SAINT BRIEUC « La tombe de ma grand-mère a disparu »

En se rendant au cimetière de Saint-Michel, une femme a découvert que la tombe de sa grand-mère avait été retirée par la ville. ARCHIVES

En raison d’une concession qui n’aurait pas été renouvelée, la ville a fait retirer une tombe au cimetière de Saint-Michel. La famille, qui n’a pas été prévenue, est sous le choc.

« Hier matin, comme tous les ans avant la Toussaint, je suis allée au cimetière Saint-Michel fleurir la tombe de ma grand-mère maternelle inhumée en 1985 . Surprise : il n’y avait plus de tombe. Une autre de 2018 était à la place…  » témoigne une Briochine.

Choquée face à cette tombe d’une autre personne, elle se demande si elle ne se trompe pas d’emplacement.  « Je me disais que j’étais en train de perdre la boule. » Elle se met alors à chercher dans les allées la tombe de sa grand-mère régulièrement entretenue.  « Ce n’était pas une tombe à l’abandon. » Et plus de doute sur l’emplacement quand elle voit celle d’un enfant.  « Ma grand-mère était à côté d’un enfant. Elle qui aimait les enfants… »

« Le gardien me dit que la tombe a été enlevée »

Elle s’adresse alors au gardien. Il l’accompagne à l’emplacement. Il passe un coup de fil au service des cimetières.  « Le gardien me dit que la tombe a été enlevée. » Il lui explique que les ossements ont été placés dans l’ossuaire du cimetière de l’ouest. Elle ne sait pas ce qui a été fait de la pierre tombale en granit poli.  « Je suis absolument retournée… Je voulais être enterrée avec ma grand-mère. »

Elle se demande si la date de la concession n’était pas dépassée.  « A-t-on oublié de payer la concession ? » Pas impossible se dit-elle.  « Mais pourquoi, ni mon frère ni moi, nous n’avons pas été prévenus. On n’a reçu aucun courrier. Nous sommes une vieille famille briochine connue. »
Pas retrouvé d’ayant-droit

Le service des cimetières affirme que la concession était échue depuis 2014.  « Nous n’avons pas retrouvé d’ayant droit… Des courriers nous sont revenus avec la mention : n’habite pas à l’adresse indiquée. »

près le retour du courrier, la mairie explique qu’elle a fait apposer à la fin de l’année 2014 une étiquette en carton sur la sépulture invitant le concessionnaire à prendre contact avec ses services, afin de manifester son intention de renouveler, en payant ou pas, la concession.

Sauf que la famille, qui se recueille sur la tombe à la Toussaint et au moins une fois par an, n’a jamais vu cette étiquette.  « Mon frère et moi, on n’a jamais rien vu. Si on avait vu cette étiquette, on ne se serait manifestés. » Peut-être qu’elle s’est envolée.  « Depuis deux ans, on met des étiquettes adhésives sur les tombes », précise la mairie.

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