L’avion s’était écrasé en 1944, la bague du pilote retrouvée 77 ans plus tard en Bretagne
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L’avion s’était écrasé en 1944, la bague du pilote retrouvée 77 ans plus tard en Bretagne
Par Isabelle JÉGOUZO
En février 2021, l’association Bunker Archéo 56 https://www.ouest-france.fr/bretagne/monterblanc-56250/monterblanc-bunker-archeo-56-met-ses-recherches-en-ligne-7038225a fait une découverte surprenante dans un champ de Monterblanc dans le Morbihan. Amaury Jubin, 15 ans, a découvert une chevalière, gravée GHF datant de la Seconde Guerre mondiale. Le point de départ d’une enquête minutieuse menée par une équipe de passionnés.
À Monterblanc dans le Morbihan, une équipe de passionnés a monté l’association Bunker archéo 56 en septembre 2020. Ils effectuent des recherches et des enquêtes sur tout le département du Morbihan, sur la Seconde Guerre mondiale. Dans le même temps, ils rénovent un bunker datant de cette époque.
En février dernier, Amaury Jubin,https://www.ouest-france.fr/bretagne/monterblanc-56250/monterblanc-a-15-ans-amaury-restaure-un-bunker-6988608 fils d’agriculteur, traîne sur un champ tout juste cultivé par son père. Le jeune garçon de 15 ans est passionné par le second conflit mondial. Depuis quelques mois, il préfère travailler à la restauration d’un bunker que de jouer aux jeux vidéo avec ses camarades du même âge.
Gros plan de la bague. (Photo : Bunker archéo 56)
Aussi quand son œil est attiré par un objet brillant, son sang n’a fait qu’un tour. Il découvre une chevalière qui porte trois lettres : GHF. Tout de suite, il avertit ses copains de l’association.
Propriété d’un pilote en 1944
La commune de Monterblanc accueille un aérodrome depuis 1926. Le jeune homme a entendu parler d’un crash d’avion à Monterblanc mais ne sait pas où ni quand. « Nous avons effectué des recherches sur les accidents d’avion », confie Mathieu Fromage, président de Bunker archéo 56. Bingo. L’association fouille et trouve un accident d’avion le 29 novembre 1944. « Le nom du pilote était Guy Frottier », poursuit Mathieu Fromage.
« Nous avions le G et le F, mais pas le H. » L’équipe de passionnés trouve alors l’acte de décès du pilote, et découvre que son deuxième prénom est Henri. « Guy Henri Frottier était le pilote de l’avion, victime de l’accident. Ça ne fait aucun doute. »
De gauche à droite, Frédéric Arhuero, Mathieu Fromage, Amaury Jubin et Jérôme Grosse, membres de l’association Bunker archéo 56. (Bunker archéo 56)
Une enquête minutieuse
Jérôme Grosse, autre passionné de l’équipe, est allé jusqu’à Vincennes en région parisienne. « Il a mis la main sur le rapport d’accident du crash, avec un croquis qui indiquait précisément, la configuration des lieux, l’impact. À partir de ce dessin, nous avons étudié la trajectoire de l’avion. La chevalière trouvée par Amaury provient bien du lieu du crash. »
Jérôme Grosse a poursuivi ses recherches sur le pilote Guy Frottier. « Nous avons recherché des descendants. Il était célibataire quand il est décédé. Nous avons une piste sur une nièce, mais nous ne sommes pas rentrés encore en contact avec elle. »
Des morceaux d’avion ont également été récupérés par l’association et mis à l’abri. « On ne veut pas dévoiler davantage, car nous ne voulons pas que le site soit pillé. »
Un pilote né en 1921
Mois par mois, Jérôme Grosse a retracé tout le parcours militaire du jeune homme. Guy Henri Frottier est né en 1921 à Pantin (Seine-Saint-Denis). En 1943, il est parti un an aux États-Unis suivre une formation de pilote dans divers États.
Il passe avec succès toutes les épreuves, qui éliminent au passage de nombreux militaires. Fin mars 1944, il rejoint les Forces aériennes d’Afrique à Blida en Algérie. Il est engagé au groupe patrie 2e escadrille.
Il poursuit ses formations de pilote. Il arrive à Vannes en France le 19 septembre 1944. Il effectue régulièrement des missions de surveillance, des routes, des ports, du trafic des bateaux, des voies ferrées et de la poche de Lorient.
Le crash
Le 29 novembre 1944, Guy Frottier embarque son mécanicien, Isidore Andréi, sur un Douglas A24 Banshee pour un vol d’entraînement.
Le moteur et l’avion ont 98 heures de vol. « Ce qui est peu », affirme Jérôme Grosse. Le décollage a eu lieu vers 9 h 45 et le crash vers 10 h 30. Trois témoins ont affirmé que : « l’avion a effectué des passages à très basse altitude au-dessus de la piste », rapporte toujours Jérôme Grosse, d’après les documents qu’il a pu consulter. « Il a pris un virage très serré et a semblé accrocher un arbre. »
La dépouille de Guy Henri Frottier repose au cimetière des Batignolles à Paris avec ses parents et ses grands-parents maternels. L’association Bunker archéo 56 travaille toujours sur la recherche de ses descendants.
OUEST FRANCE
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