Brexit oblige Airbus à repenser sa stratégie ...
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Brexit oblige Airbus à repenser sa stratégie ...
article les echos
Bruno TrevidicLe 26/06 à 18:49
Airbus compte 15.000 salariés en Grance-Bretagne et fait indirectement travailler 4.000 sous-traitants. - H. Goussé/Airbus
La filière aéronautique britannique ne souffrira pas à court terme du Brexit, mais une clarification s’impose. Dans la défense, les partenariats franco-britanniques vont se poursuivre.
« Sans le Royaume-Uni, les Airbus seraient des bus », plaisantait récemment le directeur d'Airbus UK. C'est en effet au Royaume-Uni que sont fabriquées les ailes de tous les Airbus. Mais vendredi matin, Tom Enders, le PDG d'Airbus Group, n'avait manifestement pas envie de plaisanter. « C'est un résultat perdant-perdant pour l'Europe et la Grande-Bretagne,déclarait-il dans un communiqué. La Grande- Bretagne va souffrir [...]. Bien sûr, nous allons revoir notre stratégie d'investissement en Grande-Bretagne, comme tout le monde. »
Plus que tout autre secteur industriel, l'aéronautique européenne repose sur une division du travail et donc sur la mobilité au sein de l'Europe. Si la majorité des Airbus sont assemblés à Toulouse, les principaux composants arrivent des quatre coins de l'Europe, et notamment de Grande-Bretagne, où Airbus compte 15.000 salariés et fait indirectement travailler 4.000 sous-traitants et 100.000 personnes. Ce schéma industriel s'accommoderait mal d'un rétablissement des frontières douanières entre le Royaume-Uni et l'Europe.
Maintien des coopérations industrielles
L'industrie l'aéronautique européenne s'appuie aussi largement sur les subventions européennes, à travers les programmes de R&D comme Clean Sky, le projet Sesar pour le transport aérien et l'Agence spatiale européenne. En sortant de l'UE, les entreprises britanniques ne pourront plus en bénéficier.
Dans l'industrie de défense, la coopération européenne s'est de toute façon réduite lorsque l'Allemagne a dit « non » à la fusion entre BAE et Airbus en 2012. A Paris, on insiste sur le maintien des coopérations industrielles engagées dans le cadre du traité de Lancaster House. Le 3 mars, à Amiens, Paris et Londres ont décidé d'aller de l'avant pour élaborer ensemble un futur drone de combat. Un budget a été dégagé pour 2015 et 2016 et six industriels ont été désignés : Dassault, BAE, Safran, Rolls Royce, Selex et Thales. Peu nombreux, les projets menés avec Londres (missiles, drone de combat, recherche anti-mine) ne devraient pas être modifiés par le Brexit.
Bruno Trévidic
Bruno TrevidicLe 26/06 à 18:49
Airbus compte 15.000 salariés en Grance-Bretagne et fait indirectement travailler 4.000 sous-traitants. - H. Goussé/Airbus
La filière aéronautique britannique ne souffrira pas à court terme du Brexit, mais une clarification s’impose. Dans la défense, les partenariats franco-britanniques vont se poursuivre.
« Sans le Royaume-Uni, les Airbus seraient des bus », plaisantait récemment le directeur d'Airbus UK. C'est en effet au Royaume-Uni que sont fabriquées les ailes de tous les Airbus. Mais vendredi matin, Tom Enders, le PDG d'Airbus Group, n'avait manifestement pas envie de plaisanter. « C'est un résultat perdant-perdant pour l'Europe et la Grande-Bretagne,déclarait-il dans un communiqué. La Grande- Bretagne va souffrir [...]. Bien sûr, nous allons revoir notre stratégie d'investissement en Grande-Bretagne, comme tout le monde. »
Plus que tout autre secteur industriel, l'aéronautique européenne repose sur une division du travail et donc sur la mobilité au sein de l'Europe. Si la majorité des Airbus sont assemblés à Toulouse, les principaux composants arrivent des quatre coins de l'Europe, et notamment de Grande-Bretagne, où Airbus compte 15.000 salariés et fait indirectement travailler 4.000 sous-traitants et 100.000 personnes. Ce schéma industriel s'accommoderait mal d'un rétablissement des frontières douanières entre le Royaume-Uni et l'Europe.
Maintien des coopérations industrielles
L'industrie l'aéronautique européenne s'appuie aussi largement sur les subventions européennes, à travers les programmes de R&D comme Clean Sky, le projet Sesar pour le transport aérien et l'Agence spatiale européenne. En sortant de l'UE, les entreprises britanniques ne pourront plus en bénéficier.
Dans l'industrie de défense, la coopération européenne s'est de toute façon réduite lorsque l'Allemagne a dit « non » à la fusion entre BAE et Airbus en 2012. A Paris, on insiste sur le maintien des coopérations industrielles engagées dans le cadre du traité de Lancaster House. Le 3 mars, à Amiens, Paris et Londres ont décidé d'aller de l'avant pour élaborer ensemble un futur drone de combat. Un budget a été dégagé pour 2015 et 2016 et six industriels ont été désignés : Dassault, BAE, Safran, Rolls Royce, Selex et Thales. Peu nombreux, les projets menés avec Londres (missiles, drone de combat, recherche anti-mine) ne devraient pas être modifiés par le Brexit.
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