Au Canada, des pluies d’excréments intriguent
Page 1 sur 1
Au Canada, des pluies d’excréments intriguent
5.07.2018
Les témoignages de victimes se multiplient depuis le mois de mai : à divers endroits du Canada, des individus se retrouvent aspergés d’un liquide marron tombé du ciel. Il s’agirait d’excréments. De nombreuses victimes accusent les avions. Le ministère des transports prend l’affaire au sérieux.
L’histoire, peu ragoûtante, fait un peu sourire. Pourtant, les victimes du phénomène des pluies d’excréments, encore inexpliqué, n’ont pas du tout envie de rire.
La première d’entre elles a été recensée le 9 mai, à Kelowna, dans l’État de Colombie-Britannique, à l’ouest du Canada : Susan Allan était alors au volant de sa voiture, accompagnée de son fils, à un feu rouge. Malheureusement pour elle, le toit ouvrant du véhicule était grand ouvert, par cette belle journée ensoleillée… Brusquement, ils ont été inondés de matière fécale liquide.
« Je me suis mise à crier, c’était dégoûtant, a témoigné Susan Allen à Radio Canada. Ça puait, c’était sale… et tout de suite, vous vous rendiez compte que ça sentait la merde. En levant la tête, tout ce que j’ai vu dans le ciel, c’est un avion. »
Une série noire
Sa voiture a été recouverte d’une myriade de gouttes d’excréments, ainsi que celle d’à côté… Le liquide suspect s’est répandu sur son visage, ses yeux, jusqu’à lui provoquer une conjonctivite, que constatera son médecin. « Inondé » aussi, le fils de Susan a été pris de nausées.
Plusieurs victimes ont communiqué à la presse les photos de leur mésaventure, comme le propriétaire de cette voiture, constellée d’excréments. (Photo : capture d’écran/Evening News).
Trois jours plus tard, dans la même ville, un homme découvre sa voiture recouverte d’un liquide ressemblant à cette description, photos à l’appui…
La série continue, à 2 000 kilomètres de là, au nord, à Yellowknife : Linda Smith en témoigne, pour le site d’information CBC News : « Il devait être 15 h 50. » Alors que la famille profite du beau temps, dehors, à table… « D’un seul coup, swoosh ! On a été complètement aspergés. On a regardé autour de nous pour voir d’où cela venait, mais il n’y avait rien. C’est juste tombé du ciel. »
La terrasse, la maison, le linge étendu, sont recouverts de ce que Linda Smith qualifie de « liquide noir. On aurait dit une vidange de fosse septique. C’était une horreur ». La police montée de l’État du Nord-Ouest enquête sur cette affaire.
Une histoire de « glace bleue » ?
Très vite, la théorie qui a tenu la corde pour expliquer ces pluies peu ragoûtantes est celle de la « glace bleue » : ce terme désigne les eaux usées des avions, issues des toilettes, parfois colorées par les pastilles antiseptiques sanitaires, souvent de couleur bleue.
Il arrive qu’elles s’échappent (parfois accidentellement), par les valves des avions, comme l’explique le ministère des transports fédéral à CBC : « Au moment où elles s’échappent, elles gèlent contre le fuselage. Lorsque l’avion descend, l’atmosphère se réchauffe et les parties gelées se détachent de l’avion, en petits morceaux givrés. » Ce type de vidange « sauvage », dans les airs, est interdit, et doit se faire au sol, à l’aéroport.
Lorsque la première victime, Susan Allan, s’est retournée vers le ministère pour se plaindre de ce liquide vraisemblablement tombé d’un avion, elle a obtenu des excuses : « Nous sommes vraiment désolés », lui a répondu un porte-parole. Mais beaucoup d’autres victimes ont eu la même mésaventure : en tout, 18 plaintes ont été recensées depuis mai.
Les compagnies dont les avions pourraient être à l’origine des pluies d’excréments ont été interrogées. Kelly Lewis, porte-parole de Canadian North Airlines, indique que « les avions ont été inspectés trois jours de suite, et nous n’avons rien constaté d’anormal ». Même dénégation chez First Air : « Nous n’utilisons pas de réservoir à eaux usées qui donneraient vers l’extérieur. Cela ne peut pas venir de chez nous. »
18 cas recensés
Après enquête, le ministère des transports estime « qu’aucun des 18 incidents n’a à voir avec l’aviation. La glace bleue, comme son nom l’indique, est plutôt bleue. Ces incidents ne sont donc pas reliés aux avions », rapporte la chaîne de télévision Globalnews, qui cite la porte-parole Marie-Anyk Côté. Un ex-capitaine de United Airlines, directeur d’Aero Consulting, Ross Aimer, a suggéré à CBC News une autre théorie : il s’agirait de déjections de bernaches du Canada, une espèce d’oie noire.
Une idée battue en brèche par le professeur de biologie Peter Arcese, auteur de recherches en ornithologie à l’université de Vancouver, interrogé par le site Motherboard : « Étant donné les descriptions, il est difficile d’imaginer que les oiseaux soient impliqués. Les oies mangent principalement de l’herbe. Les déjections d’oiseaux qui mangent du poisson sentent mauvais, certes… Mais je n’imagine pas une seconde que cela vienne d’eux, vu les gros volumes impliqués. »
Vu que le ministère a bouclé ses enquêtes et indiqué qu’il n’y aurait pas d’autres déclarations sur le sujet… Les pluies d’excréments risquent de continuer au Canada, sans que l’on sache pourquoi.
Les témoignages de victimes se multiplient depuis le mois de mai : à divers endroits du Canada, des individus se retrouvent aspergés d’un liquide marron tombé du ciel. Il s’agirait d’excréments. De nombreuses victimes accusent les avions. Le ministère des transports prend l’affaire au sérieux.
L’histoire, peu ragoûtante, fait un peu sourire. Pourtant, les victimes du phénomène des pluies d’excréments, encore inexpliqué, n’ont pas du tout envie de rire.
La première d’entre elles a été recensée le 9 mai, à Kelowna, dans l’État de Colombie-Britannique, à l’ouest du Canada : Susan Allan était alors au volant de sa voiture, accompagnée de son fils, à un feu rouge. Malheureusement pour elle, le toit ouvrant du véhicule était grand ouvert, par cette belle journée ensoleillée… Brusquement, ils ont été inondés de matière fécale liquide.
« Je me suis mise à crier, c’était dégoûtant, a témoigné Susan Allen à Radio Canada. Ça puait, c’était sale… et tout de suite, vous vous rendiez compte que ça sentait la merde. En levant la tête, tout ce que j’ai vu dans le ciel, c’est un avion. »
Une série noire
Sa voiture a été recouverte d’une myriade de gouttes d’excréments, ainsi que celle d’à côté… Le liquide suspect s’est répandu sur son visage, ses yeux, jusqu’à lui provoquer une conjonctivite, que constatera son médecin. « Inondé » aussi, le fils de Susan a été pris de nausées.
Plusieurs victimes ont communiqué à la presse les photos de leur mésaventure, comme le propriétaire de cette voiture, constellée d’excréments. (Photo : capture d’écran/Evening News).
Trois jours plus tard, dans la même ville, un homme découvre sa voiture recouverte d’un liquide ressemblant à cette description, photos à l’appui…
La série continue, à 2 000 kilomètres de là, au nord, à Yellowknife : Linda Smith en témoigne, pour le site d’information CBC News : « Il devait être 15 h 50. » Alors que la famille profite du beau temps, dehors, à table… « D’un seul coup, swoosh ! On a été complètement aspergés. On a regardé autour de nous pour voir d’où cela venait, mais il n’y avait rien. C’est juste tombé du ciel. »
La terrasse, la maison, le linge étendu, sont recouverts de ce que Linda Smith qualifie de « liquide noir. On aurait dit une vidange de fosse septique. C’était une horreur ». La police montée de l’État du Nord-Ouest enquête sur cette affaire.
Une histoire de « glace bleue » ?
Très vite, la théorie qui a tenu la corde pour expliquer ces pluies peu ragoûtantes est celle de la « glace bleue » : ce terme désigne les eaux usées des avions, issues des toilettes, parfois colorées par les pastilles antiseptiques sanitaires, souvent de couleur bleue.
Il arrive qu’elles s’échappent (parfois accidentellement), par les valves des avions, comme l’explique le ministère des transports fédéral à CBC : « Au moment où elles s’échappent, elles gèlent contre le fuselage. Lorsque l’avion descend, l’atmosphère se réchauffe et les parties gelées se détachent de l’avion, en petits morceaux givrés. » Ce type de vidange « sauvage », dans les airs, est interdit, et doit se faire au sol, à l’aéroport.
Lorsque la première victime, Susan Allan, s’est retournée vers le ministère pour se plaindre de ce liquide vraisemblablement tombé d’un avion, elle a obtenu des excuses : « Nous sommes vraiment désolés », lui a répondu un porte-parole. Mais beaucoup d’autres victimes ont eu la même mésaventure : en tout, 18 plaintes ont été recensées depuis mai.
Les compagnies dont les avions pourraient être à l’origine des pluies d’excréments ont été interrogées. Kelly Lewis, porte-parole de Canadian North Airlines, indique que « les avions ont été inspectés trois jours de suite, et nous n’avons rien constaté d’anormal ». Même dénégation chez First Air : « Nous n’utilisons pas de réservoir à eaux usées qui donneraient vers l’extérieur. Cela ne peut pas venir de chez nous. »
18 cas recensés
Après enquête, le ministère des transports estime « qu’aucun des 18 incidents n’a à voir avec l’aviation. La glace bleue, comme son nom l’indique, est plutôt bleue. Ces incidents ne sont donc pas reliés aux avions », rapporte la chaîne de télévision Globalnews, qui cite la porte-parole Marie-Anyk Côté. Un ex-capitaine de United Airlines, directeur d’Aero Consulting, Ross Aimer, a suggéré à CBC News une autre théorie : il s’agirait de déjections de bernaches du Canada, une espèce d’oie noire.
Une idée battue en brèche par le professeur de biologie Peter Arcese, auteur de recherches en ornithologie à l’université de Vancouver, interrogé par le site Motherboard : « Étant donné les descriptions, il est difficile d’imaginer que les oiseaux soient impliqués. Les oies mangent principalement de l’herbe. Les déjections d’oiseaux qui mangent du poisson sentent mauvais, certes… Mais je n’imagine pas une seconde que cela vienne d’eux, vu les gros volumes impliqués. »
Vu que le ministère a bouclé ses enquêtes et indiqué qu’il n’y aurait pas d’autres déclarations sur le sujet… Les pluies d’excréments risquent de continuer au Canada, sans que l’on sache pourquoi.
Sujets similaires
» Pourquoi cette montagne américaine pourrait se couvrir d’excréments
» Les Bretons au Canada
» Le pont Canada de Tréguier
» Canada, de l’eau rose coulait des robinets
» Partez travailler au Canada… grâce à Pôle emploi !
» Les Bretons au Canada
» Le pont Canada de Tréguier
» Canada, de l’eau rose coulait des robinets
» Partez travailler au Canada… grâce à Pôle emploi !
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum