LA SANDALETTE DE PLOUHA
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Photographie du général Wladyslaw Anders au Monte Cassino (Italie) le 24 mai 1944.

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Photographie du général Wladyslaw Anders au Monte Cassino (Italie) le 24 mai 1944. Empty Photographie du général Wladyslaw Anders au Monte Cassino (Italie) le 24 mai 1944.

Message par Admin Mer 1 Avr - 21:56

Photographie du général Wladyslaw Anders au Monte Cassino (Italie) le 24 mai 1944. Sans4047

Photographie du général Wladyslaw Anders au Monte Cassino (Italie) le 24 mai 1944.

Juin 1941, l’Allemagne envahit l’URSS. Cet acte bouleverse la situation stratégique en Europe. La Pologne, qui avait été attaquée en septembre 1939 par l’URSS, entama alors des pourparlers avec les Soviétiques afin de rétablir des relations diplomatiques et de lutter contre un ennemi commun : le Troisième Reich. Grâce à cette manœuvre, le gouvernement polonais espérait reconstituer une armée polonaise en URSS (les Soviétiques avaient capturé des milliers d’officiers et de soldats polonais). En août 1941, un accord militaire officialisa la mise en place d’une telle armée. Toutefois, l’espoir du gouvernement polonais de monter une armée nombreuse fut éphémère. Au moment où cet accord fut signé, le territoire polonais était déjà sous occupation allemande et le recrutement sur place était impossible. Par ailleurs, les fameux prisonniers de guerre polonais n’affluaient pas tandis que les officiers capturés en septembre 1939 avaient été pour la plupart fusillés par les Soviétiques. Parallèlement à ce recrutement difficile et à ce manque d’officiers, les recrues étaient épuisées par le travail forcé et la sous-alimentation tandis que les goulags n’étaient pas pressés de libérer les détenus polonais, considérés comme de la main-d’œuvre gratuite. Cette situation était aggravée par la libération des civils polonais qui eux aussi avaient bénéficié de la paix entre la Pologne et l’URSS.

Le lieu de formation de cette nouvelle armée polonaise était sur la Volga (Orenbourg) mais il fut transféré (suite à l’avancée allemande) en 1942 en Asie centrale où les conditions climatiques augmentèrent encore plus le taux de mortalité chez les soldats et les civils (10.000 décès). Suite à une nouvelle diminution des rations alimentaires, il fut finalement décidé d’évacuer les troupes polonaises vers le Proche-Orient pour protéger les champs pétrolifères. En août 1942, 114.000 Polonais (dont 39.000 civils) avaient ainsi quitté l’URSS, ce qui arrangeait le Kremlin en vue de la future soviétisation de la Pologne.

Une partie des officiers et des soldats fut envoyée en Grande-Bretagne. Le reste demeura en Irak sous les ordres du général Anders et fut regroupé avec l’ancienne Bridage autonome de tirailleurs des Carpates (une autre unité polonaise). Ensemble, ils formèrent le Deuxième Corps Polonais… Celui-ci se démarquera en mai 1944 durant l’attaque de Monte Cassino et en avril 1945 avec la libération de Bologne.

Source : Wojtkowiak J., « Le combat armé des Polonais. La campagne de Pologne, 1939 », in Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 261, n°1 (2016), p. 17-21. © Polish Institute and Sikorski Museum in London / Ośrodek Karta


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Photographie du général Wladyslaw Anders au Monte Cassino (Italie) le 24 mai 1944. Empty Re: Photographie du général Wladyslaw Anders au Monte Cassino (Italie) le 24 mai 1944.

Message par Admin Mer 1 Avr - 22:00

un commentaire


Dagmar Rousseau von Werra Apparemment le commentaire suivant est trop long.

Officiellement, la petite et héroïque Pologne ne fait pas partie des vainqueurs de la 2nde guerre mondiale. Et pourtant...

Pourtant c'est bien en Pologne que la guerre a commencé, quand --comme on l'oublie souvent-- non seulement l'Allemagne nazie mais aussi l'URSS de Staline lui sont tombées dessus quasi simultanément, en septembre 1939. Bien entendu, la petite armée polonaise n'avait aucune chance face à ces deux géants, et elle fut de plus victime de l'inaction de fait des démocraties occidentales.

Et pourtant, on l'ignore souvent, le gouvernement polonais ne s'est *JAMAIS* rendu. En effet, le gouvernement et le trésor de la banque nationale quittent le pays et se réfugient d'abord à Alexandrie, en territoire britannique, puis à Paris, puis à Londres.

Et pourtant, non seulement la petite Pologne, occupée, martyrisée, ne s'est jamais rendue mais elle s'est toujours battue. Car malgré l'écrasement de septembre 1939, malgré le nombre de tués et de prisonniers faits par la Wehrmacht et l'armée rouge réunies (les estimations varient de 680.000 à 911.000), un nombre invraisemblable de soldats polonais mais aussi de jeunes civils quittent le pays et se réfugient principalement en France et en Angleterre.

Et leur but n'est pas la fuite en soi : Ils ne veulent pas vivre une vie de réfugié. Leur but est de se battre.

Tout au long de la seconde guerre mondiale, ils vont devenir le premier contingent étranger de *toutes* les armées alliées --même russe après le renversement d'alliance.

Leur nombre sera même très suffisant pour constituer des divisions entières d'infanterie, de régiments blindés, de régiments parachutistes, des escadres entières d'avions de chasse et de bombardement. Presque toute la marine polonaise a réussi à rallier la France, puis l'Angleterre. Là, sous son propre pavillon, elle va protéger les convois, chasser les sous-marins allemands et prendre part à tous les grands débarquements alliés. Tout au long de la guerre, les Polonais sont partout, et en première ligne. Incroyablement, complètement incroyablement, on trouvera même, après 1941, des régiments d'infanterie et des escadrilles polonaises au sein de l'armée rouge. Quelle grandeur d'âme a-t-il donc fallu avoir à ces hommes pour se battre contre un ennemi mortel, le nazisme, mais aux côtés d'un autre ennemi, le communisme, qui ne leur voulait tellement pas moins de mal qu'il avait écrasé leur pays en 1939 ?

Mais c'est à l'ouest que les Polonais sont les plus nombreux. Déjà en mai 1940, ils constituent de nombreuses unités au sein des armées françaises. On leur donne du matériel dont, souvent, l'armée française ne veut pas tant il est mauvais --comme par exemple les Caudron C.714 du Groupe de Chasse 1/145. Et pourtant, avec ce matériel dépareillé, ils vont se battre et même réussir à enregistrer quelques victoires contre des Me 109 mille fois supérieurs en tout. Mais la France tombe, et les Polonais, *tous* les Polonais, décident de passer en Angleterre.

Et déjà, en août 1940, au plus fort de la bataille d'Angleterre, alors que la RAF constitue le dernier rempart contre l'invasion nazie de toute l'Europe, combien se souviennent aujourd'hui qu'un tiers (si !), *un tiers* des pilotes de chasse de la RAF n'étaient ni anglais, ni britanniques. Et que, de loin, de *très* loin, le plus gros contingent parmi ces étrangers de la RAF étaient les Polonais : 1 pilote sur 8, soit plus de 12% des effectifs ! Et, à nouveau de loin, de *très* loin, ce sont justement eux qui fournissent la plupart de ses premiers "as" à la RAF, c.a.d. les membres du club fermé des pilotes qui ont remporté plus de 5 victoires aériennes.

Alors il n'est définitivement pas faux de dire que sans la RAF, l'Angleterre aurait perdu la guerre. Mais il est tout aussi exact de reconnaître que sans les Polonais, sans les Hurricane et les Spitfire à damiers rouges et blancs, la RAF aurait très certainement été balayée du ciel dès août 1940 --alors que, justement, elle était en train de craquer.

En tout, le gouvernement en exil à Londres (dont il ne faut pas oublier qu'il n'a jamais cessé d'être le gouvernement *légal* de la Pologne), "l'armée polonaise de l'Ouest" et son effectif de plus de 200.000 hommes prendront part à toutes les grandes batailles alliées, avec leurs propres et nombreuses unités. En Europe, dans l'Atlantique, en Afrique du Nord, au-dessus de Varsovie pendant l'insurrection de 1944 et malgré des pertes invraisemblables, les Polonais étaient tout simplement partout. Et toujours en première ligne, depuis la bataille de Narvik, la bataille de France, la bataille d'Angleterre jusqu'à la prise finale de Wilhemshaven, en 1945, en passant par la guerre du désert, le siège de Tobrouk, Malte, le débarquement de Dieppe, le débarquement de Sicile, la campagne d'Italie, le bataille de Monte-Cassino, la prise d'Ancône, le débarquement puis la bataille de Normandie, l'opération "Market-Garden" (l'invasion ratée de la Hollande en septembre 1944), la bataille de l'Escaut, la prise de Bologne et la bataille d'Allemagne : Aucune autre armée alliée, l'armée britannique exceptée, ne peut se targuer d'une telle carte de visite !

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