Le dernier tué de la Grande Guerre était breton
Page 1 sur 1
Le dernier tué de la Grande Guerre était breton
Publié le 17/06/2016 à 16:32
Michel DERRIEN.
Pour tous les livres d'Histoire et sur Internet, le dernier soldat français mort au combat durant la Première Guerre mondiale est Augustin Joseph Louis Victorin Trébuchon, 1re classe du 415e Régiment d'infanterie.
Né à Malzieu-Forain en Lozère, il a été tué à Vrigne-Meuse dans les Ardennes d'une balle dans la tête, le 11 novembre 1918, à 10 h 55, soit cinq minutes avant l'entrée en vigueur de l'Armistice. Il avait 40 ans.
Spécialiste de la Grande Guerre, René Richard, de l'association Bretagne 14-18, a découvert qu'un homme était mort quelques minutes après Trébuchon. À 10 h 58 exactement ! Il s'agit d'Auguste Joseph Renault, né le 6 décembre 1897, à Saint-Trimoël, près de Lamballe, dans les Côtes-du-Nord, à l'époque. Il est soldat 1re classe du 411e RI.
Le 11 novembre 1918, son régiment est engagé en Belgique dans le secteur de Robechies, à Chimay, à la poursuite des Allemands en déroute. Lors d'un échange d'artillerie, le 1re classe Renault est touché par un éclat d'obus. « Peut-être même par un obus français, dit René Richard. Avant la fin des combats, les armées gaspillaient leurs armes dans un baroud d'honneur. »
Ce qui pour l'historien est attesté et acté par des témoins, c'est l'heure précise de la mort d'Auguste Renault : 10 h 58, soit deux minutes avant la fin de la grande tuerie. « Il n'y a pas de témoin direct de la mort de Trébuchon. Elle a été estimée entre 10 h 45 et 10 h 55 », dit René Richard.
Auguste Renault repose au cimetière de Dinant, en Belgique.
Un petit gars des Côtes-du-Nord, dernier Français mort au combat de la Première Guerre mondiale, ça lui fait une belle jambe ! Deux de ses frères, Théodule et François, ont aussi été emportés. Et que dire de la famille Ramel du même village : quatre fils sur sept tués, un cinquième qui meurt en 1921, sans doute des suites de la guerre, ainsi que deux gendres. Saint-Trimoël comptait 584 habitants avant la guerre.
Cent vingt-huit furent mobilisés. Trente-trois sont morts pour la France.
L'histoire retiendra que le premier mort au combat de la Grande Guerre s'appelait Peugeot (Jules-André) et le dernier Renault (Auguste).
https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/le-dernier-tue-de-la-grande-guerre-etait-breton-4303506
Michel DERRIEN.
Pour tous les livres d'Histoire et sur Internet, le dernier soldat français mort au combat durant la Première Guerre mondiale est Augustin Joseph Louis Victorin Trébuchon, 1re classe du 415e Régiment d'infanterie.
Né à Malzieu-Forain en Lozère, il a été tué à Vrigne-Meuse dans les Ardennes d'une balle dans la tête, le 11 novembre 1918, à 10 h 55, soit cinq minutes avant l'entrée en vigueur de l'Armistice. Il avait 40 ans.
Spécialiste de la Grande Guerre, René Richard, de l'association Bretagne 14-18, a découvert qu'un homme était mort quelques minutes après Trébuchon. À 10 h 58 exactement ! Il s'agit d'Auguste Joseph Renault, né le 6 décembre 1897, à Saint-Trimoël, près de Lamballe, dans les Côtes-du-Nord, à l'époque. Il est soldat 1re classe du 411e RI.
Le 11 novembre 1918, son régiment est engagé en Belgique dans le secteur de Robechies, à Chimay, à la poursuite des Allemands en déroute. Lors d'un échange d'artillerie, le 1re classe Renault est touché par un éclat d'obus. « Peut-être même par un obus français, dit René Richard. Avant la fin des combats, les armées gaspillaient leurs armes dans un baroud d'honneur. »
Ce qui pour l'historien est attesté et acté par des témoins, c'est l'heure précise de la mort d'Auguste Renault : 10 h 58, soit deux minutes avant la fin de la grande tuerie. « Il n'y a pas de témoin direct de la mort de Trébuchon. Elle a été estimée entre 10 h 45 et 10 h 55 », dit René Richard.
Auguste Renault repose au cimetière de Dinant, en Belgique.
Un petit gars des Côtes-du-Nord, dernier Français mort au combat de la Première Guerre mondiale, ça lui fait une belle jambe ! Deux de ses frères, Théodule et François, ont aussi été emportés. Et que dire de la famille Ramel du même village : quatre fils sur sept tués, un cinquième qui meurt en 1921, sans doute des suites de la guerre, ainsi que deux gendres. Saint-Trimoël comptait 584 habitants avant la guerre.
Cent vingt-huit furent mobilisés. Trente-trois sont morts pour la France.
L'histoire retiendra que le premier mort au combat de la Grande Guerre s'appelait Peugeot (Jules-André) et le dernier Renault (Auguste).
https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/le-dernier-tue-de-la-grande-guerre-etait-breton-4303506
Sujets similaires
» Qui a été le dernier soldat allemand à se rendre après la Seconde Guerre mondiale sachant que le dernier soldat japonais s'est rendu en 1974 ?
» Centenaire de la Grande Guerre. L'autre guerre, celle des femmes restées en Bretagne
» La Grande Guerre a marqué une rupture indéniable dans le domaine de la guerre
» En France, la viande de chien était consommée jusqu’au siècle dernier
» Séraphin, le dernier vétéran de la guerre de 1870
» Centenaire de la Grande Guerre. L'autre guerre, celle des femmes restées en Bretagne
» La Grande Guerre a marqué une rupture indéniable dans le domaine de la guerre
» En France, la viande de chien était consommée jusqu’au siècle dernier
» Séraphin, le dernier vétéran de la guerre de 1870
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum