En Bretagne, un agriculteur déménage deux menhirs qu'il juge encombrants
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En Bretagne, un agriculteur déménage deux menhirs qu'il juge encombrants
Romain David Mis à jour le 08/09/2015 à 11:48 Publié le 08/09/2015 à 11:07
Parce qu'ils gênaient la culture des terres, deux menhirs dressés au Néolithique ont été déplacés à l'aide d'une pelleteuse par le propriétaire d'un terrain des Côtes-d'Armor. L'individu s'est finalement engagé à financer leur remise en place.
Il ne lui aura fallu que quelques minutes pour commettre l'irréparable. Un agriculteur de Plémy, une petite commune au cœur des Côtes-d'Armor, a joué les apprentis Obélix ; mi-août, tronquant la potion magique pour la pelleteuse, il a déplacé de son champ deux menhirs qui gênaient son travail, relate France Bleu Armorique. Une troisième pierre levée, plus massive que les deux autres, a échappé à l'engin.
«Je me suis précipité quand j'ai entendu la pelleteuse et je me suis retrouvé devant le fait accompli: les menhirs étaient retiré de leur base», se désole un voisin au micro de France Bleu Armorique. «J'espère qu'ils vont être replantés mais ce ne sont plus les mêmes personnes qui les auront plantés. Ce ne sont pas des salades ou des choux, ce sont des menhirs! Quand Nos enfants, nos petits-enfants les verront, est-ce qu'il faudra leur dire qu'ils ont été enlevés?,» interroge-t-il.
Les deux monolithes, de petite taille et érigés il y a au moins 4000 ans, ont été déposés sous un bosquet en bordure de l'exploitation. Le maire de la commune, Jean Hervé, a fait savoir qu'il ne porterait pas plainte si le responsable acceptait de les remettre à leur emplacement, à ses frais. De son côté, l'agriculteur assure qu'il ignorait la nature des pierres, pourtant bien connues dans cette petite ville de 1600 habitants, et se dit prêt à les replacer.
Le site sera fouillé
Deux archéologues de la Direction départementale des affaires culturelles ont été dépêchés sur place pour constater les dégâts. «Il y a quelques petites traces, mais ils n'ont pas été trop abîmés», relève l'un d'eux au Figaro. Si les pierres dressées n'étaient pas classées, en dépit d'un début de procédure dans les années 1970, elles n'en étaient pas moins répertoriées à l'inventaire des sites archéologiques de France. La parcelle avait d'ailleurs été classée en zone non constructible.
«Nous allons faire dans les prochaines semaines une intervention archéologique, c'est à dire un sondage du terrain pour tenter de retrouver les fondations des menhirs, puis ils seront remis en place avec les deniers du contrevenant qui a compris son erreur», explique le scientifique. Ce sera également l'occasion de proposer une datation plus précise pour ces blocs dont on ignore toujours la fonction exacte ; objet cultuel, hommage à un personnage important ou marqueur territorial? Peut-être les trois à la fois.
Ce type d'accident reste assez rare, mais dans la mesure où les services d'archéologie n'ont pas les moyens de surveiller chaque site, en particulier les plus reculés, le risque zéro n'existe pas. «Il arrive qu'un agriculteur, souvent par ignorance, s'attaque à un terrain laissé en friche et détruise sans le savoir des vestiges», explique-t-on. Les monuments mégalithiques mais aussi les mottes castrales, des tertres qui servaient de base aux premiers châteaux forts, en font généralement les frais car ils sont peu identifiables aux yeux des non-initiés.
http://www.lefigaro.fr/culture/2015/09/08/03004-20150908ARTFIG00095-en-bretagne-a-l-aise-un-agriculteur-demenage-deux-menhirs-encombrants.php
Parce qu'ils gênaient la culture des terres, deux menhirs dressés au Néolithique ont été déplacés à l'aide d'une pelleteuse par le propriétaire d'un terrain des Côtes-d'Armor. L'individu s'est finalement engagé à financer leur remise en place.
Il ne lui aura fallu que quelques minutes pour commettre l'irréparable. Un agriculteur de Plémy, une petite commune au cœur des Côtes-d'Armor, a joué les apprentis Obélix ; mi-août, tronquant la potion magique pour la pelleteuse, il a déplacé de son champ deux menhirs qui gênaient son travail, relate France Bleu Armorique. Une troisième pierre levée, plus massive que les deux autres, a échappé à l'engin.
«Je me suis précipité quand j'ai entendu la pelleteuse et je me suis retrouvé devant le fait accompli: les menhirs étaient retiré de leur base», se désole un voisin au micro de France Bleu Armorique. «J'espère qu'ils vont être replantés mais ce ne sont plus les mêmes personnes qui les auront plantés. Ce ne sont pas des salades ou des choux, ce sont des menhirs! Quand Nos enfants, nos petits-enfants les verront, est-ce qu'il faudra leur dire qu'ils ont été enlevés?,» interroge-t-il.
Les deux monolithes, de petite taille et érigés il y a au moins 4000 ans, ont été déposés sous un bosquet en bordure de l'exploitation. Le maire de la commune, Jean Hervé, a fait savoir qu'il ne porterait pas plainte si le responsable acceptait de les remettre à leur emplacement, à ses frais. De son côté, l'agriculteur assure qu'il ignorait la nature des pierres, pourtant bien connues dans cette petite ville de 1600 habitants, et se dit prêt à les replacer.
Le site sera fouillé
Deux archéologues de la Direction départementale des affaires culturelles ont été dépêchés sur place pour constater les dégâts. «Il y a quelques petites traces, mais ils n'ont pas été trop abîmés», relève l'un d'eux au Figaro. Si les pierres dressées n'étaient pas classées, en dépit d'un début de procédure dans les années 1970, elles n'en étaient pas moins répertoriées à l'inventaire des sites archéologiques de France. La parcelle avait d'ailleurs été classée en zone non constructible.
«Nous allons faire dans les prochaines semaines une intervention archéologique, c'est à dire un sondage du terrain pour tenter de retrouver les fondations des menhirs, puis ils seront remis en place avec les deniers du contrevenant qui a compris son erreur», explique le scientifique. Ce sera également l'occasion de proposer une datation plus précise pour ces blocs dont on ignore toujours la fonction exacte ; objet cultuel, hommage à un personnage important ou marqueur territorial? Peut-être les trois à la fois.
Ce type d'accident reste assez rare, mais dans la mesure où les services d'archéologie n'ont pas les moyens de surveiller chaque site, en particulier les plus reculés, le risque zéro n'existe pas. «Il arrive qu'un agriculteur, souvent par ignorance, s'attaque à un terrain laissé en friche et détruise sans le savoir des vestiges», explique-t-on. Les monuments mégalithiques mais aussi les mottes castrales, des tertres qui servaient de base aux premiers châteaux forts, en font généralement les frais car ils sont peu identifiables aux yeux des non-initiés.
http://www.lefigaro.fr/culture/2015/09/08/03004-20150908ARTFIG00095-en-bretagne-a-l-aise-un-agriculteur-demenage-deux-menhirs-encombrants.php
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