La Grande Guerre a marqué une rupture indéniable dans le domaine de la guerre
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La Grande Guerre a marqué une rupture indéniable dans le domaine de la guerre
La Grande Guerre a marqué une rupture indéniable dans le domaine de la guerre sur bien des points, notamment en ce qui concerne l’équipement et le nombre d’hommes mobilisés. Dans ce conflit d’une ampleur exceptionnelle, les avancées menées dans l’équipement militaire et l’armement, conjuguées aux millions d’hommes impliqués dans les combats, ont été de pair avec un affermissement – finalement logique – de la violence et par extension avec un nombre extraordinaire de blessés, sans compter les millions de morts et de disparus. Parmi ces blessés, on a compté environ 15.000 grands blessés du visage. Ces hommes seront appelés plus tard les « gueules cassées ». Ces « gueules cassées », qui se sont différenciés des autres blessés de la guerre dans la mesure où ils étaient gravement atteints au visage et qu’ils avaient pour la plupart besoin d’un double traitement chirurgical et prothétique, étaient en quelque sorte exclus de l’ensemble des blessés en raison de la particularité de leurs blessures et du fait qu’ils devaient être pris en charge dans des centres spécialisés. Ces centres se développèrent de plus en plus en raison du nombre de personnes demandant des soins particuliers, notamment à Paris, à Bordeaux ou encore à Lyon. Confrontés à des blessures d’un genre nouveau, à une époque où la chirurgie maxillo-faciale était très peu développée, les chirurgiens ont du réfléchir, oser et innover afin de reconstruire au mieux le visage de ces hommes. Pour ce faire, ils employèrent diverses méthodes et techniques, allant des greffes – on pense notamment à la greffe de Dufourmentel, développée vers la fin de la guerre - aux prothèses, en passant l’utilisation de différents appareils. Ces nombreuses opérations contribuèrent ainsi au développement d’une discipline médicale qui n’en était qu’à ses balbutiements.
Roze-Pellat M.-A., « La réparation des gueules cassées », in Corps, vol. 12, no. 1, 2014, p. 41-48.
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