ETYMOLOGIE et HISTOIRE DE PLOUHA
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ETYMOLOGIE et HISTOIRE DE PLOUHA
(berceau de la famille)
Plouha vient du breton "ploe" (paroisse) et de Zaz ou Aza ou Adda, un saint ou un chef
breton qui aurait donné son nom à la ville au VIème ou VIIème siècle. Ce saint porte le nom
biblique d'Adam (en gallois Adda).
Plouha est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis le territoire actuel de Plouha et
le territoire de Lanloup, ancienne enclave du diocèse de Dol, qui s'est détaché de Plouha
avant le XIIIème siècle. Plouha (Ploeaza), dont la seigneurie était entre les mains du comte
de Goëlo, apparaît dès 1198 dans une charte de l'abbaye de Saint-Rion : en effet, une bulle,
datée du 4 des calendes de mai 1198, du pape Innocent III confirmant les biens de l'abbaye
de Saint-Rion, nous apprend que le comte Alain, fils du comte Henry, avait octroyé à
l'abbaye les redevances en foin de Plouha (Anc. év. IV, 10).
Plouha est aussi l'objet de plusieurs mentions au XIIIème siècle. Prieuré-cure de l'abbaye de
Beauport, sous l'Ancien Régime, son église figure parmi les six qui lui sont données en
Goëlo, à sa fondation en 1202, par le comte Alain (donation confirmée par Joscelin, évêque
de Saint-Brieuc).
Neuf ans plus tard, l'évêque Pierre abandonne en plus ses dîmes en blé et fixe à 40 sols les
droits annuels de l'abbaye de Beauport sur la cure de Plouha, redevance que nous trouvons
confirmée dans une charte de 1237 de l'évêque Philippe, relative à la nomination comme
recteur, de Geffroy Harscouët, sur présentation de Beauport.
En 1260, l'évêque Simon refuse de ratifier le choix de l'abbaye qui présentait Jean de Lingré
à la cure de Plouha et, les moines, forts de leurs droits, en appelèrent au pape Alexandre.
L'évêque, furieux, lance alors contre eux l'excommunication et nomme recteur Alain de
Coëtmen. Malgré un accord, le chapitre de Saint-Brieuc et les religieux sont, à nouveau, en
procès au même sujet en 1296. Le différend est tranché, semble-t-il, à l'avantage de
l'abbaye de Beauport, car, dans la suite ce sont les religieux de l'abbaye, qui, jusqu'à la
Révolution, occupent la cure de Plouha.
Le dernier prieur-recteur, M. le Clech, est inhumé le 9 juin 1830.
En 1212, la seigneurie de Plouha était entre les mains de Mathilde, épouse d'Hervé le Clerc,
qui porte le titre de dame de Plouha, dans la donation qu'elle fit à Beauport, lors d'une
maladie, de toute sa terre de Lissineuc, en Plélo, qu'elle avait eue en héritage. Nous voyons
son mari, Hervé le Clerc, cité avec Guillaume de Fougères, allié au comte, à la fondation de
Saint-Rion, et le premier mentionné à celle de Beauport. Hervé le Clerc fit plusieurs
donations à cette dernière abbaye, entre autres, de toute sa dîme de Tremelel-Goudelin, en
1220, dîme qui avait jadis été donnée par le comte Alain, lors de la fondation de Saint-Rion.
Dans ses dernières volontés, Mathilde fait d'importantes donations : tout d'abord à Beauport,
où elle élit sa sépulture, puis au clergé de Plouha, aux hôpitaux de cette paroisse et de
Lanvollon. Après le décès de Mathilde le Clerc, la seigneurie de Plouha revint au comte de
Goëlo, Henry d'Avaugour, fils d'Alain.
Au cours du XIIIème siècle, plusieurs terres de Plouha sont données à l'abbaye de Beauport
: Kerhuel (notée Kar Huel, en 1233), Kerurou, Kerbriand, Keringant, Port-Logot, Terlaouen,
Rugagal, au Cosquer, près de la chapelle de Kermaria-an-Isquit, près du "manoir" des
moines et de la "léproserie" de Plouha, etc..
La paroisse de Plouha, prieuré-cure de l'abbaye de Beauport, dépend du diocèse de Saint-
Brieuc et élit sa première municipalité le 6 mars 1790. Par l'ordonnance du 30 décembre
1829, la commune de Plouha cède à celle de Lanloup une fraction du village de Kerhuel.
Certains lieux-dits tels que Moulin-de-l'Abbaye, Mez-ar-Venech (le champ des moines),
Parc-an-Abbati (le champ de l'Abbaye) semblent confirmer la présence des moines. Le lieudit
Kergrist semble révéler la présence des Templiers ou des Hospitaliers de Saint-Jean de
Jérusalem.
Une ancienne léproserie est signalée au village de La Corderie (Ar Gordennerie).
L'ancienne paroisse de Plouha faisait partie du comté de Goëlo. Elle avait pour évêché et
pour ressort Saint-Brieuc, pour subdélégation Paimpol. La cure était présentée par l'abbé de
Beauport.
Un compte daté de 1330, de l'église métropolitaine de Tours, montre l'importance de ce
prieuré-cure qui payait alors 60 sols de redevance, la plus forte de tout l'archidiaconé de
Goello (ou Goëlo).
On rencontre les appellations suivantes : Ploeaza (en 1198), Eccl. de Ploaha (en 1202, en
1206), Par. de Ploaha (en 1230), Ploaza (en 1259, en 1267), Ploaha (vers 1330), Ploeza (en
1362), Ploehaha (en 1364), Ploeha, Ploaha (en 1428, lettres de Jean V, n° 1824), Ploeaza
(en 1453), Ploaha (en 1454, en 1480), Plouaya (en 1486), Ploha (en 1513), Plouaha (en
1536, en 1553, archives des Côtes d'Armor, 1E 2554), Plohac (en 1569) et Plouha dès 1579
(archives des Côtes d’Armor, 1E 2556).
Note : la commune de Plouha est formée des villages : Kerjoly, Bréhed, Kerhardy, le
Kerdreux, Kerlivio, Keruzau, ar Pradou, Camblac'h, Kerlevenez, Run-Garnot, Trévros,
Kerhuron, Kerougiel, Kerault, Port-Logot, Moguer, Harniou, Saint-Yves, Coray, Keroisel,
Keridouar, Beaugouyan, Saint-Bathélemy, Vieux-Lisandré, Lisandré, Kerohan, Lanloreque,
Kerdaniel, Kerlève, Lan-ar-Hor, Cozquer, Saint-Laurent, Guili-Furet, Barac'h, Kermaria, le
Run, Guern-Poul-Franc, Saint-Georges, Keradic, Rungreguen, Kerfave, Kerlohou, Kergoat,
Document trouvé sur : http://www.infobretagne.com/plouha.htm
Plouha vient du breton "ploe" (paroisse) et de Zaz ou Aza ou Adda, un saint ou un chef
breton qui aurait donné son nom à la ville au VIème ou VIIème siècle. Ce saint porte le nom
biblique d'Adam (en gallois Adda).
Plouha est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis le territoire actuel de Plouha et
le territoire de Lanloup, ancienne enclave du diocèse de Dol, qui s'est détaché de Plouha
avant le XIIIème siècle. Plouha (Ploeaza), dont la seigneurie était entre les mains du comte
de Goëlo, apparaît dès 1198 dans une charte de l'abbaye de Saint-Rion : en effet, une bulle,
datée du 4 des calendes de mai 1198, du pape Innocent III confirmant les biens de l'abbaye
de Saint-Rion, nous apprend que le comte Alain, fils du comte Henry, avait octroyé à
l'abbaye les redevances en foin de Plouha (Anc. év. IV, 10).
Plouha est aussi l'objet de plusieurs mentions au XIIIème siècle. Prieuré-cure de l'abbaye de
Beauport, sous l'Ancien Régime, son église figure parmi les six qui lui sont données en
Goëlo, à sa fondation en 1202, par le comte Alain (donation confirmée par Joscelin, évêque
de Saint-Brieuc).
Neuf ans plus tard, l'évêque Pierre abandonne en plus ses dîmes en blé et fixe à 40 sols les
droits annuels de l'abbaye de Beauport sur la cure de Plouha, redevance que nous trouvons
confirmée dans une charte de 1237 de l'évêque Philippe, relative à la nomination comme
recteur, de Geffroy Harscouët, sur présentation de Beauport.
En 1260, l'évêque Simon refuse de ratifier le choix de l'abbaye qui présentait Jean de Lingré
à la cure de Plouha et, les moines, forts de leurs droits, en appelèrent au pape Alexandre.
L'évêque, furieux, lance alors contre eux l'excommunication et nomme recteur Alain de
Coëtmen. Malgré un accord, le chapitre de Saint-Brieuc et les religieux sont, à nouveau, en
procès au même sujet en 1296. Le différend est tranché, semble-t-il, à l'avantage de
l'abbaye de Beauport, car, dans la suite ce sont les religieux de l'abbaye, qui, jusqu'à la
Révolution, occupent la cure de Plouha.
Le dernier prieur-recteur, M. le Clech, est inhumé le 9 juin 1830.
En 1212, la seigneurie de Plouha était entre les mains de Mathilde, épouse d'Hervé le Clerc,
qui porte le titre de dame de Plouha, dans la donation qu'elle fit à Beauport, lors d'une
maladie, de toute sa terre de Lissineuc, en Plélo, qu'elle avait eue en héritage. Nous voyons
son mari, Hervé le Clerc, cité avec Guillaume de Fougères, allié au comte, à la fondation de
Saint-Rion, et le premier mentionné à celle de Beauport. Hervé le Clerc fit plusieurs
donations à cette dernière abbaye, entre autres, de toute sa dîme de Tremelel-Goudelin, en
1220, dîme qui avait jadis été donnée par le comte Alain, lors de la fondation de Saint-Rion.
Dans ses dernières volontés, Mathilde fait d'importantes donations : tout d'abord à Beauport,
où elle élit sa sépulture, puis au clergé de Plouha, aux hôpitaux de cette paroisse et de
Lanvollon. Après le décès de Mathilde le Clerc, la seigneurie de Plouha revint au comte de
Goëlo, Henry d'Avaugour, fils d'Alain.
Au cours du XIIIème siècle, plusieurs terres de Plouha sont données à l'abbaye de Beauport
: Kerhuel (notée Kar Huel, en 1233), Kerurou, Kerbriand, Keringant, Port-Logot, Terlaouen,
Rugagal, au Cosquer, près de la chapelle de Kermaria-an-Isquit, près du "manoir" des
moines et de la "léproserie" de Plouha, etc..
La paroisse de Plouha, prieuré-cure de l'abbaye de Beauport, dépend du diocèse de Saint-
Brieuc et élit sa première municipalité le 6 mars 1790. Par l'ordonnance du 30 décembre
1829, la commune de Plouha cède à celle de Lanloup une fraction du village de Kerhuel.
Certains lieux-dits tels que Moulin-de-l'Abbaye, Mez-ar-Venech (le champ des moines),
Parc-an-Abbati (le champ de l'Abbaye) semblent confirmer la présence des moines. Le lieudit
Kergrist semble révéler la présence des Templiers ou des Hospitaliers de Saint-Jean de
Jérusalem.
Une ancienne léproserie est signalée au village de La Corderie (Ar Gordennerie).
L'ancienne paroisse de Plouha faisait partie du comté de Goëlo. Elle avait pour évêché et
pour ressort Saint-Brieuc, pour subdélégation Paimpol. La cure était présentée par l'abbé de
Beauport.
Un compte daté de 1330, de l'église métropolitaine de Tours, montre l'importance de ce
prieuré-cure qui payait alors 60 sols de redevance, la plus forte de tout l'archidiaconé de
Goello (ou Goëlo).
On rencontre les appellations suivantes : Ploeaza (en 1198), Eccl. de Ploaha (en 1202, en
1206), Par. de Ploaha (en 1230), Ploaza (en 1259, en 1267), Ploaha (vers 1330), Ploeza (en
1362), Ploehaha (en 1364), Ploeha, Ploaha (en 1428, lettres de Jean V, n° 1824), Ploeaza
(en 1453), Ploaha (en 1454, en 1480), Plouaya (en 1486), Ploha (en 1513), Plouaha (en
1536, en 1553, archives des Côtes d'Armor, 1E 2554), Plohac (en 1569) et Plouha dès 1579
(archives des Côtes d’Armor, 1E 2556).
Note : la commune de Plouha est formée des villages : Kerjoly, Bréhed, Kerhardy, le
Kerdreux, Kerlivio, Keruzau, ar Pradou, Camblac'h, Kerlevenez, Run-Garnot, Trévros,
Kerhuron, Kerougiel, Kerault, Port-Logot, Moguer, Harniou, Saint-Yves, Coray, Keroisel,
Keridouar, Beaugouyan, Saint-Bathélemy, Vieux-Lisandré, Lisandré, Kerohan, Lanloreque,
Kerdaniel, Kerlève, Lan-ar-Hor, Cozquer, Saint-Laurent, Guili-Furet, Barac'h, Kermaria, le
Run, Guern-Poul-Franc, Saint-Georges, Keradic, Rungreguen, Kerfave, Kerlohou, Kergoat,
Document trouvé sur : http://www.infobretagne.com/plouha.htm
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