D’où viennent ces fresques sur les plages d’Europe ?
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D’où viennent ces fresques sur les plages d’Europe ?
Par Valentin Davodeau mardi 10 avril 2018
Depuis début avril, d’impressionnants dessins de sable ont été réalisés sur plusieurs plages des côtes européennes. Une initiative soutenue par le Bureau européen de l’Environnement afin de sensibiliser l’opinion à la pollution des océans par le plastique.
Débarrasser les mers des déchets plastiques. C’est le message que veulent faire passer ces fresques géantes, avec le hashtag #breakfreefromplastic (se libérer du plastique). Le 5 avril, une première fresque de sable de 35 mètres de diamètre est apparue sur la plage du Chay à Royan (Charente-Maritime). Réalisée par l’artiste Jehan-Benjamin Tarain, connu sous le pseudo J. ben, cette œuvre représente un dauphin expulsant de l’eau une bouteille d’eau.
Deux jours plus tard, une deuxième fresque similaire a fait son apparition au nord de l’Allemagne sur l’île de Sylt, fruit du travail de l’artiste Tim Hoekstra.
La création de Tim Hoekstra sur une plage de l’île de Sylt. (Photo : Greenpeace)
Ces initiatives sont soutenues par le Bureau européen de l’Environnement (BEE ou European Environmental Bureau en anglais). Créée en 1974, cette structure fédère 140 organisations non gouvernementales réparties dans 28 États de l’Union Européenne.
« Quand le BEE m’a contacté pour prendre part à ce projet, j’ai vite voulu m’y investir. La nature, c’est mon terrain de jeu, et je suis souvent confronté à la présence de plastiques rejetés sur les plages », confie J. ben, artiste originaire de La Rochelle (Charente-Maritime).
Pour la Journée mondiale de la Terre
D’autres fresques du même type vont voir le jour sur des plages en Espagne, au Portugal, au Pays-Bas et en Angleterre. Au total, six œuvres seront créées par quatre artistes. Elles seront toutes réalisées avant la Journée mondiale de la Terre du 22 avril, consacrée cette année à la lutte contre les déchets de plastique.
Chaque année, ce sont plus de 8 millions de tonnes de plastique (bouteilles, emballages, sachets, particules) qui finissent dans les océans selon la campagne Cleanseas de février 2017. Selon une étude du Forum économique mondial et de la fondation Ellen McArthur de 2016, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans de la planète en 2050.
Depuis début avril, d’impressionnants dessins de sable ont été réalisés sur plusieurs plages des côtes européennes. Une initiative soutenue par le Bureau européen de l’Environnement afin de sensibiliser l’opinion à la pollution des océans par le plastique.
Débarrasser les mers des déchets plastiques. C’est le message que veulent faire passer ces fresques géantes, avec le hashtag #breakfreefromplastic (se libérer du plastique). Le 5 avril, une première fresque de sable de 35 mètres de diamètre est apparue sur la plage du Chay à Royan (Charente-Maritime). Réalisée par l’artiste Jehan-Benjamin Tarain, connu sous le pseudo J. ben, cette œuvre représente un dauphin expulsant de l’eau une bouteille d’eau.
Deux jours plus tard, une deuxième fresque similaire a fait son apparition au nord de l’Allemagne sur l’île de Sylt, fruit du travail de l’artiste Tim Hoekstra.
La création de Tim Hoekstra sur une plage de l’île de Sylt. (Photo : Greenpeace)
Ces initiatives sont soutenues par le Bureau européen de l’Environnement (BEE ou European Environmental Bureau en anglais). Créée en 1974, cette structure fédère 140 organisations non gouvernementales réparties dans 28 États de l’Union Européenne.
« Quand le BEE m’a contacté pour prendre part à ce projet, j’ai vite voulu m’y investir. La nature, c’est mon terrain de jeu, et je suis souvent confronté à la présence de plastiques rejetés sur les plages », confie J. ben, artiste originaire de La Rochelle (Charente-Maritime).
Pour la Journée mondiale de la Terre
D’autres fresques du même type vont voir le jour sur des plages en Espagne, au Portugal, au Pays-Bas et en Angleterre. Au total, six œuvres seront créées par quatre artistes. Elles seront toutes réalisées avant la Journée mondiale de la Terre du 22 avril, consacrée cette année à la lutte contre les déchets de plastique.
Chaque année, ce sont plus de 8 millions de tonnes de plastique (bouteilles, emballages, sachets, particules) qui finissent dans les océans selon la campagne Cleanseas de février 2017. Selon une étude du Forum économique mondial et de la fondation Ellen McArthur de 2016, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans de la planète en 2050.
Re: D’où viennent ces fresques sur les plages d’Europe ?
Dans les Caraïbes, une mer de déchets plastiques
Au large des côtes du Honduras, une vaste couverture de plastique recouvre les eaux normalement claires de la mer des Caraïbes. Scandalisée par cette pollution liée aux activités humaines qui met en danger la faune et la flore de la région, la photographe Caroline Power a décidé d’immortaliser ces déchets.
Bouteilles en plastique, bouchons, cordes, couverts, assiettes, et déchets en tout genre… Les photos publiées par la photographe Caroline Power sont horrifiantes. Au large des côtes du Honduras, entre les îles de Roatán et de Cayos Cochinos, dans la mer des Caraïbes, la plongeuse, basée sur Roatán, a découvert avec ses amis une véritable île de déchets. Scandalisée, c’est sur les réseaux sociaux que la photographe a décidé de manifester son désarroi, en postant plusieurs images de cette grande étendue de plastique.
(Photo : Caroline Power Photography/Facebook)
Plus de déchets que de poissons d’ici 2050
Le 16 octobre, la plongeuse lance un appel sur Facebook : « Cela doit s’arrêter ! » Avec l’aide des photos de sa terrible découverte, elle défie les internautes qui la suivent à ne pas jeter leurs déchets pendant une semaine : « Vous serez dégoûtés de voir le nombre de choses usées que vous produisez. »
Interrogé par IFLScience, un blog d’informations scientifiques, Caroline Power avance que ce phénomène n’est pas dû aux récents ouragans qui ont traversé les Caraïbes au mois d’août et de septembre, comme on pourrait le croire, mais que c’est un problème qui a toujours été présent au Honduras.
« Malheureusement, cela devient de plus en plus courant. Cela fait 11 ans que je vis sur l’île de Roatán, au Honduras, explique Caroline Power. Et le problème des ordures s’est aggravé ces cinq dernières années. Avant, les pollutions étaient principalement dues à des sargasses [des algues brunes invasives], avec un peu de plastique et de la mousse de polystyrène. Maintenant, il y a certaines périodes de l’année où ce n’est plus que des ordures ménagères. »
Photo : Caroline Power Photography/Facebook)
Comme le souligne le média en ligne en rappelant une étude scientifique parue en janvier 2016, d’ici à 2050, les océans compteront davantage de déchets que de poissons. Plus de 5,25 milliards de plastiques voguent d’ailleurs déjà sur les mers de la planète. Les chiffres sont affolants, pourtant cette pollution est souvent invisible. Dans le Pacifique, ce sont des îles poubelles composées de particules fines qui menacent la faune et la flore marine.
Pour Caroline Power, chacun peut agir à son échelle pour réduire la quantité de déchets dans les océans. Sur l’île de Roatán, une association locale, la Roatan Marine Park, organise d’ailleurs des campagnes de sensibilisation anti-plastique et s’occupe de programmes éducatifs environnementaux. « Même si seulement 1 % des gens qui voient mes images décident de repenser leur utilisation de plastique, c’est un énorme pas en avant, lance la plongeuse à IFLScience. Car Roatán n’est pas seule dans notre bataille contre les déchets océaniques. C’est un problème qui touche toutes les côtes, toutes les mers et tous les océans. »
(Photo : Caroline Power Photography/Facebook)
(Photo : Caroline Power Photography/Facebook)
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