À nouveau, hommage et honneur aux nombreuses femmes qui s'engagèrent dans la résistance
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À nouveau, hommage et honneur aux nombreuses femmes qui s'engagèrent dans la résistance
Andrée BLACHERE
https://www.facebook.com/photo?fbid=10221994812872895&set=pcb.10221994813552912
À nouveau, hommage et honneur aux nombreuses femmes qui s'engagèrent dans la résistance durant la seconde guerre mondiale. Agents de liaison irremplaçables, assumant avec courage des missions importantes mais dangereuses, la plupart étaient de jeunes filles qui n’hésitèrent pas à s'engager sachant les risques encourus : l’arrestation, la torture, la déportation et le pire, la mort.
Pour illustrer cet engagement, ce courage, voici le témoignage de Andrée BLACHERE, une jeune résistante de Bollène (84).
"J’ai rejoint la Résistance en Juillet 1943. J’avais à peine 21 ans. J’étais adhérente au FUJP (Front Uni des Jeunes Patriotes). En octobre ou novembre un responsable de cette organisation me confia une mission qui reste gravée dans ma mémoire. Il fallait transporter une valise contenant des tracts et des armes de Valence à Avignon. En me la remettant en gare de Valence, il me dit: "A la sortie de la gare d’Avignon, les Allemands contrôlent les voyageurs, notamment les hommes. Les femmes, surtout si tu leur fais un charmant sourire, passent plus facilement. Mais tout de même sois très prudente. Tu remettras la valise à un homme qui se trouvera devant le café, à gauche, en sortant de la gare. (Aujourd’hui ce café n’existe plus). Il tiendra à la main droite un exemplaire du journal de l’époque « le Petit Marseillais »".
Je prends donc le train avec l’insouciance d’une jeune fille de 20 ans. Je m’installe dans un compartiment, la précieuse valise, dans le filet à bagages, assez loin de moi, en cas d’un contrôle toujours possible et imprévu.
Libération de Bollene.
https://www.facebook.com/photo?fbid=10221994813272905&set=pcb.10221994813552912
Au moment où le train démarre, trois militaires allemands dont un jeune et élégant officier, s’installent dans le compartiment. Celui-ci se fait entreprenant, tout sourire. Il me dit que la France est un beau pays, surtout la Côte d’Azur et m’invite à aller y passer quelques jours avec lui.
Enfin nous arrivons en gare d’Avignon. Je prends ma valise et me prépare à affronter le contrôle allemand. Une angoisse terrible me serre à la gorge. La sueur dégouline le long de mon dos. J’aperçois tout à coup mon jeune officier qui se prépare à sortir. Une chance. Un réflexe. Je me mets à côté de lui en souriant. Nous passons, évitant ainsi le contrôle.
Ouf! Je suis sur la place. Mais il faut maintenant que je me débarrasse de lui... et de ma valise. Je lui donne rendez-vous au buffet de la gare. J’aperçois celui qui m’attend avec son journal à la main droite. Je lui tends avec soulagement la valise, il me remet son journal sans un mot et disparaît rapidement. Mission accomplie. J’en suis fière mais je m’en souviendrai toujours. Quant à mon bel officier, inutile de vous dire qu’il m’attend toujours !
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À nouveau, hommage et honneur aux nombreuses femmes qui s'engagèrent dans la résistance durant la seconde guerre mondiale. Agents de liaison irremplaçables, assumant avec courage des missions importantes mais dangereuses, la plupart étaient de jeunes filles qui n’hésitèrent pas à s'engager sachant les risques encourus : l’arrestation, la torture, la déportation et le pire, la mort.
Pour illustrer cet engagement, ce courage, voici le témoignage de Andrée BLACHERE, une jeune résistante de Bollène (84).
"J’ai rejoint la Résistance en Juillet 1943. J’avais à peine 21 ans. J’étais adhérente au FUJP (Front Uni des Jeunes Patriotes). En octobre ou novembre un responsable de cette organisation me confia une mission qui reste gravée dans ma mémoire. Il fallait transporter une valise contenant des tracts et des armes de Valence à Avignon. En me la remettant en gare de Valence, il me dit: "A la sortie de la gare d’Avignon, les Allemands contrôlent les voyageurs, notamment les hommes. Les femmes, surtout si tu leur fais un charmant sourire, passent plus facilement. Mais tout de même sois très prudente. Tu remettras la valise à un homme qui se trouvera devant le café, à gauche, en sortant de la gare. (Aujourd’hui ce café n’existe plus). Il tiendra à la main droite un exemplaire du journal de l’époque « le Petit Marseillais »".
Je prends donc le train avec l’insouciance d’une jeune fille de 20 ans. Je m’installe dans un compartiment, la précieuse valise, dans le filet à bagages, assez loin de moi, en cas d’un contrôle toujours possible et imprévu.
Libération de Bollene.
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Au moment où le train démarre, trois militaires allemands dont un jeune et élégant officier, s’installent dans le compartiment. Celui-ci se fait entreprenant, tout sourire. Il me dit que la France est un beau pays, surtout la Côte d’Azur et m’invite à aller y passer quelques jours avec lui.
Enfin nous arrivons en gare d’Avignon. Je prends ma valise et me prépare à affronter le contrôle allemand. Une angoisse terrible me serre à la gorge. La sueur dégouline le long de mon dos. J’aperçois tout à coup mon jeune officier qui se prépare à sortir. Une chance. Un réflexe. Je me mets à côté de lui en souriant. Nous passons, évitant ainsi le contrôle.
Ouf! Je suis sur la place. Mais il faut maintenant que je me débarrasse de lui... et de ma valise. Je lui donne rendez-vous au buffet de la gare. J’aperçois celui qui m’attend avec son journal à la main droite. Je lui tends avec soulagement la valise, il me remet son journal sans un mot et disparaît rapidement. Mission accomplie. J’en suis fière mais je m’en souviendrai toujours. Quant à mon bel officier, inutile de vous dire qu’il m’attend toujours !
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