Il n’y a plus de place dans ma tête
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Il n’y a plus de place dans ma tête
Il n’y a plus de place dans ma tête
Debout dans la tranchée, je regarde ce ciel grisâtre
Il pleut des trombes d’eau, la boue monte, tout autour es désastre
Je ne ressens plus mes pieds, immergés depuis plus de huit heures
J’ai soif, ma bouche est sèche, pas un oiseau dans ce calme trompeur
Une pluie d’obus est tombée non loin d’ici, déracinant les derniers arbres
Les parois de cette maudite tranchée sont un mélange de terre et de cadavre
Une larme coule le long de ma joue, mes pensées traversent ce ciel pesant et lourd
Je pense que je ne reverrai plus les miens, je pense que je ne connaitrais plus l’amour
Je rêve mais il n’y a plus de place dans ma tête
Monsieur l’enseignant, prenez le temps de lire à vos écoliers
Ces rêves qui nous hantent, pour permettre à l’homme des tranchées
De mourir paisiblement, de s’envoler, aimé pour votre liberté
La barge secouée par les vagues, s’ouvre brusquement
Une nuée de balles perforent l’eau, dans un bruit percutant
J’avance dans cette mer colorée, je pousse les corps de-ci delà de mes camarades frappés
Des cris, des râles, des au secours inondent cette immensité
La mer en devient amarante, une piqure me pénètre et m’emmène
De l’eau envahit mes poumons, la mer me prend, je quitte cette terre qui fut mienne
Je rêve mais il n’y a plus de place dans ma tête
Messieurs que l’on nomme grand, prenez le temps de regarder ces verbes
Imprégniez-vous des douleurs des familles à terre, de leurs maux acerbes
Vous qui gouvernez, vous devenez garant du savoir, du pouvoir de transmettre
Il est de votre devoir, de redorer tous ces oublis de mémoire
Car votre, notre peuple a le droit de savoir
J’arpente les rizières, à l’affut du moindre bruit, du moindre Viet
Puis ça claque de partout, ça sort de partout, tout est réduit en miettes
Mes camarades tombent, ce pays va devenir ma prison
Je n’ai que vingt ans, papa maman, je suis vivant, je ne rentrerai pas à la maison
Cette prison me tuera, me tuera par la faim, par la fatigue, par la maladie
Tué et oublié par des politiques non imprégnés par la patrie
Je rêve mais il n’y a plus de place dans ma tête
Messieurs de l’assemblée, réveillez-vous et lisez tout haut ces quelques lignes
Afin que dans ce panthéon, le mot liberté remplace vos querelles infantiles
Pour qu’a l’unisson mes frères d’armes tombés puissent dormir en paix
Je patrouille dans les rues d’Alger, une grenade roule à mes pieds
Je ne verrai que le soleil couchant me refermer les yeux, dans ce beau mois d’été
Un seul visage m’apparaîtra avant de m’effacer, m’a tendre bien aimé
Je rêve mais il n’y a plus de place dans ma tête
Messieurs les ministres prenez le temps de vous plonger dans ce récit de peine
Afin que vous sachiez que derrière un soldat, un homme y est caché et souvent son cœur saigne
Derrière ce soldat toute une grande famille à vie y est attachée
Une odeur de café me réveille soudain, je vaque à mes pensées avant de me lever
Mes gamins sont présents dans mon esprit, un fracas vient de me les enlever
L’immeuble du Drakkar sur nous vient de s’écrouler, je ne les verrai jamais
Je rêve mais il n’y a plus de place dans ma tête
Messieurs les historiens, lisez ce texte et frappez de toutes vos forces sur la table, sans pitié
Regravez nos livres d’histoire, tatouez sur les pages blanches toute la vérité
Tout ce combat oublié ou mes frères, sont tombés et jamais oubliés
Je vois les charniers en somalis, je suis dans l’armada du golfe, je suis snypé en ex-Yougoslavie
Je lève ma tête et je vois passer les deux Sukhoi, qui me prendront la vie
Je suis blasté par un IED en Afghanistan et au Mali
Je rêve mais il n’y a plus de place dans ma tête
Je voudrais que tous les parents lisent et expliquent à leurs enfants
Expliquent le pourquoi du comment, de tout ce sang versé, expliquent ce devoir de mémoire
Expliquent cette reconnaissance que la patrie leur doit, elle en est redevable, cela en est son devoir
Ce matin ce n’était pas un rêve, un enfant m’a appelé et m’a dit « c’est triste tout ce que tu as écrit » « Oui mon petit la mort c’est triste », mais le simple fait que tu es lu tout ce qui a été dit
Ce simple geste a permis un court instant d’avoir une pensée à ces soldats de la patrie
Une pensée à tous leurs proches qui y ont laissé une part de leur vie
Ils ne sont pas morts pour rien, ils auront permis à la future génération
De vivre dans un pays ou la liberté y a été gagné par le sang versé de nos ainés
Martinez
Debout dans la tranchée, je regarde ce ciel grisâtre
Il pleut des trombes d’eau, la boue monte, tout autour es désastre
Je ne ressens plus mes pieds, immergés depuis plus de huit heures
J’ai soif, ma bouche est sèche, pas un oiseau dans ce calme trompeur
Une pluie d’obus est tombée non loin d’ici, déracinant les derniers arbres
Les parois de cette maudite tranchée sont un mélange de terre et de cadavre
Une larme coule le long de ma joue, mes pensées traversent ce ciel pesant et lourd
Je pense que je ne reverrai plus les miens, je pense que je ne connaitrais plus l’amour
Je rêve mais il n’y a plus de place dans ma tête
Monsieur l’enseignant, prenez le temps de lire à vos écoliers
Ces rêves qui nous hantent, pour permettre à l’homme des tranchées
De mourir paisiblement, de s’envoler, aimé pour votre liberté
La barge secouée par les vagues, s’ouvre brusquement
Une nuée de balles perforent l’eau, dans un bruit percutant
J’avance dans cette mer colorée, je pousse les corps de-ci delà de mes camarades frappés
Des cris, des râles, des au secours inondent cette immensité
La mer en devient amarante, une piqure me pénètre et m’emmène
De l’eau envahit mes poumons, la mer me prend, je quitte cette terre qui fut mienne
Je rêve mais il n’y a plus de place dans ma tête
Messieurs que l’on nomme grand, prenez le temps de regarder ces verbes
Imprégniez-vous des douleurs des familles à terre, de leurs maux acerbes
Vous qui gouvernez, vous devenez garant du savoir, du pouvoir de transmettre
Il est de votre devoir, de redorer tous ces oublis de mémoire
Car votre, notre peuple a le droit de savoir
J’arpente les rizières, à l’affut du moindre bruit, du moindre Viet
Puis ça claque de partout, ça sort de partout, tout est réduit en miettes
Mes camarades tombent, ce pays va devenir ma prison
Je n’ai que vingt ans, papa maman, je suis vivant, je ne rentrerai pas à la maison
Cette prison me tuera, me tuera par la faim, par la fatigue, par la maladie
Tué et oublié par des politiques non imprégnés par la patrie
Je rêve mais il n’y a plus de place dans ma tête
Messieurs de l’assemblée, réveillez-vous et lisez tout haut ces quelques lignes
Afin que dans ce panthéon, le mot liberté remplace vos querelles infantiles
Pour qu’a l’unisson mes frères d’armes tombés puissent dormir en paix
Je patrouille dans les rues d’Alger, une grenade roule à mes pieds
Je ne verrai que le soleil couchant me refermer les yeux, dans ce beau mois d’été
Un seul visage m’apparaîtra avant de m’effacer, m’a tendre bien aimé
Je rêve mais il n’y a plus de place dans ma tête
Messieurs les ministres prenez le temps de vous plonger dans ce récit de peine
Afin que vous sachiez que derrière un soldat, un homme y est caché et souvent son cœur saigne
Derrière ce soldat toute une grande famille à vie y est attachée
Une odeur de café me réveille soudain, je vaque à mes pensées avant de me lever
Mes gamins sont présents dans mon esprit, un fracas vient de me les enlever
L’immeuble du Drakkar sur nous vient de s’écrouler, je ne les verrai jamais
Je rêve mais il n’y a plus de place dans ma tête
Messieurs les historiens, lisez ce texte et frappez de toutes vos forces sur la table, sans pitié
Regravez nos livres d’histoire, tatouez sur les pages blanches toute la vérité
Tout ce combat oublié ou mes frères, sont tombés et jamais oubliés
Je vois les charniers en somalis, je suis dans l’armada du golfe, je suis snypé en ex-Yougoslavie
Je lève ma tête et je vois passer les deux Sukhoi, qui me prendront la vie
Je suis blasté par un IED en Afghanistan et au Mali
Je rêve mais il n’y a plus de place dans ma tête
Je voudrais que tous les parents lisent et expliquent à leurs enfants
Expliquent le pourquoi du comment, de tout ce sang versé, expliquent ce devoir de mémoire
Expliquent cette reconnaissance que la patrie leur doit, elle en est redevable, cela en est son devoir
Ce matin ce n’était pas un rêve, un enfant m’a appelé et m’a dit « c’est triste tout ce que tu as écrit » « Oui mon petit la mort c’est triste », mais le simple fait que tu es lu tout ce qui a été dit
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