Lanfains. À vélo, Yvonne se jouait des barrages allemands
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Lanfains. À vélo, Yvonne se jouait des barrages allemands
Yvonne Corbel a fait preuve de courage lors de ses trajets à vélo, entre Châtelaudren, Lanfains et la forêt de Lorge Certains avancent que le guidon pouvait servir à hébergé des messages codés ( ouesr france)
Elle chantait en passant les barrages allemands… Grâce aux recherches de deux Lanfinois, le courage d’une discrète héroïne de la guerre ne demande qu’à sortir de l’oubli.
C’est en préparant une conférence sur les prisonniers de guerre allemands, présents trois mois dans la commune, en 1946, que Guy Le Nouvel et André Lenouvel ont découvert l’existence d’Yvonne Corbel.
Institutrice à l’école des religieuses, au bourg, et hébergée la semaine dans une chambre au-dessus des classes, elle a régulièrement transmis messages et informations au maquis de la forêt de Lorge.
Devant ce qui fut à l'époque l'école de sœurs, André Lenouvel (debout) et Guy Le Nouvel avec le vélo d'Yvonne Corbel. | Ouest-france.
« Elle étonne vivement les chefs de groupe en leur offrant des paquets de tracts et de journaux clandestins, qu’elle ramène toutes les semaines de Châtelaudren », écrit en 1975, dans son livre La Bretagne au combat, Joseph Darsel, un oncle de cette héroïne méconnue. Et c’est toujours de Châtelaudren, où sa mère a fait du domicile familial un poste de secours et une boîte aux lettres pour patriotes « qu’elle ramène à vélo des faux papiers ou les ausweiss nécessaires et transmet les correspondances des uns et des autres ».
Au bistrot, les langues se déliaient
Subjugué par le courage de la jeune fille, Guy Le Nouvel poursuit : « Comme le rappelle Joseph Darsel, les soldats allemands venaient régulièrement sur la place, au Café de la Marine, tenu par François Fravro et sa femme, Alphonsine. Mais pas aux mêmes heures que les résistants… ! Au fur et à mesure des tournées de schnaps, les langues se déliaient. Le patron apprenait alors qu’ils préparaient telle ou telle opération, qu’ils avaient repérée des noms de résistants, etc. »
Des renseignements d’importance que la jeune institutrice allait porter aux maquisards, lors d’escapades à vélo autorisées sans restriction par la sœur Pierre, supérieure de l’école, au courant de ses activités clandestines.« L’image de ce joli brin de fille passant, en chantonnant sur son vélo, les barrages allemands dressés dans Quintin où la Kommandantur avait pris quartier », ne fait que renforcer ce sentiment d’avoir affaire ici à une vraie héroïne.
La guerre terminée, Yvonne épouse en 1946 un gendarme qu’elle suit à Troyes. Là-bas, ce dernier sauve plusieurs de ses collègues d’une intoxication au gaz mais succombe, le 8 août 1947, des suites de son intervention héroïque. C’est l’heure du retour en Bretagne pour Yvonne qui décède le 21 décembre de cette même année, deux semaines après avoir mis au monde un fils qui vit aujourd’hui à Toulouse. Elle avait 22 ans
https://www.ouest-france.fr/bretagne/lanfains-22800/lanfains-velo-yvonne-se-jouait-des-barrages-allemands-5691813
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