Maurice Dide, médecin des tranchés en 1915, Résistant et déporté assassiné à Buchenwald par les chiens de gardes SS
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Maurice Dide, médecin des tranchés en 1915, Résistant et déporté assassiné à Buchenwald par les chiens de gardes SS
Il y a des hommes que la mémoire française ne peut oublier. Maurice Dide est l'un d'eux. Pendant la Première Guerre mondiale, il est médecin dans les tranchées. Résistant dès 1940, il est déporté dans le camp de concentration de Buchenwald. Malgré les ordres des SS, il soigne les déportés. Il est battu et torturé. Finalement, il meurt sous les crocs des chiens des gardes SS. Un héros
Maurice Dide nait le 3 juin 1873. Après des études de médecine et différents postes, il devient, en juin 1909 et à 36 ans seulement, médecin-directeur de l’asile de Braqueville à Toulouse. Même s'il a été dispensé en 1900 de service militaire, il décide, en 1914, au déclenchement de la Première Guerre mondiale, de se porter volontaire pour le front. Il a alors plus de 40 ans mais demande à être envoyé dans une unité combattante d'infanterie.
🩺 Il rejoint le 24ème Bataillon de chasseurs alpins. Il va accompagner et soigner les blessés notamment lors des combats en Lorraine et dans le Haut-Rhin. Finalement, en 1916, il est nommé médecin-major des centres de neurologie des 7ème et 8ème armées. Finalement, il devient médecin-chef neuropsychiatre du Groupe d'armée du Centre, sous les ordres du général Émile Fayolle. Maurice Dide va être décoré de nombreuses médailles pour sa bravoure au front et son aide dans les hôpitaux militaires : Chevalier de la Légion d'honneur à Noël 1917, Croix de guerre avec étoile d'argent ou encore citation à l'ordre de l'armée. Il est démobilisé en 1919 et retourne à la vie civile et à ses fonctions de direction dans divers structures hospitalières.
🩺 Tout change en juin 1940 : trop âgé pour combatte malgré son envie, Dide est particulièrement hostile à l'État Français mis en place en juillet 1940, qui donne les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il décide de rejoindre la Résistance : il fait passer, par les Pyrénées direction l'Espagne, des officiers polonais et britanniques, dont la Grande-Bretagne a particulièrement besoin pour continuer la guerre. Dide, montagnard averti, parle parfaitement l'anglais et possède de nombreux contacts dans les Pyrénées. Ce réseau informel devient rapidement pérenne et va faire passer des centaines de personnes.
🩺 Dans le même temps, Maurice participe à une publication clandestine, appelée Vive la Liberté. Finalement, il entre dans le mouvement Combat et devient le responsable régional du réseau Noyautage des administrations publiques. Il est l'un des résistants les plus importants du sud de la France lorsqu'il est arrêté le 6 juillet 1943 à son domicile et avec sa femme par la police allemande suite à une dénonciation. Les Dide sont envoyés, avec d'autres membres du réseau Combat, à la prison militaire de Furgole. Il y reste jusqu'en novembre 1943 avant d'être envoyé à la prison Saint-Michel de Toulouse jusqu'en janvier 1944.
🩺 Dide est transféré à Compiègne le 15 janvier 1944 sous le n° 24 922. Il est finalement déporté à Buchenwald avec 1600 personnes dans le convoi du 26 janvier 1944 qui arrive le 29. Dide, qui a dépassé les 70 ans, est enregistré à l'arrivée sous le n°43786. Il est envoyé, très faible, au bloc 5. Il est malade, souffrant d’œdèmes de carence. Pourtant, il prend soin des autres détenus, malgré l'interdiction faite de soigner les déportés par les SS.
🩺 Alors qu'il aide un déporté, le 26 mars 1944, il est aperçu par un garde SS, qui le désigne pour la corvée de latrines. Mais le vieil homme est épuisé : il s'effondre dans la neige. Il n'a pas le temps de se relever que les gardes SS lâchent leurs chiens : Maurice Dide meurt en quelques dizaines de seconde, sous les crocs des bergers allemands des gardes. Maurice Dide vient de mourir, en héros, le 26 mars 1944, à l’âge de 70 ans
🩺 Source : Biusante, francoisverdier & Wikimilitary
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