Loi Travail. La médecine du travail changerait de rythme
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Loi Travail. La médecine du travail changerait de rythme
par Even VALLERIE.
Le projet de loi Travail, qui doit être présenté jeudi 24 mars par la ministre Myriam El Khomri, réforme notamment la médecine du travail.
40 % des médecins du travail ont plus de 60 ansLa réforme de la médecine du travail s’inspire du rapport qu’avait remis il y a près d’un an le député PS Michel Issindou. Elle vise à « mieux cibler les moyens sur les salariés à des risques particuliers ». Une réorientation motivée par la baisse importante de ces mêmes moyens. Il n’y a plus que 5 000 médecins du travail contre 6 000 en 2006. 40 % d’entre eux ont plus de 60 ans. Leur nombre pourrait tomber à 2 400 en 2030.
Visite courante par des infirmiers…Difficile dans ces conditions d’assurer les visites médicales obligatoires (une tous les deux ans) des 17 millions de salariés. Les salariés continueraient d’être soumis à une visite médicale d’embauche rebaptisée « visite d’information et de prévention après l’embauche », mais elle serait assurée par une équipe pluridisciplinaire composée d’infirmiers, d’ergonomes… Les salariés dont la santé est exposée (BTP, chimie, certaines industries) ou qui peuvent avoir une influence sur la santé d’autres personnes (chauffeurs de bus, pilotes d’avion…) continueraient d’avoir une visite médicale d’aptitude par un médecin du travail.
Suivi renforcé pour les salariés exposésLa périodicité pourrait être espacée pour la plupart des salariés tandis qu’un suivi renforcé serait mis en place pour les salariés exposés. Les salariés en CDD ou en intérim pourraient être mieux suivis en attachant la visite à la personne et non au contrat.
Les syndicats redoutent la dissimulation de maladiesL’intersyndicale CGT-FO-Solidaires-SNPST redoute que la prise en compte des risques pour des tiers fasse de la médecine du travail une médecine de sélection qui n’est pas dans sa philosophie. Jean-Michel Sterdyniak, secrétaire du Syndicat national des professionnels de la santé au travail (SNPST) craint que le salarié ne cache sa maladie au médecin du travail si elle est susceptible de lui faire perdre son emploi : « Avec ce texte, on les déclarerait inaptes. Car, si on met sur les épaules des médecins du travail la sécurité des tiers, ils ne vont plus raisonner qu’en termes de statistiques et ne prendront plus aucun risque. »
ARTICLE OUEST FRANCE http://www.ouest-france.fr/economie/emploi/loi-travail/loi-travail-la-medecine-du-travail-changerait-de-rythme-4115550
Le projet de loi Travail, qui doit être présenté jeudi 24 mars par la ministre Myriam El Khomri, réforme notamment la médecine du travail.
40 % des médecins du travail ont plus de 60 ansLa réforme de la médecine du travail s’inspire du rapport qu’avait remis il y a près d’un an le député PS Michel Issindou. Elle vise à « mieux cibler les moyens sur les salariés à des risques particuliers ». Une réorientation motivée par la baisse importante de ces mêmes moyens. Il n’y a plus que 5 000 médecins du travail contre 6 000 en 2006. 40 % d’entre eux ont plus de 60 ans. Leur nombre pourrait tomber à 2 400 en 2030.
Visite courante par des infirmiers…Difficile dans ces conditions d’assurer les visites médicales obligatoires (une tous les deux ans) des 17 millions de salariés. Les salariés continueraient d’être soumis à une visite médicale d’embauche rebaptisée « visite d’information et de prévention après l’embauche », mais elle serait assurée par une équipe pluridisciplinaire composée d’infirmiers, d’ergonomes… Les salariés dont la santé est exposée (BTP, chimie, certaines industries) ou qui peuvent avoir une influence sur la santé d’autres personnes (chauffeurs de bus, pilotes d’avion…) continueraient d’avoir une visite médicale d’aptitude par un médecin du travail.
Suivi renforcé pour les salariés exposésLa périodicité pourrait être espacée pour la plupart des salariés tandis qu’un suivi renforcé serait mis en place pour les salariés exposés. Les salariés en CDD ou en intérim pourraient être mieux suivis en attachant la visite à la personne et non au contrat.
Les syndicats redoutent la dissimulation de maladiesL’intersyndicale CGT-FO-Solidaires-SNPST redoute que la prise en compte des risques pour des tiers fasse de la médecine du travail une médecine de sélection qui n’est pas dans sa philosophie. Jean-Michel Sterdyniak, secrétaire du Syndicat national des professionnels de la santé au travail (SNPST) craint que le salarié ne cache sa maladie au médecin du travail si elle est susceptible de lui faire perdre son emploi : « Avec ce texte, on les déclarerait inaptes. Car, si on met sur les épaules des médecins du travail la sécurité des tiers, ils ne vont plus raisonner qu’en termes de statistiques et ne prendront plus aucun risque. »
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