Opération sécurité des agents
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Opération sécurité des agents
ARTICLE L ECHO le mar, 07/06/2016 - 18:40
Routes
La DIRCO (Direction interdépartementale des Routes Centre-Ouest) a organisé hier, sur l’aire de repos du Puy de Grâce, le long de l’A20, ainsi que dans quatre autres départements, une opération de sensibilisation des usagers à la sécurité des agents aux abords des chantiers. En France, plus de 100.000 chantiers sont conduits chaque année sur le réseau routier français.
Pour garantir aux usagers les meilleures conditions de circulation, les routes et autoroutes doivent être entretenues et améliorées en permanence, des travaux d’entretien réalisés, mais aussi la construction de nouvelles infrastructures, l’édification d’ouvrages d’art, l’élargissement de chaussées, déviations.
La mise en œuvre des ces chantiers, fixes ou mobiles, cause des perturbations avec la suppression de la bande d’arrêt d’urgence, la réduction du nombre de voies entraînant des ralentissements, des circulations déviées ou alternées.
Dans tous ces cas de figure, les dispositifs de signalisation mis en place par les agents d’entretien ou d’exploitation permettent à la fois d’assurer la protection des usagers de la route et celle des personnels qui y travaillent, sans oublier les pompiers, forces de police, de gendarmerie, mécano, lors d’interventions d’urgence en cas de pannes ou d’accidents.
Une accidentologie en hausse
Sauf que le non-respect des consignes de sécurité met trop souvent en danger le personnel en charge de l’exploitation et de l’entretien des routes et également les usagers en danger.
On dénombre en moyenne une soixantaine d’accidents par an lors de chantiers ou d’interventions sur le réseau routier national non concédé.
Le réseau de la DIRCO (lire encadré) n’échappe pas à cette tendance lourde de conséquences en terme de dégâts matériels et humains.
«Il y a de plus en plus d’accidents. En moyenne, sur l’ensemble du réseau routier national, c’était autour de deux accidents par semaine il y a deux ans. L’an passé, il y en avait entre 2 à 3 hebdomadaires, soit 130 sur l’année. Sur notre réseau, depuis le début de l’année, on déplore déjà 6 accidents matériels avec des agents de nos services schootés par des voitures, des poids-lourds, des camping-cars» constate Denis Borde, directeur de la DIRCO.
Des statistiques alarmantes qui traduisent un relâchement de la vigilance et surtout une évolution dans les comportements des usagers de la route.
«La vitesse n’explique pas tout même si on constate qu’en moyenne un usager sur deux ne respecte pas les limitations de vitesse. Il y en a même entre 40 et 50% qui les dépassent de plus de 20km/h. Globalement, c’est un problème de comportement. Jusqu’à l’an dernier, on avait un triptyque dans nos actions de communication sur ce type de sensibilisation qui disait «trop vite, trop près, trop distrait». On constate de plus en plus de distracteurs au volant qui font que l’usager n’est plus concentré sur la route» souligne Denis Borde.
L’usage des téléphones portables n’est pas étranger à ces nouveaux comportements dangereux, sans oublier que les gendarmes font maintenant la chasse aux chauffeurs de poids-lourds adeptes de films vidéo au volant de leur 45 tonnes !
Sur l’aire de repos du Puy de Grâce, la DIRCO était venue avec un de ses camions accidentés. Du côté de Châteauroux, il a été percuté par l’arrière par un poids-lourd circulant derrière deux autres ensembles routiers. Heureusement, aucun agent n’était à son bord : «Lors de balisage, on a l’impression parfois d’être un objet dans le décor, sinon on s’habitue, mais ça reste un métier dangereux. Il faut être vigilant» analysait Jonathan Gaboriaux, agent de la DIRCO.
Depuis la création des DIR, une dizaine d’agents ont été tués au cours de leur travail des suites d’accidents. Alors respect des consignes plus que jamais.
La DIRCO
La Direction interdépartementale des Routes Centre-Ouest (DIRCO) gère un peu plus de 1.100 km de réseau routier national, en grande partie situé sur la région ALPC, et un peu en région Centre. Son axe principal l’Autoroute 20 s’étend sur 300 km. Sur les 600 agents de la DIRCO, entre 300 et 400 travaillent sur les réseaux routiers et sont exposés à ces risques.
Serge Hulpusch
Routes
La DIRCO (Direction interdépartementale des Routes Centre-Ouest) a organisé hier, sur l’aire de repos du Puy de Grâce, le long de l’A20, ainsi que dans quatre autres départements, une opération de sensibilisation des usagers à la sécurité des agents aux abords des chantiers. En France, plus de 100.000 chantiers sont conduits chaque année sur le réseau routier français.
Pour garantir aux usagers les meilleures conditions de circulation, les routes et autoroutes doivent être entretenues et améliorées en permanence, des travaux d’entretien réalisés, mais aussi la construction de nouvelles infrastructures, l’édification d’ouvrages d’art, l’élargissement de chaussées, déviations.
La mise en œuvre des ces chantiers, fixes ou mobiles, cause des perturbations avec la suppression de la bande d’arrêt d’urgence, la réduction du nombre de voies entraînant des ralentissements, des circulations déviées ou alternées.
Dans tous ces cas de figure, les dispositifs de signalisation mis en place par les agents d’entretien ou d’exploitation permettent à la fois d’assurer la protection des usagers de la route et celle des personnels qui y travaillent, sans oublier les pompiers, forces de police, de gendarmerie, mécano, lors d’interventions d’urgence en cas de pannes ou d’accidents.
Une accidentologie en hausse
Sauf que le non-respect des consignes de sécurité met trop souvent en danger le personnel en charge de l’exploitation et de l’entretien des routes et également les usagers en danger.
On dénombre en moyenne une soixantaine d’accidents par an lors de chantiers ou d’interventions sur le réseau routier national non concédé.
Le réseau de la DIRCO (lire encadré) n’échappe pas à cette tendance lourde de conséquences en terme de dégâts matériels et humains.
«Il y a de plus en plus d’accidents. En moyenne, sur l’ensemble du réseau routier national, c’était autour de deux accidents par semaine il y a deux ans. L’an passé, il y en avait entre 2 à 3 hebdomadaires, soit 130 sur l’année. Sur notre réseau, depuis le début de l’année, on déplore déjà 6 accidents matériels avec des agents de nos services schootés par des voitures, des poids-lourds, des camping-cars» constate Denis Borde, directeur de la DIRCO.
Des statistiques alarmantes qui traduisent un relâchement de la vigilance et surtout une évolution dans les comportements des usagers de la route.
«La vitesse n’explique pas tout même si on constate qu’en moyenne un usager sur deux ne respecte pas les limitations de vitesse. Il y en a même entre 40 et 50% qui les dépassent de plus de 20km/h. Globalement, c’est un problème de comportement. Jusqu’à l’an dernier, on avait un triptyque dans nos actions de communication sur ce type de sensibilisation qui disait «trop vite, trop près, trop distrait». On constate de plus en plus de distracteurs au volant qui font que l’usager n’est plus concentré sur la route» souligne Denis Borde.
L’usage des téléphones portables n’est pas étranger à ces nouveaux comportements dangereux, sans oublier que les gendarmes font maintenant la chasse aux chauffeurs de poids-lourds adeptes de films vidéo au volant de leur 45 tonnes !
Sur l’aire de repos du Puy de Grâce, la DIRCO était venue avec un de ses camions accidentés. Du côté de Châteauroux, il a été percuté par l’arrière par un poids-lourd circulant derrière deux autres ensembles routiers. Heureusement, aucun agent n’était à son bord : «Lors de balisage, on a l’impression parfois d’être un objet dans le décor, sinon on s’habitue, mais ça reste un métier dangereux. Il faut être vigilant» analysait Jonathan Gaboriaux, agent de la DIRCO.
Depuis la création des DIR, une dizaine d’agents ont été tués au cours de leur travail des suites d’accidents. Alors respect des consignes plus que jamais.
La DIRCO
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