Loi Travail comment fonctionne la Garantie jeunes ?
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Loi Travail comment fonctionne la Garantie jeunes ?
Alors que Manuel Valls présentait la 2e version du projet de loi travail, François Hollande a annoncé la généralisation de la "garantie jeunes". Certains observateurs estiment qu'il s'agit là d'une communication destinée à calmer la jeunesse dont une partie, comme une partie des plus vieux, est jusqu'ici très remontée contre la réforme du code du travail. Ce dispositif n'en demeure pas moins avant tout une aide substantielle pour des dizaines milliers de personnes en difficulté.
En quoi consiste-elle ?
Le dispositif dure un an. Il peut être prolongé de six mois, au cas par cas. Il comporte trois volets :
•D'abord, un accompagnement assuré par une mission locale. "Pendant environ 6 semaines, explique le gouvernement sur son site, la mission locale organise un accompagnement collectif intensif pour un groupe d’une quinzaine de jeunes sélectionnés : les travaux portent sur l’acquisition des codes et des règles de l’entreprise, le développement de projets collectifs, l’auto-évaluation et la valorisation des compétences pour gagner en confiance en soi, ou l’accès à l’autonomie au quotidien."
•Ensuite, des expériences en entreprise : stages, emplois aidés, formations, immersions, etc. "En parallèle, la mission locale continue d’accompagner le jeune de façon personnalisée, en construisant un parcours dynamique, en élevant son niveau de connaissances et de compétences, et en assurant un suivi social pour régler ses problématiques de logement, de santé (notamment toxicologie), de mobilité, etc."
•Enfin, l'Etat verse une aide financière de 461,26 euros par mois "pour faciliter ses démarches d’accès à l’emploi". "Une aide dégressive au fur et à mesure qu'il perçoit des revenus de ses activités", précise le gouvernement.
Qui peut en bénéficier ?
La Garantie jeunes est destinée aux personnes :
•de 18 à 25 ans ;
•pas ou peu diplômés ;
•qui ne sont ni en cycle d’études, ni en formation ;
•dont les ressources ne dépassent pas le plafond du Revenu de solidarité active (RSA).
Mais attention, il ne s'agit pas d'un "droit ouvert", il y a un nombre limité de places !
"Les candidats sont sélectionnés par une commission locale composée de principaux acteurs du territoire agissant dans le champ de l’insertion sociale et professionnelle, est-il précisé. L'entrée dans le dispositif implique une démarche volontariste entre le jeune et la mission locale. Les engagements respectifs font l'objet d'un contrat conclu pour une durée maximale d'un an, renouvelable 6 mois au cas par cas."
Le gouvernement ne veut pas tomber dans l'assistanat inutile. L'idée est de donner accès au marché du travail aux personnes qui en sont le plus éloignées. Contrairement au RSA jeune, il n'y a pas besoin d'avoir déjà travaillé pour bénéficier d'un accompagnement et d'une aide financière. En revanche, si le bénéficiaire ne respecte pas le contrat, il perd ce soutien.
Qui en a déjà bénéficié ?
La Garantie jeune a été lancée en janvier 2013 dans le cadre du Plan contre la pauvreté de Jean-Marc Ayrault. Expérimenté dans 10 départements en 2013, le dispositif a été étendu à 62 départements de plus en 2015. En 2016, 19 départements supplémentaires doivent le mettre en œuvre. 80 % du réseau de missions local l'appliquera fin 2016, et l'ensemble du territoire en 2017. Le gouvernement a déjà un retour d'expérience, qu'il met en avant :
•46.000 personnes en ont déjà bénéficié.
•35.000 sont en cours d'accompagnement.
•94% ne sont ni étudiants, ni en emploi, ni en formation.
•Près de 80 % sont très peu qualifiés ou n’ont aucun diplôme.
•21% résident dans un des quartiers Politique de la ville (QPV).
•Près de 83% des jeunes, accompagnés depuis plus de 2 mois en Garantie jeunes, ont eu une ou plusieurs expériences professionnelles.
•1 jeune sur 2 s'est retrouvé en situation d’emploi après 8 à 10 mois.
Combien coûte-t-elle ?
Tout dépend du succès du dispositif et des marges de manœuvres budgétaires. En 2015, le dispositif a coûté aux finances publiques 164 millions d'euros pour 50.000 bénéficiaires. Le gouvernement vise entre 100.000 et 150.000 personnes fin 2016, ce qui représente un coût compris entre 250 millions et 400 millions d'euros pour les comptes publics.
François Hollande a fait part de sa volonté de supporter budgétairement l'extension du dispositif. Et l'exécutif veut doubler le nombre de bénéficiaires en 2017.
Et ensuite ? Il est impossible de savoir pour l'instant, mais il est probable que le coût budgétaire de cette garantie jeunes, si elle est un succès, s'avérera de toute façon bien moins lourd à supporter par la collectivité que les conséquences de l'exclusion du marché du travail d'une partie de la population.
En quoi consiste-elle ?
Le dispositif dure un an. Il peut être prolongé de six mois, au cas par cas. Il comporte trois volets :
•D'abord, un accompagnement assuré par une mission locale. "Pendant environ 6 semaines, explique le gouvernement sur son site, la mission locale organise un accompagnement collectif intensif pour un groupe d’une quinzaine de jeunes sélectionnés : les travaux portent sur l’acquisition des codes et des règles de l’entreprise, le développement de projets collectifs, l’auto-évaluation et la valorisation des compétences pour gagner en confiance en soi, ou l’accès à l’autonomie au quotidien."
•Ensuite, des expériences en entreprise : stages, emplois aidés, formations, immersions, etc. "En parallèle, la mission locale continue d’accompagner le jeune de façon personnalisée, en construisant un parcours dynamique, en élevant son niveau de connaissances et de compétences, et en assurant un suivi social pour régler ses problématiques de logement, de santé (notamment toxicologie), de mobilité, etc."
•Enfin, l'Etat verse une aide financière de 461,26 euros par mois "pour faciliter ses démarches d’accès à l’emploi". "Une aide dégressive au fur et à mesure qu'il perçoit des revenus de ses activités", précise le gouvernement.
Qui peut en bénéficier ?
La Garantie jeunes est destinée aux personnes :
•de 18 à 25 ans ;
•pas ou peu diplômés ;
•qui ne sont ni en cycle d’études, ni en formation ;
•dont les ressources ne dépassent pas le plafond du Revenu de solidarité active (RSA).
Mais attention, il ne s'agit pas d'un "droit ouvert", il y a un nombre limité de places !
"Les candidats sont sélectionnés par une commission locale composée de principaux acteurs du territoire agissant dans le champ de l’insertion sociale et professionnelle, est-il précisé. L'entrée dans le dispositif implique une démarche volontariste entre le jeune et la mission locale. Les engagements respectifs font l'objet d'un contrat conclu pour une durée maximale d'un an, renouvelable 6 mois au cas par cas."
Le gouvernement ne veut pas tomber dans l'assistanat inutile. L'idée est de donner accès au marché du travail aux personnes qui en sont le plus éloignées. Contrairement au RSA jeune, il n'y a pas besoin d'avoir déjà travaillé pour bénéficier d'un accompagnement et d'une aide financière. En revanche, si le bénéficiaire ne respecte pas le contrat, il perd ce soutien.
Qui en a déjà bénéficié ?
La Garantie jeune a été lancée en janvier 2013 dans le cadre du Plan contre la pauvreté de Jean-Marc Ayrault. Expérimenté dans 10 départements en 2013, le dispositif a été étendu à 62 départements de plus en 2015. En 2016, 19 départements supplémentaires doivent le mettre en œuvre. 80 % du réseau de missions local l'appliquera fin 2016, et l'ensemble du territoire en 2017. Le gouvernement a déjà un retour d'expérience, qu'il met en avant :
•46.000 personnes en ont déjà bénéficié.
•35.000 sont en cours d'accompagnement.
•94% ne sont ni étudiants, ni en emploi, ni en formation.
•Près de 80 % sont très peu qualifiés ou n’ont aucun diplôme.
•21% résident dans un des quartiers Politique de la ville (QPV).
•Près de 83% des jeunes, accompagnés depuis plus de 2 mois en Garantie jeunes, ont eu une ou plusieurs expériences professionnelles.
•1 jeune sur 2 s'est retrouvé en situation d’emploi après 8 à 10 mois.
Combien coûte-t-elle ?
Tout dépend du succès du dispositif et des marges de manœuvres budgétaires. En 2015, le dispositif a coûté aux finances publiques 164 millions d'euros pour 50.000 bénéficiaires. Le gouvernement vise entre 100.000 et 150.000 personnes fin 2016, ce qui représente un coût compris entre 250 millions et 400 millions d'euros pour les comptes publics.
François Hollande a fait part de sa volonté de supporter budgétairement l'extension du dispositif. Et l'exécutif veut doubler le nombre de bénéficiaires en 2017.
Et ensuite ? Il est impossible de savoir pour l'instant, mais il est probable que le coût budgétaire de cette garantie jeunes, si elle est un succès, s'avérera de toute façon bien moins lourd à supporter par la collectivité que les conséquences de l'exclusion du marché du travail d'une partie de la population.
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