Le Four à Chaux : L'ouvrage martyr (Opération Taifun)
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Le Four à Chaux : L'ouvrage martyr (Opération Taifun)
Sur la ligne Maginot, il existe un ouvrage qui a subi un sort terrible, qui est ressorti de la guerre à l'état de ruine inutilisable, sur lequel les allemands se sont littéralement défoulés : le gros ouvrage du Four à Chaux, situé dans le Bas-Rhin en Alsace.
Que l'on s'entende bien, on parle ici de l'ouvrage en lui même, et non pas de son équipage qui n'a pas eu à subir de "martyr", comme ce qui a pu se passer lors du Drame de La Ferté (https://youtu.be/WC3TllZ3CtE).
Le gros ouvrage d'artillerie du Four à Chaux se situe dans le secteur fortifié des Vosges, dont il assure la défense de tout le secteur Est grâce à ses 6 blocs de combats, dont 3 d'artillerie (75mm, 135mm, 81mm).
Lors de la Bataille de France en 1940, les allemands parviennent à percer le secteur fortifié des Vosges à l'ouest du Four à Chaux, dans des zones constitué de lignes de casemates qu'il a du mal à couvrir. C'est pour cette raison qu'il va être pris pour cible dès le 19 juin 1940, jour de la percée. Il est bombardé sans cesse par l'artillerie, mais c'est de l'aviation que vont venir les gros dégâts.
Les bombardiers en piqué "Stukas" peuvent se permettre de lâcher des bombes au plus près des entrées et des blocs, faisant des dégâts considérables. Le bloc 6 va en faire les frais. L'armement (canons et mitrailleuses) est mis hors-service quand une bombe explose juste devant le bloc, et la dalle va même s'affaisser légèrement lorsque d'autres bombes la frappent directement. Les dessus de l'ouvrage sont également bouleversés par les bombardements tout comme les arrières. La voûte de l'usine (salle des groupes électrogènes) se fissure tellement les bombardements sont violents. Le 25 juin 1940, c'est le cessez-le-feu et comme presque toute la ligne Maginot, l'ouvrage est invaincu.
Mais les combats de 1940 ne sont que le commencement des peines de l'ouvrage.
En 1942, la 3ème compagnie du Pionnier Lehr Bataillon (bataillon du génie) s'installe non loin de l'ouvrage. Elle a pour mission d'expérimenter des tactiques d'attaque et de neutralisation d'ouvrages fortifiés, notamment en testant un gaz explosif qui serait capable, par onde de pression, de détruire la majorité des organes de combat et de neutraliser l'équipage.
C'est l'opération Taifun (Typhon en allemand) : Dans un premier temps, un groupe de combat prendrait d'assaut les dessus d'un bloc, pour poser des charges creuses sur les cuirassements et les percer. Ensuite, des spécialistes introduiraient du gaz éthylénique dans les orifices, (ce gaz est hautement explosif au contact de l'air) , qui est soumis à une détonation par une mise à feu électrique.
Avant de passer à l'action, les allemands effectuent de nombreux démontages d'armes et d'outils dans l'ouvrage.
Ils commencent leur funeste oeuvre par le bloc 1, dont l'armement est une tourelle de 135mm. Le groupe d'assaut fixe 10 charges creuses sur la tourelle qui perceront les 30 cm de blindage en y faisant autant de trous. Les spécialistes arrivent ensuite et installent les tuyaux d'arrivée du gaz.
La sirène d'alerte sonne, les troupes reculent. Personne ne sait ce qu'il va se passer. L'explosion est déclenchée . Un lourd grondement remonta des entrailles de la terre pour s'échapper à l'extérieur. Le souffle jaillit du béton avec une puissance inouïe. La déflagration est monstrueuse. Les vitres du village voisin de Lembach se brisent. La pression dégagée par le gaz qui s'était accumulée dans le haut du bloc éjecta la partie principale de la tourelle (70 tonnes) comme un bouchon de champagne . Personne n'en cru ses yeux. La tourelle retomba lourdement à quelques mètres de son puits. Dans le bloc, c'était le cataclysme : Le haut du bloc était complètement ravagée, il ne restait presque rien, en bas, les 2 portes étanches du sas avaient été arrachées, la galerie éventrée et détruite, devenue inaccessible à jamais. Au centre de l'ouvrage (voir plan en image) l'explosion fut telle que les voûtes des galeries se soulevèrent avant de se disloquer en retombant en décalage sur les murs. Des fissures apparurent à de nombreux endroits et de nombreuses salles furent détruites. De plus, la combustion du mélange gazeux noircit complètement les galeries.
Mais les allemands sont loin d'avoir fini : Ils s'attaquent au bloc 2 (tourelle de 75mm) et refont le même scénario, en s'attaquant en plus aux cloches. Conscient d'avoir utilisé un peu trop de gaz au bloc 1, ils en réduisirent nettement la quantité. Une fois la mise à feu déclenchée, la tourelle s'arracha de son balancier, se souleva quelque peu mais sans être éjectée. Le bas du bloc ne fut pas trop endommagé, mais le haut du bloc était lui complètement ravagé. Vient maintenant le tour du bloc 3 (tourelle de 81mm). Encore le même scénario. Une fois le gaz injecté et la mise à feu réalisée, la tourelle pour 2 mortiers de 81mm sauta en l'air au milieu d'une flamme très impressionnante . Les dégâts du bloc furent les mêmes qu'au bloc 2.
Aux blocs 4 et 6, qui sont des blocs dépourvus de tourelles, ce sont par les cloches que les allemands injectent le gaz après les avoir percées. Comme ailleurs, les intérieurs sont ravagés, et noircis. Dans le bloc 6, déjà bien amoché par les combats, les 2 portes blindées du sas sont arrachées par l'explosion. 🧨
Au bloc 5, enfin, les allemands s'attaquent à la tourelle de mitrailleuses : Elle est percée, le gaz est injecté, la mise à feu déclenchée... Suite à l'énorme explosion, la tourelle d'un peu moins de 100 tonnes jaillit de son puits jusqu'à une trentaine de mètres de hauteur avant de retomber, tête vers le bas, droit sur le trou béant. (photo)
L'opération Taifun vient de s'achever. Mais comme si cela ne suffisait pas, la fin de la guerre ne va pas laisser l'ouvrage se reposer. Lors du repli final des allemands du secteur (1944-45), ces derniers sabotent les intérieurs de l'ouvrage en faisant sauter notamment toute l'usine souterraine (les 2 groupes électrogènes encore présents sur les 4 sont ravagés).
La Seconde Guerre Mondiale s'achève et le Four à Chaux n'est plus qu'une ruine fissurée de toute part, ne possédant plus aucun armement valide et ayant une grande majorité de ses blocs ravagés.
Du fait de l'importance stratégique du secteur, l'ouvrage du Four à Chaux est désigné comme prioritaire pour les réparations d'après guerre. En effet, dans le contexte de la guerre froide, la ligne Maginot est réparée pour faire face à une éventuelle invasion soviétique.
🧱 Dans ce contexte, l'ouvrage du Four à Chaux est (presque) entièrement réparé, avec un chantier qui s'étale sur quasiment 20 années et un budget de 47 Millions de Francs alloué en 1950 . En effet, dans tous les blocs , le béton armé a tenu, ce qui laisse le gros oeuvre en bon état. Seul le bloc 1 (tourelle de 135mm) est jugé irrécupérable du fait de la galerie et de l'escalier effondré. Les tourelles sont réparées, ou remplacées (l'ouvrage reçoit même une tourelle de 81mm neuve qui aurait du être installée dans les Alpes avant guerre), les galeries endommagées sont refaites et le bloc 6 re-bétonné. De nouveaux moteurs sont installés, et la majorité des équipements réparés.
Aujourd'hui, l'ouvrage du Four à Chaux, véritable martyr de la Seconde Guerre Mondiale, est restauré par le Syndicat d'Initiative de Lembach et ouvert à la visite.
L’histoire d'un ouvrage de la ligne Maginot sur lequel les allemands ont pratiqué des essais d'explosifs expérimentaux stupéfiants
La tourelle de mitrailleuses du bloc 5 (60 tonnes), qui fut arrachée et projetée à plus de 30m de hauteur par la pression dégagée par l'explosion du gaz éthylénique.
Elle retomba la tête la première dans son puits.
Merci à l'association qui gère l'ouvrage pour la photo. – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
https://www.facebook.com/historateurs/photos/pcb.466044370788723/466043330788827/?type=3&theater
La galerie menant au bloc 1 de l'ouvrage (tourelle de 135mm), de nos jours.
Ce bloc, qui fut le tout premier à subir de plein fouet les tests explosifs allemand, fut jugé irrécupérable après guerre en raison des énormes destructions subies. (galerie effondrée, cage d'escalier détruite,..)
Il est ainsi le seul à ne pas avoir été réparé. – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
Le bloc 6, après les combats de juin 1940.
Des bombes de Stukas tombées au plus près du bloc ont détruit en partie son armement et ont fait s'affaisser les dessus du bloc.
Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
L'entrée munitions de l'ouvrage du Four à Chaux, aujourd'hui.
Grami, Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
Les cloches du bloc 1, qui se sont enfoncées dans le béton suite à la puissance des explosions. Ce bloc n'ayant pas été réparé après guerre, on peut constater les résultats des tests explosifs encore de nos jours.
GRAMI, Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
Plan du gros ouvrage du Four à Chaux et échelle des dégâts subies.
En noir, la zone "irrécupérable" du bloc 1.
Passion fortification - Mémoire et Fortifications – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
Les galeries actuelles de l'ouvrage du Four à Chaux, qui ont été réparées après-guerre.
L'ouvrage est en effet réparé prioritairement dans le contexte de la guerre froide (budget de 47 millions de francs alloué en 1951).
GRAMI, Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
L'une des cloches du bloc 6, percée par les charges creuses allemandes puis réparée après-guerre.
Les allemands perçaient les cloches afin d'y plonger des tuyaux d'amenée de gaz éthylénique. Au contact de l'air, celui-ci explose. Lorsque la mise à feu sera actionnée, les intérieurs des blocs seront complètement ravagés.
GRAMI, Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
Les cloches du bloc 1, qui se sont enfoncées dans le béton suite à la puissance des explosions. Ce bloc n'ayant pas été réparé après guerre, on peut constater les résultats des tests explosifs encore de nos jours.
GRAMI, Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
La tourelle pour 2 mortiers de 81 mm du bloc 3.
Ce modèle "neuf", qui était destiné à un ouvrage des Alpes, a été installé dans les années 1950; l'ancienne tourelle ayant été "éjectée" lors des essais explosifs allemands et étant irrécupérable.
GRAMI, Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
Que l'on s'entende bien, on parle ici de l'ouvrage en lui même, et non pas de son équipage qui n'a pas eu à subir de "martyr", comme ce qui a pu se passer lors du Drame de La Ferté (https://youtu.be/WC3TllZ3CtE).
Le gros ouvrage d'artillerie du Four à Chaux se situe dans le secteur fortifié des Vosges, dont il assure la défense de tout le secteur Est grâce à ses 6 blocs de combats, dont 3 d'artillerie (75mm, 135mm, 81mm).
Lors de la Bataille de France en 1940, les allemands parviennent à percer le secteur fortifié des Vosges à l'ouest du Four à Chaux, dans des zones constitué de lignes de casemates qu'il a du mal à couvrir. C'est pour cette raison qu'il va être pris pour cible dès le 19 juin 1940, jour de la percée. Il est bombardé sans cesse par l'artillerie, mais c'est de l'aviation que vont venir les gros dégâts.
Les bombardiers en piqué "Stukas" peuvent se permettre de lâcher des bombes au plus près des entrées et des blocs, faisant des dégâts considérables. Le bloc 6 va en faire les frais. L'armement (canons et mitrailleuses) est mis hors-service quand une bombe explose juste devant le bloc, et la dalle va même s'affaisser légèrement lorsque d'autres bombes la frappent directement. Les dessus de l'ouvrage sont également bouleversés par les bombardements tout comme les arrières. La voûte de l'usine (salle des groupes électrogènes) se fissure tellement les bombardements sont violents. Le 25 juin 1940, c'est le cessez-le-feu et comme presque toute la ligne Maginot, l'ouvrage est invaincu.
Mais les combats de 1940 ne sont que le commencement des peines de l'ouvrage.
En 1942, la 3ème compagnie du Pionnier Lehr Bataillon (bataillon du génie) s'installe non loin de l'ouvrage. Elle a pour mission d'expérimenter des tactiques d'attaque et de neutralisation d'ouvrages fortifiés, notamment en testant un gaz explosif qui serait capable, par onde de pression, de détruire la majorité des organes de combat et de neutraliser l'équipage.
C'est l'opération Taifun (Typhon en allemand) : Dans un premier temps, un groupe de combat prendrait d'assaut les dessus d'un bloc, pour poser des charges creuses sur les cuirassements et les percer. Ensuite, des spécialistes introduiraient du gaz éthylénique dans les orifices, (ce gaz est hautement explosif au contact de l'air) , qui est soumis à une détonation par une mise à feu électrique.
Avant de passer à l'action, les allemands effectuent de nombreux démontages d'armes et d'outils dans l'ouvrage.
Ils commencent leur funeste oeuvre par le bloc 1, dont l'armement est une tourelle de 135mm. Le groupe d'assaut fixe 10 charges creuses sur la tourelle qui perceront les 30 cm de blindage en y faisant autant de trous. Les spécialistes arrivent ensuite et installent les tuyaux d'arrivée du gaz.
La sirène d'alerte sonne, les troupes reculent. Personne ne sait ce qu'il va se passer. L'explosion est déclenchée . Un lourd grondement remonta des entrailles de la terre pour s'échapper à l'extérieur. Le souffle jaillit du béton avec une puissance inouïe. La déflagration est monstrueuse. Les vitres du village voisin de Lembach se brisent. La pression dégagée par le gaz qui s'était accumulée dans le haut du bloc éjecta la partie principale de la tourelle (70 tonnes) comme un bouchon de champagne . Personne n'en cru ses yeux. La tourelle retomba lourdement à quelques mètres de son puits. Dans le bloc, c'était le cataclysme : Le haut du bloc était complètement ravagée, il ne restait presque rien, en bas, les 2 portes étanches du sas avaient été arrachées, la galerie éventrée et détruite, devenue inaccessible à jamais. Au centre de l'ouvrage (voir plan en image) l'explosion fut telle que les voûtes des galeries se soulevèrent avant de se disloquer en retombant en décalage sur les murs. Des fissures apparurent à de nombreux endroits et de nombreuses salles furent détruites. De plus, la combustion du mélange gazeux noircit complètement les galeries.
Mais les allemands sont loin d'avoir fini : Ils s'attaquent au bloc 2 (tourelle de 75mm) et refont le même scénario, en s'attaquant en plus aux cloches. Conscient d'avoir utilisé un peu trop de gaz au bloc 1, ils en réduisirent nettement la quantité. Une fois la mise à feu déclenchée, la tourelle s'arracha de son balancier, se souleva quelque peu mais sans être éjectée. Le bas du bloc ne fut pas trop endommagé, mais le haut du bloc était lui complètement ravagé. Vient maintenant le tour du bloc 3 (tourelle de 81mm). Encore le même scénario. Une fois le gaz injecté et la mise à feu réalisée, la tourelle pour 2 mortiers de 81mm sauta en l'air au milieu d'une flamme très impressionnante . Les dégâts du bloc furent les mêmes qu'au bloc 2.
Aux blocs 4 et 6, qui sont des blocs dépourvus de tourelles, ce sont par les cloches que les allemands injectent le gaz après les avoir percées. Comme ailleurs, les intérieurs sont ravagés, et noircis. Dans le bloc 6, déjà bien amoché par les combats, les 2 portes blindées du sas sont arrachées par l'explosion. 🧨
Au bloc 5, enfin, les allemands s'attaquent à la tourelle de mitrailleuses : Elle est percée, le gaz est injecté, la mise à feu déclenchée... Suite à l'énorme explosion, la tourelle d'un peu moins de 100 tonnes jaillit de son puits jusqu'à une trentaine de mètres de hauteur avant de retomber, tête vers le bas, droit sur le trou béant. (photo)
L'opération Taifun vient de s'achever. Mais comme si cela ne suffisait pas, la fin de la guerre ne va pas laisser l'ouvrage se reposer. Lors du repli final des allemands du secteur (1944-45), ces derniers sabotent les intérieurs de l'ouvrage en faisant sauter notamment toute l'usine souterraine (les 2 groupes électrogènes encore présents sur les 4 sont ravagés).
La Seconde Guerre Mondiale s'achève et le Four à Chaux n'est plus qu'une ruine fissurée de toute part, ne possédant plus aucun armement valide et ayant une grande majorité de ses blocs ravagés.
Du fait de l'importance stratégique du secteur, l'ouvrage du Four à Chaux est désigné comme prioritaire pour les réparations d'après guerre. En effet, dans le contexte de la guerre froide, la ligne Maginot est réparée pour faire face à une éventuelle invasion soviétique.
🧱 Dans ce contexte, l'ouvrage du Four à Chaux est (presque) entièrement réparé, avec un chantier qui s'étale sur quasiment 20 années et un budget de 47 Millions de Francs alloué en 1950 . En effet, dans tous les blocs , le béton armé a tenu, ce qui laisse le gros oeuvre en bon état. Seul le bloc 1 (tourelle de 135mm) est jugé irrécupérable du fait de la galerie et de l'escalier effondré. Les tourelles sont réparées, ou remplacées (l'ouvrage reçoit même une tourelle de 81mm neuve qui aurait du être installée dans les Alpes avant guerre), les galeries endommagées sont refaites et le bloc 6 re-bétonné. De nouveaux moteurs sont installés, et la majorité des équipements réparés.
Aujourd'hui, l'ouvrage du Four à Chaux, véritable martyr de la Seconde Guerre Mondiale, est restauré par le Syndicat d'Initiative de Lembach et ouvert à la visite.
L’histoire d'un ouvrage de la ligne Maginot sur lequel les allemands ont pratiqué des essais d'explosifs expérimentaux stupéfiants
La tourelle de mitrailleuses du bloc 5 (60 tonnes), qui fut arrachée et projetée à plus de 30m de hauteur par la pression dégagée par l'explosion du gaz éthylénique.
Elle retomba la tête la première dans son puits.
Merci à l'association qui gère l'ouvrage pour la photo. – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
https://www.facebook.com/historateurs/photos/pcb.466044370788723/466043330788827/?type=3&theater
La galerie menant au bloc 1 de l'ouvrage (tourelle de 135mm), de nos jours.
Ce bloc, qui fut le tout premier à subir de plein fouet les tests explosifs allemand, fut jugé irrécupérable après guerre en raison des énormes destructions subies. (galerie effondrée, cage d'escalier détruite,..)
Il est ainsi le seul à ne pas avoir été réparé. – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
Le bloc 6, après les combats de juin 1940.
Des bombes de Stukas tombées au plus près du bloc ont détruit en partie son armement et ont fait s'affaisser les dessus du bloc.
Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
L'entrée munitions de l'ouvrage du Four à Chaux, aujourd'hui.
Grami, Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
Les cloches du bloc 1, qui se sont enfoncées dans le béton suite à la puissance des explosions. Ce bloc n'ayant pas été réparé après guerre, on peut constater les résultats des tests explosifs encore de nos jours.
GRAMI, Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
Plan du gros ouvrage du Four à Chaux et échelle des dégâts subies.
En noir, la zone "irrécupérable" du bloc 1.
Passion fortification - Mémoire et Fortifications – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
Les galeries actuelles de l'ouvrage du Four à Chaux, qui ont été réparées après-guerre.
L'ouvrage est en effet réparé prioritairement dans le contexte de la guerre froide (budget de 47 millions de francs alloué en 1951).
GRAMI, Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
L'une des cloches du bloc 6, percée par les charges creuses allemandes puis réparée après-guerre.
Les allemands perçaient les cloches afin d'y plonger des tuyaux d'amenée de gaz éthylénique. Au contact de l'air, celui-ci explose. Lorsque la mise à feu sera actionnée, les intérieurs des blocs seront complètement ravagés.
GRAMI, Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
Les cloches du bloc 1, qui se sont enfoncées dans le béton suite à la puissance des explosions. Ce bloc n'ayant pas été réparé après guerre, on peut constater les résultats des tests explosifs encore de nos jours.
GRAMI, Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
La tourelle pour 2 mortiers de 81 mm du bloc 3.
Ce modèle "neuf", qui était destiné à un ouvrage des Alpes, a été installé dans les années 1950; l'ancienne tourelle ayant été "éjectée" lors des essais explosifs allemands et étant irrécupérable.
GRAMI, Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
Re: Le Four à Chaux : L'ouvrage martyr (Opération Taifun)
L'usine de l'ouvrage, de nos jours. (groupes électrogènes)
Durant la guerre, les allemands démontent 2 moteurs sur les 4. Puis, lors de leur repli final en 1944-45, ils font sauter les 2 derniers moteurs.
Après guerre, ces moteurs sont ainsi remplacés par des modèles neufs.
GRAMI, Wikimaginot.eu – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
Le bloc 6 après les combats de juin 1940.
Plusieurs bombes de Stukas tombées juste devant le bloc neutraliseront son armement et d'autres tombées sur les dessus feront s'abaisser la dalle supérieure.
ALMAA, lignemaginot.com – à Ouvrage du Four-à-Chaux.
La tourelle de 135mm du bloc 1 de l'ouvrage, en 1940.
Ce bloc, qui fut le tout premier à subir de plein fouet les tests explosifs allemand, fut jugé irrécupérable après guerre en raison des énormes destructions subies. (galerie effondrée, cage d'escalier détruite,..)
Il est ainsi le seul bloc à ne pas avoir été réparé après guerre.… Afficher la suite
– à Ouvrage du Four-à-Chaux.
https://www.facebook.com/historateurs/photos/pcb.466044370788723/590550448338114/?type=3&theater
Le bloc 5 (tourelle de mitrailleuses + 1 cloche Guetteur Fusil-Mitrailleur) en 1940.
On voit quelques dégâts liés aux lourds combats de 1940.
Sur la photo suivante (1ère photo de la publication), vous pouvez voir la même tourelle, qui est retombée à l'envers après avoir été projetée à plus de 30m de hauteur par la pression dégagée par l'explosion du gaz éthylénique.
Ce bloc fut réparé après-guerre.
ALMAA, Wikimaginot.eu
– à Ouvrage du Four-à-Chaux.
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