Marthe*, sa mère, les attendait à la gare, car Jean* était interrogé au poste de police, soupçonné de faire de la résistance. Il fut relâché, faute de preuve.
Marthe* décida tout de même de placer Daniel et Simone dans deux cachettes séparées pendant les quinze jours suivants puis les récupéra chez elle.
Daniel et Simone resteront durant une année chez les Beaumanoir*. Simone aidait au restaurant, tandis que Daniel donnait un coup de main au jardinier.
Après la guerre, Anne Beaumanoir* se consacre à la recherche en neurophysiologie. Pendant la guerre d’Algérie, elle s’engage dans le soutien au FLN. Arrêtée en 1959, condamnée à 10 ans de prison, mise en liberté surveillée en octobre 1960, elle quitte la France pour la Tunisie. Au cessez-le-feu, elle se rend en Algérie et devient membre du cabinet du ministre de la Santé. Elle est expulsée lors du coup d’État du 19 juin 1965 vers la Suisse, où elle exerce à l’hôpital universitaire de Genève jusqu’à sa retraite.
Daniel et Simone Lisopravski resteront en contact avec leurs sauveurs.
http://www.ajpn.org/juste-Marthe-Beaumanoir-183.html
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Francine Girot
Type d'aide: Hébergement
Profession: Propriétaire d'un café
Qualité: Résistante
Nom de naissance: Jegou
Nom d'épouse: Girot
Date de naissance: 29/03/1898
Date de décès: 05/03/1977
Dossier Yad Vashem : 12859
Remise de la médaille de Juste : 19/08/2014
Sauvetage : Rostrenen 22110 - Côtes-d'Armor
Suzanne Le Floch* avait épousé Julien Rosemberg, un fourreur parisien juif né le 13 février 1901.
Bretonne d'origine, Suzanne Rosenberg* avait une maison à Rostrenen où le couple se réfugia en 1941, à l'annonce des lois du gouvernement Pétain.
Dans la précipitation, ils proposèrent de l'aide à leur voisine, Mme Rozenbaum, et deux de ses neveux.
Les deux petites filles de Mme Rosenbaum avaient été gardées par la concierge de l'immeuble.
Suzanne Rosenberg, qui n'était pas juive, pouvait circuler librement. Elle se chargea de retourner à Paris chercher les jumelles, Liliane, dite Lili, et Fryda, dite Françoise, afin de les ramener en Bretagne.
A Rostrenen, les réfugiés devaient se montrer d'une prudence extrême et ceux qui les accueillaient, être tout aussi discrets.
Mme Rosenbaum et ses deux petites filles âgées de 3 ans purent survivre grâce à un véritable réseau de solidarité : Auguste Poulériguen, et Francine Girot*, son mari Auguste Girot et la directrice de l'école, Mme Le Goff.
Francine Girot*, résistante, tenait le café de Rostrenen et servait de boîte aux lettres aux réseaux résistants.
Son mari avait été arrêté et déporté en Autriche. Il mourra à Mathausen.
Lili est hébergée chez Francine Girot* qui s'occupe de la petite fille, aidée de sa fille Marcelle, âgée de 15 ans.
Grâce à Francine Girot*, les petites filles sont inscrites à l'école du village sous le nom de Roses.
Julien Rosemberg fut dénoncé et déporté sans retour à Auschwitz le 11 février 1943 par le convoi n° 47.
http://www.ajpn.org/juste-Francine-Girot-3892.html
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Élise Josse dite Élisa, jumelle de Marie
Dossier Yad Vashem : 11266
Remise de la médaille de Juste : 05/07/2009
Sauvetage : Saint-Brieuc 22000 - Côtes-d'Armor
Profession: Propriétaire d'un café-restaurant
Religion : Catholique
Nom de naissance: Josse
Élise et Marie Josse*, jumelles, tenaient un café rue d'Orléans à Saint-Brieuc, au coin de la rue du 71e RI.
Marie et Élisa en 1952
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R
Marie Josse* a la langue bien pendue, un sentiment anti-allemand bien ancré et un sens décomplexé du patriotisme.
Le jour où l’amiral Darlan est venu à Saint-Brieuc, il est allé à Saint-Charles où il avait fait études dans les années trente. Alors que le cortège s’y rendait à pied, Marie Josse* lui lance sous le nez "Salaud Darlan. Vous êtes un traître".1 Quelques heures plus tard, elle était arrêtée par la Gestapo et internée pour deux mois et internée au camp de Choisel à Chateaubriant (Loire-Atlantique).
Elle va se lier d'amitié avec Madeleine Schuldkraut.
Après le décès d'Henri Schuldkraut en 1937, Madeleine (Juta, Amalia) née Steinbrecher, le 19 décembre 1902 à Jaslo (Pologne), continue à s'occuper de l'entreprise de confection de vêtements pour dames ouvert par le couple à Paris.
Elle et son fils, Jacques, habitent 7, rue Blondel, dans le 3e arrondissement de Paris.
Madeleine Schuldkraut est arrêtée parce que Juive et internée au camp de Choisel.
Les deux femmes se lient d'amitié. Avant d'être libérée, Marie Josse* assure à Madeleine qu'elle pouvait compter sur elle.
Madeleine Schuldkraut est transférée au camp d'Aincourt, situé près de Mantes dans le Val-d'Oise, et ouvert en octobre 1940 pour les internés politiques dans les bâtiments de l'ancien sanatorium d'Aincourt. Le camp des hommes ferme en mai 1942 et les femmes arrivent en mai 1942 venant du camp de Châteaubriant.
Le commissaire Andrey, directeur du camp, autorise les femmes juives à faire venir leurs enfants
Le camp fermera définitivement le 15 septembre 1942.
Les femmes sont alors dirigées vers Auschwitz et les enfants vers le Centre Guy Patin, centre d'hébergement de l'UGIF (Union générale des israélites de France) situé 9 rue Guy Patin à Paris dans le 10e arrondissement.
Jacques Schuldkraut, 13 ans, placé au Centre Guy Patin écrit à Marie Josse* pour lui expliquer la situation : "Mademoiselle Josse, ma maman est partie à Drancy pour une destination inconnue. Elle m'a dit de vous écrire..."
Le 20 octobre 1942, le directeur du Centre Guy Patin attend Jacques Schuldkraut dans son bureau car ses tantes sont venues le voir.
Jacques se souvient : "Deux dames me prennent dans leurs bras et m'embrassent. L'une d'elle me chuchote : Je suis Marie Josse*. Ne dis pas un mot"."
Au responsable du centre, qui demande quand même des renseignements elles donnent une fausse adresse : "on va l'emmener dans le Nord de la France".
Il emballe ses affaire et Marie*, l'extravertie, et Élise*, la discrète, emmènent Jacques qui porte l'étoile. Ils prennent le dernier wagon du métro, réservé aux Juifs.
Ils arrivent en région parisienne chez la sœur de Marie* et Élisa*.
Marie* prend des ciseaux et découd l'étoile jaune.
Puis les jumelles arrivent à Saint-Brieuc, avec ce jeune garçon Juif de 13 ans.
Jacques partage leur quotidien dans leur café-restaurant, rue d'Orléans (aujourd'hui rue Jean-Métairie). Pour tous, c'est le neveu.
Des amis de Marie* et Élise*, résistants, procurent à Jacques une carte d'identité et une carte d'alimentation au nom de "Jacques Sylvestre", né à Oran en Algérie.
"Jacques était un beau garçon tout maigre", se souvient Yvette, la fille des charcutiers de la rue d'Orléans. Il est scolarisé chez les frères au Sacré-Coeur où il apprend le catéchisme par sécurité.
Jacques évoque ses souvenirs : "La boulangère m'adorait et mettait une deuxième tranche sur la pesée".
L'été Jacques va à la plage à Binic, travaille à la belle saison dans une ferme près d'Uzel, à Saint-Hervé, où il écoute Radio-Londres et espère revoir très vite sa maman.
"J'étais heureux d'avoir un toit, un foyer. Je pensais que ma mère était partie travailler pour le IIIe Reich, et qu'on se retrouverait à la fin de la guerre".
Marie* et Élise* l'élèvent comme leur fils.
Marie Josse*, quant à elle, a toujours la langue bien pendue. Elle ne cache guère ses opinions. "On était tous craintifs. On écoutait Radio Londres les volets fermés. Quand Marie voyait les Allemands entrer dans le restaurant, elle disait : Oh merde, v'là encore les Boches !", se souvient Jacques.
Un informateur prévient Marie* et Élise* que les Allemands et la milice s'apprêtent à arrêter les anciens internés et les sympathisants de de Gaulle.
Ils quittent précipitamment Saint-Brieuc et se réfugient chez des cousins cultivateurs.
Et puis Saint-Brieuc est libéré. Marie* et Élise* et Jacques rentrent.
En mai 1945 la guerre est terminé en Europe mais la mère de Jacques ne rentrera pas. Madeleine, 39 ans, avait été déportée vers Drancy le 7 septembre 1942 et assassinée à Auschwitz.
Marie* et Élise Josse* vendent leur café-restaurant rue d'Orléans et vont s'installer rue Cordière puis rue du docteur Rochard avant de déménager à Paris.
Après la Libération Jacques rentre au lycée Anatole Le Braz, puis quitte Saint-Brieuc en 1949 pour effectuer son service militaire.
En 1951, son oncle et sa tante l'invite à venir les rejoindre au Canada, où il restera vivre.
Si Marie Josse* n'avait pas insulté Darlan...
Puis, bien longtemps après, Jacques, a entrepris des démarches pour que la Médailles des Justes parmi les Nations, la plus haute distinction d'Israël, soit remise à titre posthume aux sœurs Josse* qui sont inhumées au cimetière Saint-Michel.
Si elles étaient encore là, Marie* et Élise* auraient sans doute dit que c'était leur faire trop d'honneur.
La médaille des Justes parmi les Nations leur a été décernée à titre posthume, le 5 juillet en mairie de Saint-Brieuc et remise à leurs cousins, Hélène Le Balch, Yves et Guy Josse.
Jean Beaumanoir
Dossier Yad Vashem : 7291
Remise de la médaille de Juste : 27/08/1996
Sauvetage : Dinan 22100 - Côtes-d'Armor
Profession: Propriétaire d'un restaurant à Dinan
Anne Beaumanoir*, est née à Dinan (Côte-d'Armor) et habite à Paris où elle est étudiante en médecine, s’engage très tôt dans la Résistance contre le nazisme et adhère au PCF, qu’elle quittera en 1955.
Ses parents, Jean* et Marthe* tiennent un restaurant à Dinan et lui envoie régulièrement des colis de nourriture par l'intermédiaire d'amis de Paris.
Prévenue qu'une rafle allait avoir lieu dans le 13e arrondissement de Paris, des amis lui demandent d'aller prévenir Victoria, une femme qui cache une famille juive.
Seuls les enfants de la famille Lisopravski, Daniel et Simone, acceptèrent de venir avec elle. Elle les conduisit à l'abri, dans un refuge sûr à Asnières, utilisé par des membres de la Résistance.
Trois personnes se trouvaient dans ce refuge : Marcelle, Georges Quiqueré et M. Kern.
Peu après, le 6 avril 1944, la Gestapo fit irruption dans le refuge, sans doute sur dénonciation. Marcelle Quiqueré réussi à tromper la vigilance des allemands, descend à l'étage inférieur, réveille Daniel et Simone Lisopravski et les met au courant de l'arrestation imminente pour ne pas dire évidente.
Elle leur demande de s'enfuir par les toits avec le chef du groupe. Simone lui demande de partir avec eux. Elle refuse et lui dit "Si je restais avec vous nous serions tous pris".
Elle remonte et se fait arrêter avec son mari Georges et M. Kern.
Georges et M. Kern seront déportés en Allemagne tandis que Marcelle est emprisonnée au fort de Romainville.
Georges reviendra, M. Kern pas ! Marcelle sera libéré par l'action du Consul de Suède.
Le chef du groupe trouve alors pour Daniel et Simone une cachette provisoire dans le 18e arrondissement de Paris.
Anne* décida alors de les emmener chez ses parents, Jean* et Marthe Beaumanoir*, à Dinan.
Marthe*, sa mère, les attendait à la gare, car Jean* était interrogé au poste de police, soupçonné de faire de la résistance. Il fut relâché, faute de preuve.
Marthe* décida tout de même de placer Daniel et Simone dans deux cachettes séparées pendant les quinze jours suivants puis les récupéra chez elle.
Daniel et Simone resteront durant une année chez les Beaumanoir*. Simone aidait au restaurant, tandis que Daniel donnait un coup de main au jardinier.
Après la guerre, Anne Beaumanoir* se consacre à la recherche en neurophysiologie. Pendant la guerre d’Algérie, elle s’engage dans le soutien au FLN. Arrêtée en 1959, condamnée à 10 ans de prison, mise en liberté surveillée en octobre 1960, elle quitte la France pour la Tunisie. Au cessez-le-feu, elle se rend en Algérie et devient membre du cabinet du ministre de la Santé. Elle est expulsée lors du coup d’État du 19 juin 1965 vers la Suisse, où elle exerce à l’hôpital universitaire de Genève jusqu’à sa retraite.
Daniel et Simone Lisopravski resteront en contact avec leurs sauveurs.
http://www.ajpn.org/juste-Marthe-Beaumanoir-183.html
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Francine Girot
Type d'aide: Hébergement
Profession: Propriétaire d'un café
Qualité: Résistante
Nom de naissance: Jegou
Nom d'épouse: Girot
Date de naissance: 29/03/1898
Date de décès: 05/03/1977
Dossier Yad Vashem : 12859
Remise de la médaille de Juste : 19/08/2014
Sauvetage : Rostrenen 22110 - Côtes-d'Armor
Suzanne Le Floch* avait épousé Julien Rosemberg, un fourreur parisien juif né le 13 février 1901.
Bretonne d'origine, Suzanne Rosenberg* avait une maison à Rostrenen où le couple se réfugia en 1941, à l'annonce des lois du gouvernement Pétain.
Dans la précipitation, ils proposèrent de l'aide à leur voisine, Mme Rozenbaum, et deux de ses neveux.
Les deux petites filles de Mme Rosenbaum avaient été gardées par la concierge de l'immeuble.
Suzanne Rosenberg, qui n'était pas juive, pouvait circuler librement. Elle se chargea de retourner à Paris chercher les jumelles, Liliane, dite Lili, et Fryda, dite Françoise, afin de les ramener en Bretagne.
A Rostrenen, les réfugiés devaient se montrer d'une prudence extrême et ceux qui les accueillaient, être tout aussi discrets.
Mme Rosenbaum et ses deux petites filles âgées de 3 ans purent survivre grâce à un véritable réseau de solidarité : Auguste Poulériguen, et Francine Girot*, son mari Auguste Girot et la directrice de l'école, Mme Le Goff.
Francine Girot*, résistante, tenait le café de Rostrenen et servait de boîte aux lettres aux réseaux résistants.
Son mari avait été arrêté et déporté en Autriche. Il mourra à Mathausen.
Lili est hébergée chez Francine Girot* qui s'occupe de la petite fille, aidée de sa fille Marcelle, âgée de 15 ans.
Grâce à Francine Girot*, les petites filles sont inscrites à l'école du village sous le nom de Roses.
Julien Rosemberg fut dénoncé et déporté sans retour à Auschwitz le 11 février 1943 par le convoi n° 47.
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Élise Josse dite Élisa, jumelle de Marie
Dossier Yad Vashem : 11266
Remise de la médaille de Juste : 05/07/2009
Sauvetage : Saint-Brieuc 22000 - Côtes-d'Armor
Profession: Propriétaire d'un café-restaurant
Religion : Catholique
Nom de naissance: Josse
Élise et Marie Josse*, jumelles, tenaient un café rue d'Orléans à Saint-Brieuc, au coin de la rue du 71e RI.
Marie et Élisa en 1952
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R
Marie Josse* a la langue bien pendue, un sentiment anti-allemand bien ancré et un sens décomplexé du patriotisme.
Le jour où l’amiral Darlan est venu à Saint-Brieuc, il est allé à Saint-Charles où il avait fait études dans les années trente. Alors que le cortège s’y rendait à pied, Marie Josse* lui lance sous le nez "Salaud Darlan. Vous êtes un traître".1 Quelques heures plus tard, elle était arrêtée par la Gestapo et internée pour deux mois et internée au camp de Choisel à Chateaubriant (Loire-Atlantique).
Elle va se lier d'amitié avec Madeleine Schuldkraut.
Après le décès d'Henri Schuldkraut en 1937, Madeleine (Juta, Amalia) née Steinbrecher, le 19 décembre 1902 à Jaslo (Pologne), continue à s'occuper de l'entreprise de confection de vêtements pour dames ouvert par le couple à Paris.
Elle et son fils, Jacques, habitent 7, rue Blondel, dans le 3e arrondissement de Paris.
Madeleine Schuldkraut est arrêtée parce que Juive et internée au camp de Choisel.
Les deux femmes se lient d'amitié. Avant d'être libérée, Marie Josse* assure à Madeleine qu'elle pouvait compter sur elle.
Madeleine Schuldkraut est transférée au camp d'Aincourt, situé près de Mantes dans le Val-d'Oise, et ouvert en octobre 1940 pour les internés politiques dans les bâtiments de l'ancien sanatorium d'Aincourt. Le camp des hommes ferme en mai 1942 et les femmes arrivent en mai 1942 venant du camp de Châteaubriant.
Le commissaire Andrey, directeur du camp, autorise les femmes juives à faire venir leurs enfants
Le camp fermera définitivement le 15 septembre 1942.
Les femmes sont alors dirigées vers Auschwitz et les enfants vers le Centre Guy Patin, centre d'hébergement de l'UGIF (Union générale des israélites de France) situé 9 rue Guy Patin à Paris dans le 10e arrondissement.
Jacques Schuldkraut, 13 ans, placé au Centre Guy Patin écrit à Marie Josse* pour lui expliquer la situation : "Mademoiselle Josse, ma maman est partie à Drancy pour une destination inconnue. Elle m'a dit de vous écrire..."
Le 20 octobre 1942, le directeur du Centre Guy Patin attend Jacques Schuldkraut dans son bureau car ses tantes sont venues le voir.
Jacques se souvient : "Deux dames me prennent dans leurs bras et m'embrassent. L'une d'elle me chuchote : Je suis Marie Josse*. Ne dis pas un mot"."
Au responsable du centre, qui demande quand même des renseignements elles donnent une fausse adresse : "on va l'emmener dans le Nord de la France".
Il emballe ses affaire et Marie*, l'extravertie, et Élise*, la discrète, emmènent Jacques qui porte l'étoile. Ils prennent le dernier wagon du métro, réservé aux Juifs.
Ils arrivent en région parisienne chez la sœur de Marie* et Élisa*.
Marie* prend des ciseaux et découd l'étoile jaune.
Puis les jumelles arrivent à Saint-Brieuc, avec ce jeune garçon Juif de 13 ans.
Jacques partage leur quotidien dans leur café-restaurant, rue d'Orléans (aujourd'hui rue Jean-Métairie). Pour tous, c'est le neveu.
Des amis de Marie* et Élise*, résistants, procurent à Jacques une carte d'identité et une carte d'alimentation au nom de "Jacques Sylvestre", né à Oran en Algérie.
"Jacques était un beau garçon tout maigre", se souvient Yvette, la fille des charcutiers de la rue d'Orléans. Il est scolarisé chez les frères au Sacré-Coeur où il apprend le catéchisme par sécurité.
Jacques évoque ses souvenirs : "La boulangère m'adorait et mettait une deuxième tranche sur la pesée".
L'été Jacques va à la plage à Binic, travaille à la belle saison dans une ferme près d'Uzel, à Saint-Hervé, où il écoute Radio-Londres et espère revoir très vite sa maman.
"J'étais heureux d'avoir un toit, un foyer. Je pensais que ma mère était partie travailler pour le IIIe Reich, et qu'on se retrouverait à la fin de la guerre".
Marie* et Élise* l'élèvent comme leur fils.
Marie Josse*, quant à elle, a toujours la langue bien pendue. Elle ne cache guère ses opinions. "On était tous craintifs. On écoutait Radio Londres les volets fermés. Quand Marie voyait les Allemands entrer dans le restaurant, elle disait : Oh merde, v'là encore les Boches !", se souvient Jacques.
Un informateur prévient Marie* et Élise* que les Allemands et la milice s'apprêtent à arrêter les anciens internés et les sympathisants de de Gaulle.
Ils quittent précipitamment Saint-Brieuc et se réfugient chez des cousins cultivateurs.
Et puis Saint-Brieuc est libéré. Marie* et Élise* et Jacques rentrent.
En mai 1945 la guerre est terminé en Europe mais la mère de Jacques ne rentrera pas. Madeleine, 39 ans, avait été déportée vers Drancy le 7 septembre 1942 et assassinée à Auschwitz.
Marie* et Élise Josse* vendent leur café-restaurant rue d'Orléans et vont s'installer rue Cordière puis rue du docteur Rochard avant de déménager à Paris.
Après la Libération Jacques rentre au lycée Anatole Le Braz, puis quitte Saint-Brieuc en 1949 pour effectuer son service militaire.
En 1951, son oncle et sa tante l'invite à venir les rejoindre au Canada, où il restera vivre.
Si Marie Josse* n'avait pas insulté Darlan...
Puis, bien longtemps après, Jacques, a entrepris des démarches pour que la Médailles des Justes parmi les Nations, la plus haute distinction d'Israël, soit remise à titre posthume aux sœurs Josse* qui sont inhumées au cimetière Saint-Michel.
Si elles étaient encore là, Marie* et Élise* auraient sans doute dit que c'était leur faire trop d'honneur.
La médaille des Justes parmi les Nations leur a été décernée à titre posthume, le 5 juillet en mairie de Saint-Brieuc et remise à leurs cousins, Hélène Le Balch, Yves et Guy Josse.
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Charles Mesnier
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Césarine Rosemberg
Type d'aide: Hébergement
Profession: Sans profession
Nom de naissance: Le Floch
Nom d'épouse: Césarine, Suzanne Rosemberg
Date de naissance: 12/03/1911
Date de décès: 28/11/1991
Dossier Yad Vashem : 12859
Remise de la médaille de Juste : 19/08/2014
Sauvetage : Rostrenen 22110 - Côtes-d'Armor
Suzanne Le Floch* avait épousé Julien Rosemberg, un fourreur parisien juif.
Bretonne d'origine, Suzanne Rosenberg* avait une maison à Rostrenen où le couple se réfugia en 1941, à l'annonce des lois du gouvernement Pétain.
Dans la précipitation, ils proposèrent de l'aide à leur voisine, Mme Rozenbaum, et deux de ses neveux.
Les deux petites filles de Mme Rosenbaum avaient été gardées par la concierge de l'immeuble.
Suzanne Rosenberg, qui n'était pas juive, pouvait circuler librement. Elle se chargea de retourner à Paris chercher les jumelles, Liliane, dite Lili, et Fryda, dite Françoise, afin de les ramener en Bretagne.
A Rostrenen, les réfugiés devaient se montrer d'une prudence extrême et ceux qui les accueillaient, être tout aussi discrets.
Mme Rosenbaum et ses deux petites filles âgées de 3 ans purent survivre grâce à un véritable réseau de solidarité : Auguste Pouleriguen, et Francine Girot*, son mari Auguste Girot et la directrice de l'école, Mme Le Goff.
Francine Girot*, résistante, tenait le café de Rostrenen et servait de boîte aux lettres aux réseaux résistants.
Son mari avait été arrêté et déporté en Autriche. Il mourra à Mathausen.
Lili est hébergée chez Francine Girot* qui s'occupe de la petite fille, aidée de sa fille Marcelle, âgée de 15 ans.
Grâce à Francine Girot*, les petites filles sont inscrites à l'école du village sous le nom de Roses.
Julien Rosemberg fut dénoncé et déporté à Auschwitz, d'où il ne reviendra jamais.
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Césarine Rosemberg
Type d'aide: Hébergement
Profession: Sans profession
Nom de naissance: Le Floch
Nom d'épouse: Césarine, Suzanne Rosemberg
Date de naissance: 12/03/1911
Date de décès: 28/11/1991
Dossier Yad Vashem : 12859
Remise de la médaille de Juste : 19/08/2014
Sauvetage : Rostrenen 22110 - Côtes-d'Armor
Suzanne Le Floch* avait épousé Julien Rosemberg, un fourreur parisien juif.
Bretonne d'origine, Suzanne Rosenberg* avait une maison à Rostrenen où le couple se réfugia en 1941, à l'annonce des lois du gouvernement Pétain.
Dans la précipitation, ils proposèrent de l'aide à leur voisine, Mme Rozenbaum, et deux de ses neveux.
Les deux petites filles de Mme Rosenbaum avaient été gardées par la concierge de l'immeuble.
Suzanne Rosenberg, qui n'était pas juive, pouvait circuler librement. Elle se chargea de retourner à Paris chercher les jumelles, Liliane, dite Lili, et Fryda, dite Françoise, afin de les ramener en Bretagne.
A Rostrenen, les réfugiés devaient se montrer d'une prudence extrême et ceux qui les accueillaient, être tout aussi discrets.
Mme Rosenbaum et ses deux petites filles âgées de 3 ans purent survivre grâce à un véritable réseau de solidarité : Auguste Pouleriguen, et Francine Girot*, son mari Auguste Girot et la directrice de l'école, Mme Le Goff.
Francine Girot*, résistante, tenait le café de Rostrenen et servait de boîte aux lettres aux réseaux résistants.
Son mari avait été arrêté et déporté en Autriche. Il mourra à Mathausen.
Lili est hébergée chez Francine Girot* qui s'occupe de la petite fille, aidée de sa fille Marcelle, âgée de 15 ans.
Grâce à Francine Girot*, les petites filles sont inscrites à l'école du village sous le nom de Roses.
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