BINIC Commune nouvelle : « Un pôle entre Plérin et Paimpol »
Page 1 sur 1
BINIC Commune nouvelle : « Un pôle entre Plérin et Paimpol »
Christian Urvoy, élu maire de Binic-Etables sur Mer, veut faire de la commune nouvelle "un pôle entre Plérin et Paimpol". Interview.
24/03/2016 à 14:56 par Nathalie Bot-Jaffray
« Ce sera compliqué, mais je suis à la disposition des Tagarins qui se posent des questions. Ils doivent accepter de dialoguer et avoir confiance » confie Christian Urvoy, le maire de Binic-Etables sur Mer -
Christian Urvoy, désormais premier magistrat de la commune nouvelle, n’a pas encore pris totalement ses marques à l’hôtel de ville. Ses bureaux ne sont pas encore tout à fait prêts mais il est souvent dans les locaux pour y travailler ou y mener des réunions. Entretien sur ses nouvelles responsabilités et sa vision de l’avenir.
Le 29 février vos administrés étaient presque 4 000. Depuis le 1er mars, avec la fusion avec Etables-sur-Mer, ils sont au nombre de 7 000. Comment percevez-vous cette nouvelle commune ?
En tout cas pas comme un nouveau territoire ! Il existe et il existera… Même si la façon de l’administrer sera forcément différente. L’objectif est qu’il y ait le moins de changement possible pour la population. Les élus et les services doivent s’adapter.
Pour moi, il s’agit plus d’un travail différent au niveau de l’organisation interne des élus, de répartition des tâches, et je dois déléguer un peu plus. Il y a bien quelques dossiers délicats comme l’étang de la Ville Durand car si techniquement tout est carré, on achoppe au niveau des habitudes… Autre dossier, l’îlot du centre-ville rue du 8 mai 1945 ; l’idée est de densifier le centre-bourg mais il faut retravailler ce dossier, on doit y réfléchir de nouveau, changer peut-être de formule en terme d’urbanisme. Je m’aperçois finalement que l’urbanisme semble plus contraignant à Etables qu’à Binic, contrairement à ce qu’on avait entendu (sourire).
Comment comptez-vous faire pour créer un sentiment d’appartenance à cette nouvelle entité ?
Ce sera compliqué. On n’a pas comme objectif de tout fusionner ! La population et les associations par exemple sont libres de leur choix. Je ne demande pas aux associations de foot de n’en faire qu’une par exemple. On ne va surtout pas unifier le territoire, chacun doit conserver sa spécificité.
Pour les élus et les services oui ! Je me rends compte qu’il y a des Tagarins qui ne croient pas à la mairie à Etables-sur-Mer. Nous travaillons à son extension pour qu’elle accueille véritablement l’hôtel de ville de ce territoire. On était d’ailleurs réunis pour ce projet ce matin avec les services. Cela doit contribuer à la vie de ce nouveau territoire.
« Les Prés Calans et La Ville Robert vont bouger »
Votre élection lors du conseil municipal du 2 mars a été contestée par quelques dizaines de personnes, que répondez-vous à vos détracteurs ?
Il y a une limite à tout ! On n’a pas souhaité rentrer dans le conflit et l’opposition. On a vu des comportements et des propos excessifs. On peut rentrer dans la discussion mais on nous parle de tribunal… Il n’y a pas d’échange aujourd’hui et il n’y en a jamais eu. Je suis prêt à rencontrer une délégation mais je n’ai eu aucune demande en ce sens.
A celles et ceux qui disent que les Tagarins vont payer pour les Binicais (le désenvasement du port, la déviation de Binic, les impôts locaux…), que répondez-vous ?
Le dévasage, c’est un budget annexe qui s’équilibre, ce n’est pas la ville qui paye. La déviation, je serais tenté de dire qu’elle servirait davantage les Tagarins que les Binicais au fond… et puis elle n’est pas faite. Quant aux impôts locaux, on ne s’en est pas cachés, pour une valeur locative d’environ 3 000 €, on doit avoir un écart de 40 € entre Binic et Etables. Il faut remettre cela à niveau avec un étalement peut-être et nous gérerons ce différentiel, même il ne s’agit que d’une somme peu importante sur une année.
Quels sont les grands projets de cette commune nouvelle ?
On est directement liés à l’intercommunalité. Il existe des projets privés liés à l’activité économique et commerciale. En fait, on veut pouvoir être un pôle dynamique et attractif entre Paimpol et Plérin, et Il faut donc offrir tous les services nécessaires. Nos 7 000 habitants doivent pouvoir vivre et consommer sur place, et il nous faut compléter dans ce sens nos équipements et services. Les zones des Prés Calans et de la Ville Robert vont bouger.
Pour le reste, on doit se stabiliser par rapport à l’intercommunalité. Mais on commence aussi à s’interroger sur des projets par exemple relatifs à l’accompagnement de la dépendance des personnes âgées, ou encore sur la jeunesse avec un service dédié qui pourrait être créé. On n’avait rien non plus en ce qui concerne l’emploi ! La taille de cette commune nouvelle va nous permettre de solliciter les grands acteurs dans ce domaine. Enfin au niveau de l’urbanisme, on veut travailler à créer un lien entre les centre-bourgs et les plages.
« Les Tagarins doivent avoir confiance »
En quelques mots, quelles sont les économies de fonctionnement que cette nouvelle entité pourrait générer à terme ?
On l’a souvent dit, nous deux communes n’étant pas « dans le rouge », on ne cherche pas forcément des économies de fonctionnement. Le réaménagement des services existants doit nous permettre d’envisager des redéploiements, mais aussi de la requalification, sans forcément de création de postes. Pour ce qui concerne des économies de fonctionnement, on tiendra compte dans les 2-3 ans qui viennent des mutations ou départs à la retraite pour repositionner des postes.
Franchement, êtes-vous optimiste ?
Toujours ! Même si le contexte global est compliqué. En gros, tout le monde veut que ça change sauf chez lui. Je reste à la disposition des Tagarins qui se posent des questions. Ils doivent accepter de dialoguer et avoir confiance en l’avenir de cette commune nouvelle, ainsi qu’en leurs élus !
Propos recueillis par Pierre Lopez, correspondant
http://www.lapressedarmor.fr/2016/03/26/commune-nouvelle-un-pole-entre-plerin-et-paimpol/
24/03/2016 à 14:56 par Nathalie Bot-Jaffray
« Ce sera compliqué, mais je suis à la disposition des Tagarins qui se posent des questions. Ils doivent accepter de dialoguer et avoir confiance » confie Christian Urvoy, le maire de Binic-Etables sur Mer -
Christian Urvoy, désormais premier magistrat de la commune nouvelle, n’a pas encore pris totalement ses marques à l’hôtel de ville. Ses bureaux ne sont pas encore tout à fait prêts mais il est souvent dans les locaux pour y travailler ou y mener des réunions. Entretien sur ses nouvelles responsabilités et sa vision de l’avenir.
Le 29 février vos administrés étaient presque 4 000. Depuis le 1er mars, avec la fusion avec Etables-sur-Mer, ils sont au nombre de 7 000. Comment percevez-vous cette nouvelle commune ?
En tout cas pas comme un nouveau territoire ! Il existe et il existera… Même si la façon de l’administrer sera forcément différente. L’objectif est qu’il y ait le moins de changement possible pour la population. Les élus et les services doivent s’adapter.
Pour moi, il s’agit plus d’un travail différent au niveau de l’organisation interne des élus, de répartition des tâches, et je dois déléguer un peu plus. Il y a bien quelques dossiers délicats comme l’étang de la Ville Durand car si techniquement tout est carré, on achoppe au niveau des habitudes… Autre dossier, l’îlot du centre-ville rue du 8 mai 1945 ; l’idée est de densifier le centre-bourg mais il faut retravailler ce dossier, on doit y réfléchir de nouveau, changer peut-être de formule en terme d’urbanisme. Je m’aperçois finalement que l’urbanisme semble plus contraignant à Etables qu’à Binic, contrairement à ce qu’on avait entendu (sourire).
Comment comptez-vous faire pour créer un sentiment d’appartenance à cette nouvelle entité ?
Ce sera compliqué. On n’a pas comme objectif de tout fusionner ! La population et les associations par exemple sont libres de leur choix. Je ne demande pas aux associations de foot de n’en faire qu’une par exemple. On ne va surtout pas unifier le territoire, chacun doit conserver sa spécificité.
Pour les élus et les services oui ! Je me rends compte qu’il y a des Tagarins qui ne croient pas à la mairie à Etables-sur-Mer. Nous travaillons à son extension pour qu’elle accueille véritablement l’hôtel de ville de ce territoire. On était d’ailleurs réunis pour ce projet ce matin avec les services. Cela doit contribuer à la vie de ce nouveau territoire.
« Les Prés Calans et La Ville Robert vont bouger »
Votre élection lors du conseil municipal du 2 mars a été contestée par quelques dizaines de personnes, que répondez-vous à vos détracteurs ?
Il y a une limite à tout ! On n’a pas souhaité rentrer dans le conflit et l’opposition. On a vu des comportements et des propos excessifs. On peut rentrer dans la discussion mais on nous parle de tribunal… Il n’y a pas d’échange aujourd’hui et il n’y en a jamais eu. Je suis prêt à rencontrer une délégation mais je n’ai eu aucune demande en ce sens.
A celles et ceux qui disent que les Tagarins vont payer pour les Binicais (le désenvasement du port, la déviation de Binic, les impôts locaux…), que répondez-vous ?
Le dévasage, c’est un budget annexe qui s’équilibre, ce n’est pas la ville qui paye. La déviation, je serais tenté de dire qu’elle servirait davantage les Tagarins que les Binicais au fond… et puis elle n’est pas faite. Quant aux impôts locaux, on ne s’en est pas cachés, pour une valeur locative d’environ 3 000 €, on doit avoir un écart de 40 € entre Binic et Etables. Il faut remettre cela à niveau avec un étalement peut-être et nous gérerons ce différentiel, même il ne s’agit que d’une somme peu importante sur une année.
Quels sont les grands projets de cette commune nouvelle ?
On est directement liés à l’intercommunalité. Il existe des projets privés liés à l’activité économique et commerciale. En fait, on veut pouvoir être un pôle dynamique et attractif entre Paimpol et Plérin, et Il faut donc offrir tous les services nécessaires. Nos 7 000 habitants doivent pouvoir vivre et consommer sur place, et il nous faut compléter dans ce sens nos équipements et services. Les zones des Prés Calans et de la Ville Robert vont bouger.
Pour le reste, on doit se stabiliser par rapport à l’intercommunalité. Mais on commence aussi à s’interroger sur des projets par exemple relatifs à l’accompagnement de la dépendance des personnes âgées, ou encore sur la jeunesse avec un service dédié qui pourrait être créé. On n’avait rien non plus en ce qui concerne l’emploi ! La taille de cette commune nouvelle va nous permettre de solliciter les grands acteurs dans ce domaine. Enfin au niveau de l’urbanisme, on veut travailler à créer un lien entre les centre-bourgs et les plages.
« Les Tagarins doivent avoir confiance »
En quelques mots, quelles sont les économies de fonctionnement que cette nouvelle entité pourrait générer à terme ?
On l’a souvent dit, nous deux communes n’étant pas « dans le rouge », on ne cherche pas forcément des économies de fonctionnement. Le réaménagement des services existants doit nous permettre d’envisager des redéploiements, mais aussi de la requalification, sans forcément de création de postes. Pour ce qui concerne des économies de fonctionnement, on tiendra compte dans les 2-3 ans qui viennent des mutations ou départs à la retraite pour repositionner des postes.
Franchement, êtes-vous optimiste ?
Toujours ! Même si le contexte global est compliqué. En gros, tout le monde veut que ça change sauf chez lui. Je reste à la disposition des Tagarins qui se posent des questions. Ils doivent accepter de dialoguer et avoir confiance en l’avenir de cette commune nouvelle, ainsi qu’en leurs élus !
Propos recueillis par Pierre Lopez, correspondant
http://www.lapressedarmor.fr/2016/03/26/commune-nouvelle-un-pole-entre-plerin-et-paimpol/
Sujets similaires
» Binic-Étables : la commune nouvelle est en stand-by
» Une nouvelle ligne d'autocar à 5 € entre Rennes et Saint-Brieuc
» Côtes-d'Armor : le mariage entre Binic et Étables-sur-mer aura bien lieu
» il y a un endroit au pôle Nord, entre la Russie et les États-Unis.................
» paimpol Dalmard marine. Un « pôle mer » quai de Kernoa
» Une nouvelle ligne d'autocar à 5 € entre Rennes et Saint-Brieuc
» Côtes-d'Armor : le mariage entre Binic et Étables-sur-mer aura bien lieu
» il y a un endroit au pôle Nord, entre la Russie et les États-Unis.................
» paimpol Dalmard marine. Un « pôle mer » quai de Kernoa
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum