ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PAIMPOL
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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PAIMPOL
Bonsoir , je vais démarrer un nouveau sujet sur Paimpol . Au départ je vous propose deux KIZOA sur la base de vieilles cartes ( merci à généalogie 22)
KIZOA 1
http://www.kizoa.fr/slideshow-maker/d19799610k8206492o1/paimpol-1-
KIZOA 2
http://www.kizoa.fr/slideshow-maker/d19803800k2612564o1/paimpol-2
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Paimpol vient du breton « pen » (extrémité) et « poul » (étang).
Paimpol est un démembrement de la paroisse primitive de Plounez. La plus ancienne citation de Paimpol se trouve dans les chartes de Saint-Rion et de Beauport : Penpol en 1189, Penpul en 1198, Pempoul et Penpol en 1202 (Anciens Evêchés, IV, p. 8, 10, 46, 48, 54). Paimpol est aussi mentionné en 1198, dans une bulle du pape Innocent III confirmant les privilèges de l'abbaye de l'île de Saint-Rion. On mentionne l'existence d’une chapelle Notre-Dame de Penn-Poull en 1325. Paimpol était une place forte dès 1392 (Acte des Etats de Bretagne). La paroisse de Paimpol était jadis une succursale de celle de Plounez et possédait des fonts baptismaux dès 1536 (état civil). En 1421 cette localité est appelée Ville de Penpoul (lettres de Jean V, n° 1512). L'appellation Paimpol apparaît au XVIIème siècle.
Siège, au XIIIème siècle, d'une châtellenie, Paimpol a dès 1248 sa mesure propre. En 1590, le château de l'Etang, mentionné dès 1370, appartient, ainsi que la ville, au comte de Vertus. Il est occupé, à cette époque, par un corps de troupes anglaises, sous le commandement de Jean Norris. En effet, Henri IV, pour faire face aux Ligueurs de Bretagne, se voit dans l'obligation de demander des secours à la reine d'Angleterre, qui lui envoie 2400 hommes d'infanterie. Ces troupes auxiliaires avaient Paimpol pour garnison et pour place de sûreté (leur chef n'agissait que sous la direction du gouverneur Grefity et du capitaine la Tremblaye). En 1593, Guy Eder de la Fontenelle pénètre dans la cité de Paimpol, laissée sans défense après le départ des Anglais, la pille, la brûle en partie et massacre un grand nombre d'habitants.
Le territoire situé au midi de la place du Martray et de la rue de l'Eglise, relève jusqu'à la Révolution de la seigneurie de Kerraoul dont un écuyer (Alanus Ville Radulphi) est mentionné dès 1292. La seigneurie de Kerraoul est achetée en 1721 par Jean-Louis Vittu de Kersaint.
Le doyenné de Paimpol durant la période révolutionnaire
La paroisse tréviale de Paimpol est érigée en commune au début de 1789. Le territoire de Paimpol s'accroît ensuite à plusieurs reprises :
le 9 juin 1824, la commune de Lanvignec (notée Lannviniec en 1257 et qui comprenait notamment les villages de Keraudren, Toulverzit, Kerglaz, Kerdinan et Poulgoïc) est rattachée à celle de Paimpol. L’église de Lanvignec est citée en 1198 (ecclesia de Languinech) dans une bulle du pape Innocent III concernant l’abbaye de Saint-Rion (Anc. év. IV, 10). La paroisse de Lannviniec est citée en 1257 et Lavignec est citée en 1601 (archives des Côtes d'Armor, 1E 2182). Elle est dès 1610 une succursale de la paroisse de Perros-Hamon (aujourd'hui en Ploubazlanec). Il s'agit d'une ancienne enclave du diocèse de Dol dans celui de Saint-Brieuc ;
le 6 mai 1836, Paimpol s'accroît d’une partie de Plounez. En échange Plounez reçoit les villages de Keraudren et de Toulverzit (jadis en Lanvignec) ;
le 18 juin 1843, Paimpol s’accroît des villages du Bout-du-Pont et d'une partie du village de Kernoa (précédemment en Kérity) ;
le 31 décembre 1896, Paimpol s’accroît d’une partie de Kérity (ancien étang de Paimpol) ;
enfin par arrêté préfectoral du 21 novembre 1960, deux communes sont réunies à Paimpol pour former "le grand Paimpol" :
- Kerity (paroisse du diocèse de Dol sous l'Ancien Régime). L’église de Keriti (dès 1189) ou de Queriti (en 1198) est mentionnée dans les chartes des abbayes de Saint-Rion et de Beauport. Kerity a le titre de paroisse dès 1227. On rencontre les formes suivantes : Carrti, Quirithi, K/yty (en 1555), K/itty (en 1601), K/ity (en 1614) (Archives des Côtes d'Armor, 1E 2182, 2184). La paroisse de Kerity élit sa première municipalité au début de 1790 et s'accroît ensuite de plusieurs portions de territoire : les villages de Kermen et du Terron en Plouézec, les villages du Guern, de la Lande-Colas, du Runiou et de Beauport y compris l'ancienne abbaye de Beauport (par ordonnance du 18 décembre 1831). Le bourg est transféré en 1856 du lieu appelé aujourd'hui le Vieux-Bourg au village du Terron (enclave de Plouézec jusqu'en 1831). L'ancienne paroisse de Kerity dépendait de l'évêché de Dol, de la subdélégation de Paimpol et du ressort de Saint-Brieuc. La cure était présentée par l'abbé de Beauport ;
- Plounez (paroisse du diocèse de Saint-Brieuc sous l'Ancien Régime). Plounez (Plonez) est mentionné comme paroisse en 1256 (archives des Côtes d’Armor, 2H Beauport). Cette paroisse est appelée successivement Ploenez (en 1261), Ploenet (en 1266), Plounez (aux XVIIème et XVIIIème siècles). A noter que cette paroisse avait jadis pour succursale et trève la ville de Paimpol et s'appelait parfois Plounez-Paimpol. La paroisse de Plounez est citée en 1330 lors du procès de canonisation de Saint-Yves. En effet à cette époque " Alain de Landouézeg, paroissien de Plounez, diocèse de Saint-Brieuc et originaire de cette paroisse, âgé de 60 ans ou environ " (témoin n° 161), " Hervé Golien, paroissien de l'église de Tréguier, originaire de la paroisse de Plounez, âgé de 50 ans et plus " (témoin n° 162) et " Hervé Golovic (Goëlo) de la paroisse de Plounez (?), diocèse de Saint-Brieuc, âgé de 50 ans et plus " (témoin n° 200) déposent lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves. A signaler qu'une chapellenie dite de Saint-Jean de Plounez-Paimpol faisait jadis partie des bénéfices de l'archevêché de Tours (confirmation en 1641). En vertu d'un décret du 1er frimaire an I, approuvé le 25 nivôse suivant, par Mgr J. B. Caffarelli, évêque de Saint-Brieuc, Plounez-Paimpol, réunies jusqu'alors ont été séparées : Plounez devenant succursale ou simple paroisse. Saint-Pierre est le titulaire de l'église de Plounez, et Notre-Dame de Bon-Secours en est la patronne. Plounez élit sa première municipalité au début de 1790. Paimpol, qui dépendait de Plounez, est érigée en cure l'an 1802. Son recteur avait le titre de curé de Plounez-Paimpol. Elle dépendait de l'évêché et du ressort de Saint-Brieuc. La cure était présentée par M. de Lanoë.
Par un décret du 27 septembre 1791, l'Assemblée Nationale crée un tribunal de commerce à Paimpol (archives des Côtes d'Armor, 217 L 73). Ce choix est justifié par le fait que le port de Paimpol est dès le XVIème siècle un centre d'armement de la pêche de la morue sur les bancs de Terre-Neuve.
On rencontre les appellations suivantes : Penpol (en 1184-1189), Penpul (en 1198), Pempoul, Penpol (en 1202), Pempoul (en 1248), Penpoll (en 1305), Penpol (en 1330, en 1353, en 1427), Pempoul (en 1354, en 1422, en 1479), Penpoul (en 1421, en 1468, en 1513), Pempoul (en 1569), Painpoul (en 1440), Paimpol (en 1487, en 1593).
KIZOA 1
http://www.kizoa.fr/slideshow-maker/d19799610k8206492o1/paimpol-1-
KIZOA 2
http://www.kizoa.fr/slideshow-maker/d19803800k2612564o1/paimpol-2
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Paimpol vient du breton « pen » (extrémité) et « poul » (étang).
Paimpol est un démembrement de la paroisse primitive de Plounez. La plus ancienne citation de Paimpol se trouve dans les chartes de Saint-Rion et de Beauport : Penpol en 1189, Penpul en 1198, Pempoul et Penpol en 1202 (Anciens Evêchés, IV, p. 8, 10, 46, 48, 54). Paimpol est aussi mentionné en 1198, dans une bulle du pape Innocent III confirmant les privilèges de l'abbaye de l'île de Saint-Rion. On mentionne l'existence d’une chapelle Notre-Dame de Penn-Poull en 1325. Paimpol était une place forte dès 1392 (Acte des Etats de Bretagne). La paroisse de Paimpol était jadis une succursale de celle de Plounez et possédait des fonts baptismaux dès 1536 (état civil). En 1421 cette localité est appelée Ville de Penpoul (lettres de Jean V, n° 1512). L'appellation Paimpol apparaît au XVIIème siècle.
Siège, au XIIIème siècle, d'une châtellenie, Paimpol a dès 1248 sa mesure propre. En 1590, le château de l'Etang, mentionné dès 1370, appartient, ainsi que la ville, au comte de Vertus. Il est occupé, à cette époque, par un corps de troupes anglaises, sous le commandement de Jean Norris. En effet, Henri IV, pour faire face aux Ligueurs de Bretagne, se voit dans l'obligation de demander des secours à la reine d'Angleterre, qui lui envoie 2400 hommes d'infanterie. Ces troupes auxiliaires avaient Paimpol pour garnison et pour place de sûreté (leur chef n'agissait que sous la direction du gouverneur Grefity et du capitaine la Tremblaye). En 1593, Guy Eder de la Fontenelle pénètre dans la cité de Paimpol, laissée sans défense après le départ des Anglais, la pille, la brûle en partie et massacre un grand nombre d'habitants.
Le territoire situé au midi de la place du Martray et de la rue de l'Eglise, relève jusqu'à la Révolution de la seigneurie de Kerraoul dont un écuyer (Alanus Ville Radulphi) est mentionné dès 1292. La seigneurie de Kerraoul est achetée en 1721 par Jean-Louis Vittu de Kersaint.
Le doyenné de Paimpol durant la période révolutionnaire
La paroisse tréviale de Paimpol est érigée en commune au début de 1789. Le territoire de Paimpol s'accroît ensuite à plusieurs reprises :
le 9 juin 1824, la commune de Lanvignec (notée Lannviniec en 1257 et qui comprenait notamment les villages de Keraudren, Toulverzit, Kerglaz, Kerdinan et Poulgoïc) est rattachée à celle de Paimpol. L’église de Lanvignec est citée en 1198 (ecclesia de Languinech) dans une bulle du pape Innocent III concernant l’abbaye de Saint-Rion (Anc. év. IV, 10). La paroisse de Lannviniec est citée en 1257 et Lavignec est citée en 1601 (archives des Côtes d'Armor, 1E 2182). Elle est dès 1610 une succursale de la paroisse de Perros-Hamon (aujourd'hui en Ploubazlanec). Il s'agit d'une ancienne enclave du diocèse de Dol dans celui de Saint-Brieuc ;
le 6 mai 1836, Paimpol s'accroît d’une partie de Plounez. En échange Plounez reçoit les villages de Keraudren et de Toulverzit (jadis en Lanvignec) ;
le 18 juin 1843, Paimpol s’accroît des villages du Bout-du-Pont et d'une partie du village de Kernoa (précédemment en Kérity) ;
le 31 décembre 1896, Paimpol s’accroît d’une partie de Kérity (ancien étang de Paimpol) ;
enfin par arrêté préfectoral du 21 novembre 1960, deux communes sont réunies à Paimpol pour former "le grand Paimpol" :
- Kerity (paroisse du diocèse de Dol sous l'Ancien Régime). L’église de Keriti (dès 1189) ou de Queriti (en 1198) est mentionnée dans les chartes des abbayes de Saint-Rion et de Beauport. Kerity a le titre de paroisse dès 1227. On rencontre les formes suivantes : Carrti, Quirithi, K/yty (en 1555), K/itty (en 1601), K/ity (en 1614) (Archives des Côtes d'Armor, 1E 2182, 2184). La paroisse de Kerity élit sa première municipalité au début de 1790 et s'accroît ensuite de plusieurs portions de territoire : les villages de Kermen et du Terron en Plouézec, les villages du Guern, de la Lande-Colas, du Runiou et de Beauport y compris l'ancienne abbaye de Beauport (par ordonnance du 18 décembre 1831). Le bourg est transféré en 1856 du lieu appelé aujourd'hui le Vieux-Bourg au village du Terron (enclave de Plouézec jusqu'en 1831). L'ancienne paroisse de Kerity dépendait de l'évêché de Dol, de la subdélégation de Paimpol et du ressort de Saint-Brieuc. La cure était présentée par l'abbé de Beauport ;
- Plounez (paroisse du diocèse de Saint-Brieuc sous l'Ancien Régime). Plounez (Plonez) est mentionné comme paroisse en 1256 (archives des Côtes d’Armor, 2H Beauport). Cette paroisse est appelée successivement Ploenez (en 1261), Ploenet (en 1266), Plounez (aux XVIIème et XVIIIème siècles). A noter que cette paroisse avait jadis pour succursale et trève la ville de Paimpol et s'appelait parfois Plounez-Paimpol. La paroisse de Plounez est citée en 1330 lors du procès de canonisation de Saint-Yves. En effet à cette époque " Alain de Landouézeg, paroissien de Plounez, diocèse de Saint-Brieuc et originaire de cette paroisse, âgé de 60 ans ou environ " (témoin n° 161), " Hervé Golien, paroissien de l'église de Tréguier, originaire de la paroisse de Plounez, âgé de 50 ans et plus " (témoin n° 162) et " Hervé Golovic (Goëlo) de la paroisse de Plounez (?), diocèse de Saint-Brieuc, âgé de 50 ans et plus " (témoin n° 200) déposent lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves. A signaler qu'une chapellenie dite de Saint-Jean de Plounez-Paimpol faisait jadis partie des bénéfices de l'archevêché de Tours (confirmation en 1641). En vertu d'un décret du 1er frimaire an I, approuvé le 25 nivôse suivant, par Mgr J. B. Caffarelli, évêque de Saint-Brieuc, Plounez-Paimpol, réunies jusqu'alors ont été séparées : Plounez devenant succursale ou simple paroisse. Saint-Pierre est le titulaire de l'église de Plounez, et Notre-Dame de Bon-Secours en est la patronne. Plounez élit sa première municipalité au début de 1790. Paimpol, qui dépendait de Plounez, est érigée en cure l'an 1802. Son recteur avait le titre de curé de Plounez-Paimpol. Elle dépendait de l'évêché et du ressort de Saint-Brieuc. La cure était présentée par M. de Lanoë.
Par un décret du 27 septembre 1791, l'Assemblée Nationale crée un tribunal de commerce à Paimpol (archives des Côtes d'Armor, 217 L 73). Ce choix est justifié par le fait que le port de Paimpol est dès le XVIème siècle un centre d'armement de la pêche de la morue sur les bancs de Terre-Neuve.
On rencontre les appellations suivantes : Penpol (en 1184-1189), Penpul (en 1198), Pempoul, Penpol (en 1202), Pempoul (en 1248), Penpoll (en 1305), Penpol (en 1330, en 1353, en 1427), Pempoul (en 1354, en 1422, en 1479), Penpoul (en 1421, en 1468, en 1513), Pempoul (en 1569), Painpoul (en 1440), Paimpol (en 1487, en 1593).
Re: ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PAIMPOL
Note 1 : en 1202 est fondée l'abbaye de Beauport, de l'ordre de Prémontré, alors en Plouézec, depuis en Kérity. En 1213, une bulle du pape Innocent III confirme les religieux de Beauport dans la possession de la paroisse de Plouézec et de six autres. En 1223, Godefroy Boterel donne à Beauport le village de Juick et tous ses droits domaniaux. De 1200 à 1300, il est fait don à cette abbaye, par un grand nombre d'habitants de Plouézec, de différentes pièces de terre formant ensemble près de 200 hectares. En 1413, défense est faite d'autorité apostolique, à l'évêque de Saint-Brieuc et à ses officiers, d'attenter aux privilèges de Beauport, sous peine d'excommunication. En 1456, privilège de porter mitre est accordé à Pierre Huet, abbé de Beauport, décédé en 1472. En 1597, Simon de Maillé, archevêque de Tours, second abbé comandataire de Beauport, meurt dans cette abbaye à l'âge de 82 ans.
Le 12 mai 1591, une armée de 2400 hommes commandés par Norris, débarque à Paimpol. Le 25 octobre 1592, la rue de l'Eglise est incendiée. Vers 1593, la ville de Paimpol est prise et pillée par le capitaine La Fontenelle. En septembre 1594, Norris débarque de nouveau avec 1800 hommes.
Note 2 : l'ancienne commune de Paimpol était formée des villages : Kerpalut, Kerglas, Lanvignec, Poulversit, Kerliuan, Toulgoës.
Note 3 : l'ancienne commune de Kerity était formée des villages : Kernoa, Crec'h-Derrien, Minguen, Lezouen, Kerpuns, le Carrec, le Terron, Kerguemest, Kermen, le Ouern, la Lande-Colas, le Rignou, Savazon, Trobriant, Pelhuec, Rulosquet, Kervenou.
Note 4 : l'ancienne commune de Plounez était formée des villages : Landébis, Kergoff, Kerlo, Kerdaulin, Rue-Keralain, Kergoyec, Kerheloury, Kermarec, Straou-Caven, Saint-Julien, Kergrist, Kerevan, Kervizic, Kernuet, Landouzec, la Ville-Neuve, Penlan, Penvern, Kerjeguet, Kergoniou, Keraudrin.
Note 5 : liste non exhaustive des recteurs de Plounez-Paimpol ou Ploënez-Paimpol : M. du Dresnay, chanoine de Tréguier (en 1500), Roland Gauthier (en 1597), Jacques Jacob qui fait consacrer, à ses frais, la chapelle de Kergrist par Mgr Melchior de Marronay, évêque de Saint-Brieuc, le 10 avril 1603 (il est assisté, dans cette cérémonie, par l'abbé de Beauport), Goagueller (de 1679 à 1729), Roland du Vieux-Chatel (de 1730 à 1753), Jean-Marie Maignou (de 1753 à 1767), Jean Féger (de 1767 à 1779), Visdeloup de Saint-Laurent (de 1778 à 1793), Alain Jacob, vicaire desservant (de 1793 à 1803), Philippe Bescond, vicaire desservant (de 1803 à 1807), Jean Derrien ou Dom Yann (de 1807 à 1842), Le Goaster (de 1842 à 1845), Hillion (de 1845 à 1874), Le Goff (de 1874 à 1877), Pommeret (de 1877 à 1879), Louis Meudal (de 1879 à 1910), Alexandre Goater (de 1910 à 1945), Yves Le Marec (à partir de décembre 1945), .... Liste non exhaustive de quelques prêtres nés à Plounez : Jacques Jacob, Jean-Marie Maignou (vers l'an 1700), Jean-Marie Bernard (né en 1753 à Kéribot, près de Traou-Scaven), Alain Jacob (décédé en tant que curé de La Roche-Derrien, en 1840), Yves-Marie Le Conniat (décédé en tant que curé de Natchitoches, en Amérique, en 1862), Gilles-Marie Le Conniat (décédé à Plounez, en 1855), Le Coniat de Kervic (décédé en 1886), Le Goaster (décédé à Kérity le 20 avril 1894), Le Buan (recteur de Trégastel, décédé en 1893), Gabriel Goarin (né en janvier 1832, décédé à Langoat en 1905), Yves-Marie Guyomard (vicaire à Tréguier et Supérieur de l'Institution Notre-Dame de Guingamp, décédé le 30 novembre 1930), Louis Le Bleiz (né en 1872 et décédé en tant que recteur de Lanmodez en 1923), Joseph Henry (né en 1875, décédé à Plounez en juillet 1905), Jean-Louis Couan (né en 1879, décédé en 1917), Gabriel Le Coat (né en 1884, décédé à Hyères, en 1913), ......
Note 6 : liste non exhaustive des maires de l'ancienne commune de Plounez : Olivier Maignou (de 1793 à 1798), Jacques Jacob (de 1798 à 1800), Joseph Jacob (de 1800 à 1806), Jean Marie Maignou (de 1807 à 1812), Cyr Charles Lamandour (de 1812 à 1815), François Guillermic (de 1815 à 1830), Cyr Charles Lamandour (de 1830 à 1852), Yves Marie Maignou (de 1852 à 1897), Yves Marie Renan (de 1897 à 1910), Emmanuel Jacob (de 1910 à 1935), Guillaume André (de 1935 à 1945), Eugène Le Gonidec (du 17 mai 1945 à 1956), Louis Frette (de 1956 à 1960). Par arrêté préfectoral du 21 novembre 1960, la commune de Plounez est réunie ensuite à la commune de Paimpol.
http://www.infobretagne.com/paimpol.htm
Re: ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PAIMPOL
Histoire de l'abbaye de Beauport
l'ancienne église tréviale de Lanvignec (XVIIIème siècle), dédiée à saint Vignoc et connue primitivement sous le nom de Lan-Vignoc. Saint Vignoc est le fils de Céton, roi d'Irlande. Son père le déshérite, puis le fait emprisonner, pour avoir embrassé le christianisme. Il vient se réfugier en Armorique. La chapelle d'origine est citée en 1198 parmi les biens de l'abbaye de Saint-Rion qui sont confirmés par le pape Innocent III. Elle est reconstruite au XVIIIème siècle. Il s'agit d'une ancienne enclave de Dol. Supprimée à la Révolution, elle est rattachée à Plounez, puis à Paimpol par ordonnance royale du 19 juin 1824. A l'intérieur, l'autel, daté du XVIIème siècle, provient de l'ancienne abbaye de Beauport. La chapelle abrite une statue représentant saint Vignoc en évêque crossé et mitré, ainsi qu'une statue en granit de "Sainte Anne et la Vierge" qui date du XVIème siècle ;
Nota 3 : EGLISE DE LANVIGNEC. — Ancienne église paroissiale figurant dès 1198 parmi les biens de Saint Rion confirmés par le pape Innocent III. Supprimée à la Révolution et d’abord rattachée à Plounez, elle fut unie à Paimpol par ordonnance royale du 19 juin 1824. Edifice en forme de croix latine avec extrémités des ailes du transept arrondies, il date du XVIIIème siècle. Mobilier : Statues anciennes de saint Vignoc, sainte Vierge, saint Nicodème, saint Nizier, sainte Anne apprenant à lire à la sainte Vierge, Christ entouré de la sainte Vierge et de saint Jean. Maître-autel avec retable du XVIIIème siècle ; tableau représentant la sainte Vierge, saint Joseph et l'Enfant signé Le Guillou et daté de 1755 ; tableau-du Rosaire daté de 1762 ; débris d’un chançeau contre la chaire (R. Couffon).
la chapelle Notre-Dame de Kergrist en Plounez (XV-XVI-XVIIIème siècle). Cette chapelle remplace un sanctuaire primitif qui aurait été édifié dès le VIIIème siècle au même emplacement. Edifice rectangulaire avec adjonction au nord d’une chapelle à l'aplomb du choeur. Il présente une porte latérale du XVème siècle, une fenêtre au sud du choeur du XVIème, mais date en majeure partie du XVIIIème siècle. La chapelle actuelle est consacrée en 1603 par Mgr de La Marronay, évêque de Saint-Brieuc, et subit des réparations au XVIIIème siècle. La chapelle était située jadis non loin de l'ancienne chapelle Saint-Julien l'Hospitalier, détruite en 1945. On y voit une " Vierge couchée ", en bois peint et datée du XVIIIème siècle, ainsi qu'un ex-voto, oeuvre de Auguste Le Page et daté de 1908. Cette chapelle abrite aujourd'hui plusieurs éléments de l'ancienne chapelle Saint-Julien (descente de croix, statue de saint Julien, ...). " Mobilier : Statues anciennes de la sainte Vierge, saint Yves, saint Yvi, saint Julien, saint Eloi, saint Fiacre. Curieuse mise au tombeau du XVIème siècle dans laquelle sainte Madeleine essuie ses larmes avec son voile tandis que saint Nicodème tient la boîte à parfum. Retable du XVIIIème siècle et curieux tableau de la Nativité " (R. Couffon) ;
la tour (appelée "vieille tour") de l'ancienne église de Paimpol (vers le milieu du XIXème siècle), située place de Verdun et oeuvre des entrepreneurs Charles Le Gallic et François Lageat. Cette tour, datée du XVIIIème siècle, est édifiée avec les pierres provenant de l'ancien manoir de La Hacquémoré. Elle remplace une tour primitive construite en 1548 par Pierre Le Bleiz. La première pierre est posée le 1er mai 1760 par Louis Armand Joseph Vittu, seigneur de Kerroual. Cet édifice porte les armes de Joseph Vittu et de son épouse Marie Anne Geslin ;
l'ancienne chapelle de Saint-Vincent, aujourd'hui disparue ;
l'ancienne chapelle Saint-Julien l'Hospitalier, aujourd'hui disparue. Mentionnée en 1938 en ruines près du pont de Lézardrieux. La statue du saint patron est à Notre-Dame de Kergrist ;
les anciennes chapelles de Plounez, aujourd'hui disparues : - la chapelle Saint-Thouec, dédiée à saint Dogmael et détruite vers 1870. On conserve près de là, en 1938, dans la ferme de Kerbiguet, quelques statues du XVIIème siècle, provenant de la chapelle : Crucifix, sainte Vierge, saint Yves portant la barbe, saint Antoine ermite et saint Barthélemy. La fontaine, mentionnée avec la chapelle en 1659, existe toujours en 1940, ainsi que le village de Landouezec. - la chapelle Saint-Nicolas. La grève en a conservé le nom. - la chapelle Saint-Maudez. - la chapelle Saint-Yves (R. Couffon) ;
la croix de Kergrist ;
la croix de Sainte-Barbe en Kérity ;
les croix de Pontébar (1781), de Keramezec (XVIIème siècle), de Kerloury (1781), de Traou Scaven, de Kerevan (XVIIIème siècle), de Maudez (XVIIIème siècle), de Leskernec (1778), toutes situées en Plounez ;
les croix Jacob ou Croas Gavel (1761), de Pen an Run, Croas Vin de Kerano (1628), de Lande Colas (1761), de Kernoa (XVIIIème siècle), de Marie Droalic de Kerinen (1801), toutes situées en Plounez ;
les fontaines de Kérity ou du Terron (1874), Traou-Pus à Kergrist (1792), de Kerevan, de la Chapelle-Neuve, Saint-Yves de Ledano, de Croas-Bloch près de Kergrist ;
les manoirs de Kergoniou en Plounez, du Grand-Pontébar, de Kerraoul en Plounez (propriété de Gilles de Kersaliou, sieur de Lymouellan, en 1514), de Penn-Lann (propriété de Jean Lestic en 1514) ;
la maison (1570), située rue des Huit-Patriotes ;
plusieurs maisons du XV-XVI-XVIIIème siècle de la place du Martray (dont la maison Armez), du quai Morand, de la rue de Ploubazlanec ;
le manoir de Kerloury (XV-XVIème siècle - 1655), situé en Plounez et propriété de la famille Rolland de Kerloury. On y trouve les armes de la famille Rolland de Kerloury ;
la tour (vers le XVIème siècle), située rond-point du Champ-de-Foire. Cette tour de trois niveaux faisait jadis partie du manoir de Poulgoïc. Propriété du chevalier de Fréminville (au début du XIXème) et de la famille Gicquel (à la fin du XIXème siècle). Le manoir est détruit en 1960 pour faire place à l'Ecole Nationale de la marine marchande ;
le musée de la mer, situé rue Labanne, près du port. Installé dans une ancienne sécherie créée en 1880 par le comte de Labenne ;
le moulin de l'Etang Neuf, l’ancien moulin à vent de Kerraoul ;
les 7 moulins de Plounez dont les moulins à eau de Penvern, de Traoudu, ... ;
les 8 moulins de Kerity dont les moulins à eau de Poulafrat, de Danet, de Beauport et les moulins à vent de Sainte-Hélène, de la Lande-Blanche, .... ;
A signaler aussi :
le tumulus du Tossen (âge de bronze) ;
la motte castrale de Coz-Castel (moyen âge) ;
la motte castrale de Plounez-Kergicquel (moyen âge) ;
la digue de la grève de Cruckin en Kérity (XIIIème siècle), construite par les moines de l'abbaye de Beauport ;
une maison à colombage, rue de l'Eglise ;
l'Ecole d'Hydrographie, fondée en 1824, devenue aujourd'hui l'Ecole nationale de la Marine marchande à Poulgoïc ;
l'ancien château fort de l'Etang (XIVème siècle), aujourd'hui disparu. Ce château appartenait, en 1370, à Charles du Halgoët, chevalier et seigneur de l'Etang. Les quais sont construits sur une partie de l'emplacement qu'occupait autrefois le château de l'Etang ;
l'ancienne église tréviale de Lanvignec (XVIIIème siècle), dédiée à saint Vignoc et connue primitivement sous le nom de Lan-Vignoc. Saint Vignoc est le fils de Céton, roi d'Irlande. Son père le déshérite, puis le fait emprisonner, pour avoir embrassé le christianisme. Il vient se réfugier en Armorique. La chapelle d'origine est citée en 1198 parmi les biens de l'abbaye de Saint-Rion qui sont confirmés par le pape Innocent III. Elle est reconstruite au XVIIIème siècle. Il s'agit d'une ancienne enclave de Dol. Supprimée à la Révolution, elle est rattachée à Plounez, puis à Paimpol par ordonnance royale du 19 juin 1824. A l'intérieur, l'autel, daté du XVIIème siècle, provient de l'ancienne abbaye de Beauport. La chapelle abrite une statue représentant saint Vignoc en évêque crossé et mitré, ainsi qu'une statue en granit de "Sainte Anne et la Vierge" qui date du XVIème siècle ;
Nota 3 : EGLISE DE LANVIGNEC. — Ancienne église paroissiale figurant dès 1198 parmi les biens de Saint Rion confirmés par le pape Innocent III. Supprimée à la Révolution et d’abord rattachée à Plounez, elle fut unie à Paimpol par ordonnance royale du 19 juin 1824. Edifice en forme de croix latine avec extrémités des ailes du transept arrondies, il date du XVIIIème siècle. Mobilier : Statues anciennes de saint Vignoc, sainte Vierge, saint Nicodème, saint Nizier, sainte Anne apprenant à lire à la sainte Vierge, Christ entouré de la sainte Vierge et de saint Jean. Maître-autel avec retable du XVIIIème siècle ; tableau représentant la sainte Vierge, saint Joseph et l'Enfant signé Le Guillou et daté de 1755 ; tableau-du Rosaire daté de 1762 ; débris d’un chançeau contre la chaire (R. Couffon).
la chapelle Notre-Dame de Kergrist en Plounez (XV-XVI-XVIIIème siècle). Cette chapelle remplace un sanctuaire primitif qui aurait été édifié dès le VIIIème siècle au même emplacement. Edifice rectangulaire avec adjonction au nord d’une chapelle à l'aplomb du choeur. Il présente une porte latérale du XVème siècle, une fenêtre au sud du choeur du XVIème, mais date en majeure partie du XVIIIème siècle. La chapelle actuelle est consacrée en 1603 par Mgr de La Marronay, évêque de Saint-Brieuc, et subit des réparations au XVIIIème siècle. La chapelle était située jadis non loin de l'ancienne chapelle Saint-Julien l'Hospitalier, détruite en 1945. On y voit une " Vierge couchée ", en bois peint et datée du XVIIIème siècle, ainsi qu'un ex-voto, oeuvre de Auguste Le Page et daté de 1908. Cette chapelle abrite aujourd'hui plusieurs éléments de l'ancienne chapelle Saint-Julien (descente de croix, statue de saint Julien, ...). " Mobilier : Statues anciennes de la sainte Vierge, saint Yves, saint Yvi, saint Julien, saint Eloi, saint Fiacre. Curieuse mise au tombeau du XVIème siècle dans laquelle sainte Madeleine essuie ses larmes avec son voile tandis que saint Nicodème tient la boîte à parfum. Retable du XVIIIème siècle et curieux tableau de la Nativité " (R. Couffon) ;
la tour (appelée "vieille tour") de l'ancienne église de Paimpol (vers le milieu du XIXème siècle), située place de Verdun et oeuvre des entrepreneurs Charles Le Gallic et François Lageat. Cette tour, datée du XVIIIème siècle, est édifiée avec les pierres provenant de l'ancien manoir de La Hacquémoré. Elle remplace une tour primitive construite en 1548 par Pierre Le Bleiz. La première pierre est posée le 1er mai 1760 par Louis Armand Joseph Vittu, seigneur de Kerroual. Cet édifice porte les armes de Joseph Vittu et de son épouse Marie Anne Geslin ;
l'ancienne chapelle de Saint-Vincent, aujourd'hui disparue ;
l'ancienne chapelle Saint-Julien l'Hospitalier, aujourd'hui disparue. Mentionnée en 1938 en ruines près du pont de Lézardrieux. La statue du saint patron est à Notre-Dame de Kergrist ;
les anciennes chapelles de Plounez, aujourd'hui disparues : - la chapelle Saint-Thouec, dédiée à saint Dogmael et détruite vers 1870. On conserve près de là, en 1938, dans la ferme de Kerbiguet, quelques statues du XVIIème siècle, provenant de la chapelle : Crucifix, sainte Vierge, saint Yves portant la barbe, saint Antoine ermite et saint Barthélemy. La fontaine, mentionnée avec la chapelle en 1659, existe toujours en 1940, ainsi que le village de Landouezec. - la chapelle Saint-Nicolas. La grève en a conservé le nom. - la chapelle Saint-Maudez. - la chapelle Saint-Yves (R. Couffon) ;
la croix de Kergrist ;
la croix de Sainte-Barbe en Kérity ;
les croix de Pontébar (1781), de Keramezec (XVIIème siècle), de Kerloury (1781), de Traou Scaven, de Kerevan (XVIIIème siècle), de Maudez (XVIIIème siècle), de Leskernec (1778), toutes situées en Plounez ;
les croix Jacob ou Croas Gavel (1761), de Pen an Run, Croas Vin de Kerano (1628), de Lande Colas (1761), de Kernoa (XVIIIème siècle), de Marie Droalic de Kerinen (1801), toutes situées en Plounez ;
les fontaines de Kérity ou du Terron (1874), Traou-Pus à Kergrist (1792), de Kerevan, de la Chapelle-Neuve, Saint-Yves de Ledano, de Croas-Bloch près de Kergrist ;
les manoirs de Kergoniou en Plounez, du Grand-Pontébar, de Kerraoul en Plounez (propriété de Gilles de Kersaliou, sieur de Lymouellan, en 1514), de Penn-Lann (propriété de Jean Lestic en 1514) ;
la maison (1570), située rue des Huit-Patriotes ;
plusieurs maisons du XV-XVI-XVIIIème siècle de la place du Martray (dont la maison Armez), du quai Morand, de la rue de Ploubazlanec ;
le manoir de Kerloury (XV-XVIème siècle - 1655), situé en Plounez et propriété de la famille Rolland de Kerloury. On y trouve les armes de la famille Rolland de Kerloury ;
la tour (vers le XVIème siècle), située rond-point du Champ-de-Foire. Cette tour de trois niveaux faisait jadis partie du manoir de Poulgoïc. Propriété du chevalier de Fréminville (au début du XIXème) et de la famille Gicquel (à la fin du XIXème siècle). Le manoir est détruit en 1960 pour faire place à l'Ecole Nationale de la marine marchande ;
le musée de la mer, situé rue Labanne, près du port. Installé dans une ancienne sécherie créée en 1880 par le comte de Labenne ;
le moulin de l'Etang Neuf, l’ancien moulin à vent de Kerraoul ;
les 7 moulins de Plounez dont les moulins à eau de Penvern, de Traoudu, ... ;
les 8 moulins de Kerity dont les moulins à eau de Poulafrat, de Danet, de Beauport et les moulins à vent de Sainte-Hélène, de la Lande-Blanche, .... ;
A signaler aussi :
le tumulus du Tossen (âge de bronze) ;
la motte castrale de Coz-Castel (moyen âge) ;
la motte castrale de Plounez-Kergicquel (moyen âge) ;
la digue de la grève de Cruckin en Kérity (XIIIème siècle), construite par les moines de l'abbaye de Beauport ;
une maison à colombage, rue de l'Eglise ;
l'Ecole d'Hydrographie, fondée en 1824, devenue aujourd'hui l'Ecole nationale de la Marine marchande à Poulgoïc ;
l'ancien château fort de l'Etang (XIVème siècle), aujourd'hui disparu. Ce château appartenait, en 1370, à Charles du Halgoët, chevalier et seigneur de l'Etang. Les quais sont construits sur une partie de l'emplacement qu'occupait autrefois le château de l'Etang ;
Re: ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PAIMPOL
Paimpol au temps des Islandais
29 décembre 2014 / Erwan Chartier- Le Floch
Depuis des siècles, les habitants de Paimpol et du Goëlo ont développé un rapport étroit et complexe avec la mer. Ce fut particulièrement le cas aux XIXe et XXe siècles, avec la Grande Pêche, lorsque les goélettes paimpolaises allaient pêcher la morue au large de l'Islande. Comme les Basques, les Malouins et les Normands, les marins du Goëlo semblent avoir fréquenté les côtes de Terre-Neuve dès la fin du Moyen Âge. Au XVIe siècle, des textes de l'abbaye de Beauport font mention de navires du Goëlo partis alors vers Terre-Neuve. Ils vont pêcher la morue aux îles Baccalao comme les appellent les Portugais, friands de ce poisson à l'origine d'un vaste commerce intercontinental. Plus tard, ce sont les Malouins qui contrôlent une partie de cette pêche et qui ramènent des quantités impressionnantes de morues séchées depuis l'Atlantique nord. Le poisson est ensuite revendu dans tout le royaume. Goélettes et riches demeures apparaissent Cette Grande Pêche va connaître un essor extraordinaire au XIXe siècle. En 1835, 1.300 cents Paimpolais font le voyage pour Terre-Neuve. En 1850, les Paimpolais partent vers l'Islande. Dès les années 1820, les armateurs du Goëlo ont fondé une société d'assurance mutuelle pour couvrir les risques liés à cette pêche au long cours.À la même période apparaissent également des navires spécifiques, les goélettes dont le nom viendrait de Goëlo. En 1862, on compte vingt-trois armateurs, armant près de soixante-dix navires et embauchant plus de 4.000 hommes dans la région de Paimpol.Ces armateurs se font construire de vastes demeures dans la ville ou ses environs. Terre-neuvas et pêcheurs d'Islande font également vivre tout un pays. À cette époque, la moitié des 9.000 inscrits maritimes des Côtes-du-Nord sont recensés au quartier de Paimpol qui est alors le canton le plus peuplé du département. Conditions de vie très dures dans l'eldorado islandais Les armateurs recrutent sans problème dans les environs. « Ar bara e oa duhont, le pain était là-bas », écrivait l'abbé Kerlevéo, l'historien de la Grande Pêche islandaise. On embarque en février et, à la grande époque, une cinquantaine de goélettes quitte le port. La traversée dure de huit à quinze jours et le voyage se fait au plus direct, cap au nord, en évitant cependant le canal Saint-Georges entre l'Irlande et l'Angleterre. La pêche suit les migrations de la morue, alors chargée de rogues (les oeufs).Si l'Islande fait figure d'eldorado pour les pêcheurs du Goëlo, les conditions de vie sont extrêmement difficiles. Le climat islandais est terrible avec le froid, la neige et la glace qui trempent les vêtements de laine. Les journées de travail durent de quinze à seize heures à un rythme infernal. La pêche se fait sur de petites embarcations, les doris, qui vont tendre des lignes de fond. Les longs filins sont ensuite tirés sur le navire. Il faut ensuite saler les prises. Les marins sont payés à la pièce. Les contacts avec les Islandais Parfois, les navires font relâche et les Paimpolais entrent en contact avec les Islandais. On tente de communiquer malgré la barrière des langues. Au grand étonnement des locaux, les marins se précipitent dans les collines pour cueillir des plantes comme le pissenlit afin de lutter contre le scorbut. Les biscuits des marins sont très recherchés par les populations locales. Les « pompôlaskexid » (biscuits de Paimpol en islandais) sont échangés contre des lainages et des gants ou des chaussettes. Interdit en Islande, l'alcool fait également partie des denrées troquées. Plusieurs hôpitaux sont également bâtis pour accueillir les marins blessés ou malades. Sans compter les tombes de Paimpolais qui jalonnent la côte islandaise. Un mur des disparus L'épopée islandaise atteint son apogée vers 1895, avant de connaître un déclin qui se poursuivra jusqu'aux années 1930. Elle a profondément marqué Paimpol et son pays qui en conservent un patrimoine parfois émouvant, comme le mur des disparus en mer de Ploubazlanec ou encore la Croix des veuves, en surplomb de Pors-Even. Les naufrages et les drames sont, en effet, fréquents. Les femmes de marins venaient y guetter le retour des goélettes qui naviguaient par paire. Si l'une manquait, c'était l'assurance que la mer avait pris son lot d'hommes. Magnifiée par le roman de Pierre Loti, « Pêcheur d'Islande », la Grande Pêche a bien évidemment façonné la mémoire collective paimpolaise. À noter qu'elle n'a pas forcément eu que des effets bénéfiques. Beaucoup de marins complétaient les revenus de petites fermes, tenues par leurs épouses, ce qui a longtemps empêché la modernisation de l'agriculture locale.
Pour en savoir plus
« Paimpol au temps d'Islande », Jean Kerleveo, 1944, réédition Le Chasse-Marée, 2003.
http://www.amazon.fr/Paimpol-au-Temps-dIslande/dp/B000LV2WV8
« Pêcheur d'Islande », Pierre Loti.
Résumé
Entre Gaud, fille d'un gros commerçant de Paimpol, et Yann, le pêcheur, il y a bien des obstacles : la différence des conditions et des fortunes, bien sûr ; mais aussi la timidité farouche du jeune homme, de ceux qu'on nomme les « Islandais » parce que, chaque année, leurs bateaux affrontent, durant des semaines, les tempêtes et les dangers de la mer du Nord.
C'est l'histoire d'un amour longtemps jugé impossible que nous conte ce roman, publié en 1886, et depuis lors redécouvert et admiré par plusieurs générations. Mais c'est surtout un grand drame de la mer, et l'une des expressions les plus abouties de ce thème éternel. Marin lui-même, Pierre Loti y déploie une poésie puissante, saisissante de vérité, pour dépeindre la rude vie des pêcheurs, l'âpre solitude des landes bretonnes, le départ des barques, la présence fascinante et menaçante de l'Océan.
Préface, commentaires et notes d'Alain Buisine.
http://www.livredepoche.com/pecheur-dislande-pierre-loti-9782253009153
« Toute l'Histoire de Bretagne », Collectif, Skol Vreizh, Morlaix, 2012.
http://www.skolvreizh.com/index.php?page=shop.product_details&product_id=235&vmcchk=1&option=com_virtuemart&Itemid=3
29 décembre 2014 / Erwan Chartier- Le Floch
Depuis des siècles, les habitants de Paimpol et du Goëlo ont développé un rapport étroit et complexe avec la mer. Ce fut particulièrement le cas aux XIXe et XXe siècles, avec la Grande Pêche, lorsque les goélettes paimpolaises allaient pêcher la morue au large de l'Islande. Comme les Basques, les Malouins et les Normands, les marins du Goëlo semblent avoir fréquenté les côtes de Terre-Neuve dès la fin du Moyen Âge. Au XVIe siècle, des textes de l'abbaye de Beauport font mention de navires du Goëlo partis alors vers Terre-Neuve. Ils vont pêcher la morue aux îles Baccalao comme les appellent les Portugais, friands de ce poisson à l'origine d'un vaste commerce intercontinental. Plus tard, ce sont les Malouins qui contrôlent une partie de cette pêche et qui ramènent des quantités impressionnantes de morues séchées depuis l'Atlantique nord. Le poisson est ensuite revendu dans tout le royaume. Goélettes et riches demeures apparaissent Cette Grande Pêche va connaître un essor extraordinaire au XIXe siècle. En 1835, 1.300 cents Paimpolais font le voyage pour Terre-Neuve. En 1850, les Paimpolais partent vers l'Islande. Dès les années 1820, les armateurs du Goëlo ont fondé une société d'assurance mutuelle pour couvrir les risques liés à cette pêche au long cours.À la même période apparaissent également des navires spécifiques, les goélettes dont le nom viendrait de Goëlo. En 1862, on compte vingt-trois armateurs, armant près de soixante-dix navires et embauchant plus de 4.000 hommes dans la région de Paimpol.Ces armateurs se font construire de vastes demeures dans la ville ou ses environs. Terre-neuvas et pêcheurs d'Islande font également vivre tout un pays. À cette époque, la moitié des 9.000 inscrits maritimes des Côtes-du-Nord sont recensés au quartier de Paimpol qui est alors le canton le plus peuplé du département. Conditions de vie très dures dans l'eldorado islandais Les armateurs recrutent sans problème dans les environs. « Ar bara e oa duhont, le pain était là-bas », écrivait l'abbé Kerlevéo, l'historien de la Grande Pêche islandaise. On embarque en février et, à la grande époque, une cinquantaine de goélettes quitte le port. La traversée dure de huit à quinze jours et le voyage se fait au plus direct, cap au nord, en évitant cependant le canal Saint-Georges entre l'Irlande et l'Angleterre. La pêche suit les migrations de la morue, alors chargée de rogues (les oeufs).Si l'Islande fait figure d'eldorado pour les pêcheurs du Goëlo, les conditions de vie sont extrêmement difficiles. Le climat islandais est terrible avec le froid, la neige et la glace qui trempent les vêtements de laine. Les journées de travail durent de quinze à seize heures à un rythme infernal. La pêche se fait sur de petites embarcations, les doris, qui vont tendre des lignes de fond. Les longs filins sont ensuite tirés sur le navire. Il faut ensuite saler les prises. Les marins sont payés à la pièce. Les contacts avec les Islandais Parfois, les navires font relâche et les Paimpolais entrent en contact avec les Islandais. On tente de communiquer malgré la barrière des langues. Au grand étonnement des locaux, les marins se précipitent dans les collines pour cueillir des plantes comme le pissenlit afin de lutter contre le scorbut. Les biscuits des marins sont très recherchés par les populations locales. Les « pompôlaskexid » (biscuits de Paimpol en islandais) sont échangés contre des lainages et des gants ou des chaussettes. Interdit en Islande, l'alcool fait également partie des denrées troquées. Plusieurs hôpitaux sont également bâtis pour accueillir les marins blessés ou malades. Sans compter les tombes de Paimpolais qui jalonnent la côte islandaise. Un mur des disparus L'épopée islandaise atteint son apogée vers 1895, avant de connaître un déclin qui se poursuivra jusqu'aux années 1930. Elle a profondément marqué Paimpol et son pays qui en conservent un patrimoine parfois émouvant, comme le mur des disparus en mer de Ploubazlanec ou encore la Croix des veuves, en surplomb de Pors-Even. Les naufrages et les drames sont, en effet, fréquents. Les femmes de marins venaient y guetter le retour des goélettes qui naviguaient par paire. Si l'une manquait, c'était l'assurance que la mer avait pris son lot d'hommes. Magnifiée par le roman de Pierre Loti, « Pêcheur d'Islande », la Grande Pêche a bien évidemment façonné la mémoire collective paimpolaise. À noter qu'elle n'a pas forcément eu que des effets bénéfiques. Beaucoup de marins complétaient les revenus de petites fermes, tenues par leurs épouses, ce qui a longtemps empêché la modernisation de l'agriculture locale.
Pour en savoir plus
« Paimpol au temps d'Islande », Jean Kerleveo, 1944, réédition Le Chasse-Marée, 2003.
http://www.amazon.fr/Paimpol-au-Temps-dIslande/dp/B000LV2WV8
« Pêcheur d'Islande », Pierre Loti.
Résumé
Entre Gaud, fille d'un gros commerçant de Paimpol, et Yann, le pêcheur, il y a bien des obstacles : la différence des conditions et des fortunes, bien sûr ; mais aussi la timidité farouche du jeune homme, de ceux qu'on nomme les « Islandais » parce que, chaque année, leurs bateaux affrontent, durant des semaines, les tempêtes et les dangers de la mer du Nord.
C'est l'histoire d'un amour longtemps jugé impossible que nous conte ce roman, publié en 1886, et depuis lors redécouvert et admiré par plusieurs générations. Mais c'est surtout un grand drame de la mer, et l'une des expressions les plus abouties de ce thème éternel. Marin lui-même, Pierre Loti y déploie une poésie puissante, saisissante de vérité, pour dépeindre la rude vie des pêcheurs, l'âpre solitude des landes bretonnes, le départ des barques, la présence fascinante et menaçante de l'Océan.
Préface, commentaires et notes d'Alain Buisine.
http://www.livredepoche.com/pecheur-dislande-pierre-loti-9782253009153
« Toute l'Histoire de Bretagne », Collectif, Skol Vreizh, Morlaix, 2012.
http://www.skolvreizh.com/index.php?page=shop.product_details&product_id=235&vmcchk=1&option=com_virtuemart&Itemid=3
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