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Fourniture d’électricité.Face au nucléaire en panne..

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Message par Admin Mer 9 Nov - 17:04

Publié le 08/11/2016 à 19:55 Humanite.fr

Fourniture d’électricité. Face au nucléaire en panne, RTE pourrait couper dans le vif


Fourniture d’électricité.Face au nucléaire en panne.. Sans_t91




Alors que plusieurs réacteurs nucléaires sont à l'arrêt où vont l’être, RTE (Réseau de Transport d’électricité) envisage en cas d’hiver rigoureux, des mesures exceptionnelles, allant jusqu'à des baisses de tension et des coupures de courant ciblées, afin de répondre à la demande en éléctricité.




D’après un rapport du Réseau de Transport d’électricité (RTE), filiale d’EDF et gestionnaire des 100 000 kilomètres de lignes à haute tension, « pour chaque degré de température en moins en France, la consommation augmente jusqu’à 2400 mégawatts (MW), soit l’équivalent de la consommation de Paris intramuros.» Autant dire que la période hivernale est surveillée depuis toujours avec la plus grande attention. Mais cette année, alors que l’hiver approche, celle-ci sera encore renforcée. Et pour cause ! Les déboires nucléaires d’EDF cumulés à la fermeture - très critiquée par les syndicats - de quatre centrales au fioul pour répondre à la loi de transition énergétique, font craindre le pire à RTE. D’autant plus que les stocks diminuent dans les barrages hydroélectriques, qui sont à leur plus faible niveau depuis 10 ans.

« Alors que le parc nucléaire fournit habituellement les trois quarts de la production électrique », explique RTE, « 13 des 58 réacteurs qu’exploite EDF seront à l'arrêt en décembre et 9 début janvier, pour des opérations de maintenance traditionnelles mais aussi pour certains d'entre eux en raison d'examens de sûreté réalisés à la demande de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). »

Une perte sèche déjà estimée à 11.300 MW en moins de capacités de production (nucléaire, renouvelables, gaz, charbon, etc.), dont 10.000 MW du fait du recul de la disponibilité du parc nucléaire, sur un parc total de près de 129.300 MW. Autant dire une situation totalement inédite, avec des conséquences que RTE a dévoilé, hier, dans un communiqué : « La sécurité électrique en France sera plus délicate à assurer cet hiver. En cas de vagues de froid importantes, des mesures exceptionnelles pourraient être nécessaires. » C’est ainsi que RTE envisage d’interrompre, le matin et le soir, l'approvisionnement de 21 sites très consommateurs de courant ou encore réduire la tension sur le réseau sans interrompre l'alimentation des consommateurs français. En ultime solution, le gérant du transport électrique imaginerait même des délestages programmés, momentanés et tournants permettant « de maintenir l'électricité du plus grand nombre de clients possibles. »



Mauvaise nouvelle pour le secteur énergétique français, qui vit sans doute sa pire année, et inquiétude pour l’usager, qui ne sait pas encore s’il devra s’éclairer à la bougie. Quoi qu’il en soit, une situation inacceptable pour la FNME CGT, qui tire la sonnette d’alarme et dénonce la politique de l’Etat et de l’Europe en matière d’énergie. « Cela fait trop longtemps que nous alertons les pouvoirs publics sur les conséquences du démantèlement du service public et la dérèglementation de ce secteur au niveau européen », vilipende le syndicat. « Le gouvernement doit faire le choix de reprendre la main sur ce secteur stratégique. Il est plus que temps de faire un bilan des politiques de déréglementation du secteur, qui envoient la France et l'Europe dans le mur. » Et de rappeler pour appuyer son propos qu’hier en raison de températures inférieures à la moyenne de 5 degrés, la France avait acheté à ses voisins Suisse et Allemand de l'électricité beaucoup plus émettrice de gaz à effet de serre à… 900 euros le MWh. « Compter sur les pays voisins se justifie en termes de coopérations et de complémentarité, mais non en substitution comme cela est envisagé aujourd'hui. »



D’après un rapport du Réseau de Transport d’électricité (RTE), filiale d’EDF et gestionnaire des 100 000 kilomètres de lignes à haute tension, « pour chaque degré de température en moins en France, la consommation augmente jusqu’à 2400 mégawatts (MW), soit l’équivalent de la consommation de Paris intramuros.» Autant dire que la période hivernale est surveillée depuis toujours avec la plus grande attention. Mais cette année, alors que l’hiver approche, celle-ci sera encore renforcée. Et pour cause ! Les déboires nucléaires d’EDF cumulés à la fermeture - très critiquée par les syndicats - de quatre centrales au fioul pour répondre à la loi de transition énergétique, font craindre le pire à RTE. D’autant plus que les stocks diminuent dans les barrages hydroélectriques, qui sont à leur plus faible niveau depuis 10 ans. « Alors que le parc nucléaire fournit habituellement les trois quarts de la production électrique », explique RTE, « 13 des 58 réacteurs qu’exploite EDF seront à l'arrêt en décembre et 9 début janvier, pour des opérations de maintenance traditionnelles mais aussi pour certains d'entre eux en raison d'examens de sûreté réalisés à la demande de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). »

Une perte sèche déjà estimée à 11.300 MW en moins de capacités de production (nucléaire, renouvelables, gaz, charbon, etc.), dont 10.000 MW du fait du recul de la disponibilité du parc nucléaire, sur un parc total de près de 129.300 MW. Autant dire une situation totalement inédite, avec des conséquences que RTE a dévoilé, hier, dans un communiqué : « La sécurité électrique en France sera plus délicate à assurer cet hiver. En cas de vagues de froid importantes, des mesures exceptionnelles pourraient être nécessaires. » C’est ainsi que RTE envisage d’interrompre, le matin et le soir, l'approvisionnement de 21 sites très consommateurs de courant ou encore réduire la tension sur le réseau sans interrompre l'alimentation des consommateurs français. En ultime solution, le gérant du transport électrique imaginerait même des délestages programmés, momentanés et tournants permettant « de maintenir l'électricité du plus grand nombre de clients possibles. »

Mauvaise nouvelle pour le secteur énergétique français, qui vit sans doute sa pire année, et inquiétude pour l’usager, qui ne sait pas encore s’il devra s’éclairer à la bougie. Quoi qu’il en soit, une situation inacceptable pour la FNME CGT, qui tire la sonnette d’alarme et dénonce la politique de l’Etat et de l’Europe en matière d’énergie. « Cela fait trop longtemps que nous alertons les pouvoirs publics sur les conséquences du démantèlement du service public et la dérèglementation de ce secteur au niveau européen », vilipende le syndicat. « Le gouvernement doit faire le choix de reprendre la main sur ce secteur stratégique. Il est plus que temps de faire un bilan des politiques de déréglementation du secteur, qui envoient la France et l'Europe dans le mur. » Et de rappeler pour appuyer son propos qu’hier en raison de températures inférieures à la moyenne de 5 degrés, la France avait acheté à ses voisins Suisse et Allemand de l'électricité beaucoup plus émettrice de gaz à effet de serre à… 900 euros le MWh. « Compter sur les pays voisins se justifie en termes de coopérations et de complémentarité, mais non en substitution comme cela est envisagé aujourd'hui. »








Éric Serres
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