L’excrément de chenilles, l’engrais de demain ?
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L’excrément de chenilles, l’engrais de demain ?
par Nadine PARIS ouest france 1.08.2018
Inakys est une toute nouvelle entreprise, créée en Bretagne, par David Buet et Franck Pradier. Leur ambition : développer un projet innovant de production d’engrais bio issu des déjections de chenilles.
La jeune entreprise Inakys porte en elle beaucoup d’espoir. Elle est lauréate des Étonnants créateurs à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Coup de cœur régional de la bourse Aviva, la compagnie d’assurances, et sélectionnée par Emergys, l’incubateur d’entreprises bretonnes.
À la tête du projet Inakys, David Buet, technicien en recherche et développement dans le groupe Roullier, à Saint-Malo, et Franck Pradier, spécialiste en biotechnologies. Leur idée : produire et vendre de l’engrais bio, issu de l’élevage de chenilles, et de la farine de chrysalide pour l’alimentation animale.
« C’est une filière qui démarre »
« Pourquoi ne pas utiliser une espèce locale qui se nourrit d’ortie, une plante comestible connue, riche en azote, dont les cultures ont besoin ? », s’est dit au départ David Buet.
David Buet, l’initiateur du projet. (Photo : Ouest-France)
L’espèce en question est la chenille de l’inakis (d’où le nom de l’entreprise avec un « y »), également appelée paon du jour. « Ces chenilles sont toutes de la même taille et produisent des déjections sous formes de granulés là aussi de la même taille. Ces petites billes, vendues humides, conservent toutes les valeurs actives des orties. »
Elles sont destinées aux maraîchers et agriculteurs biologiques. Celles qui sont vendues sèches seront commercialisées auprès des particuliers, comme engrais. Mais la chaîne ne s’arrête pas là. Après 30 jours de vie, la chenille se suspend et devient chrysalide. Dix jours plus tard, elles sont récupérées, broyées et réduites en farine.
Les chenilles sont toutes de la même taille et produisent des déjections sous formes de granulés là aussi de la même taille. (Photo : Ouest-France)
« Depuis juillet 2017, la transformation d’insectes en farine pour l’acquaculture est autorisée par l’Union européenne, indique David Buet. Les poissons ont besoin de nouvelles sources de nourriture, autre que les protéines issues de la pêche ou végétales, importées en masse. » Ses concurrents se sont pour l’instant plus intéressés aux mouches, qu’aux chrysalides. « C’est une filière qui démarre. » Et qui suscite beaucoup d’intérêt.
Des premiers tests prometteurs
Les deux associés viennent d’être sélectionnés pour intégrer l’incubateur d’entreprises Emergys, situé à Rennes et soutenu par la Région. Il fédère les sept technopoles de Bretagne. Cette « nurserie » aide les projets, les entreprises, à trouver des financements, des locaux, des partenaires…
Les premiers tests sont prometteurs, à l’exemple de cette terre, nourrie au milieu avec ce nouvel engrais. (Photo : Ouest-France)
Après les premiers tests, prometteurs, Inakys veut passer à l’étape supérieure. L’année 2018 sera principalement consacrée à la recherche et au développement (R&D). « Il existe une synergie d’action entre la plante et la chenille. Mais nous devons développer un pilote, pour augmenter la population de chenilles et effectuer les analyses. »
Pour l’instant, David Buet travaille son modèle dans une petite serre expérimentale. Mais il recherche un local d’environ 10 m2 pour son pilote. « Il n’y a pas besoin de beaucoup de surface, car je travaille en 3D sur des supports verticaux », explique cet ingénieur, qui espère lancer la production en 2020.
Inakys est une toute nouvelle entreprise, créée en Bretagne, par David Buet et Franck Pradier. Leur ambition : développer un projet innovant de production d’engrais bio issu des déjections de chenilles.
La jeune entreprise Inakys porte en elle beaucoup d’espoir. Elle est lauréate des Étonnants créateurs à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Coup de cœur régional de la bourse Aviva, la compagnie d’assurances, et sélectionnée par Emergys, l’incubateur d’entreprises bretonnes.
À la tête du projet Inakys, David Buet, technicien en recherche et développement dans le groupe Roullier, à Saint-Malo, et Franck Pradier, spécialiste en biotechnologies. Leur idée : produire et vendre de l’engrais bio, issu de l’élevage de chenilles, et de la farine de chrysalide pour l’alimentation animale.
« C’est une filière qui démarre »
« Pourquoi ne pas utiliser une espèce locale qui se nourrit d’ortie, une plante comestible connue, riche en azote, dont les cultures ont besoin ? », s’est dit au départ David Buet.
David Buet, l’initiateur du projet. (Photo : Ouest-France)
L’espèce en question est la chenille de l’inakis (d’où le nom de l’entreprise avec un « y »), également appelée paon du jour. « Ces chenilles sont toutes de la même taille et produisent des déjections sous formes de granulés là aussi de la même taille. Ces petites billes, vendues humides, conservent toutes les valeurs actives des orties. »
Elles sont destinées aux maraîchers et agriculteurs biologiques. Celles qui sont vendues sèches seront commercialisées auprès des particuliers, comme engrais. Mais la chaîne ne s’arrête pas là. Après 30 jours de vie, la chenille se suspend et devient chrysalide. Dix jours plus tard, elles sont récupérées, broyées et réduites en farine.
Les chenilles sont toutes de la même taille et produisent des déjections sous formes de granulés là aussi de la même taille. (Photo : Ouest-France)
« Depuis juillet 2017, la transformation d’insectes en farine pour l’acquaculture est autorisée par l’Union européenne, indique David Buet. Les poissons ont besoin de nouvelles sources de nourriture, autre que les protéines issues de la pêche ou végétales, importées en masse. » Ses concurrents se sont pour l’instant plus intéressés aux mouches, qu’aux chrysalides. « C’est une filière qui démarre. » Et qui suscite beaucoup d’intérêt.
Des premiers tests prometteurs
Les deux associés viennent d’être sélectionnés pour intégrer l’incubateur d’entreprises Emergys, situé à Rennes et soutenu par la Région. Il fédère les sept technopoles de Bretagne. Cette « nurserie » aide les projets, les entreprises, à trouver des financements, des locaux, des partenaires…
Les premiers tests sont prometteurs, à l’exemple de cette terre, nourrie au milieu avec ce nouvel engrais. (Photo : Ouest-France)
Après les premiers tests, prometteurs, Inakys veut passer à l’étape supérieure. L’année 2018 sera principalement consacrée à la recherche et au développement (R&D). « Il existe une synergie d’action entre la plante et la chenille. Mais nous devons développer un pilote, pour augmenter la population de chenilles et effectuer les analyses. »
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