Si jamais j’oublie tout ce qui s’est passé

Si jamais j’oublie tout ce qui s’est passé
Si j’oublie le visage de ces hommes épuisés
Avant que cet obus percute la tranchée, et va les décimer
Si j’oublie ces hommes enterrés vivants baïonnette au canon
Alors je n’ai plus à exister, renvoyez moi au front
Comment me regarder dans quelconques miroirs
Sans que mes poings les brisent, par haine et désespoir
« Non », j’envoie ce cri à leurs familles, « je ne les oublies pas » ceci est mon devoir
Si jamais j’oublie Indochine, Algérie, les plages de Normandie où des milliers ont péris
Mettez-moi une claque, afin que je retrouve la vie
Si j’oublie les camarades du Drakkar tous ces nombreux frangins
Qui n’ont pas eu le temps de se lever un matin
Alors ôtez moi donc la vie, que j’aille enfin les voir
« Non », j’envoie ce cri à leurs familles, « je ne les oublies pas » ceci est mon devoir
Si jamais je t’oublie toi le soldat de Corée, de Guyane, de Kolwezi
Du Liban, du Zaïre, du Tchad, de la Côte d’Ivoire ou de la Somalie
Frappez moi, retirez mes médailles, détruisez mon béret
Jamais leurs proches en face, je ne pourrai regarder
« Non », je ne vous oublierai, j’emporterai aux cieux dans mon cœur vos noms gravés
Si j’oublie mes frères tombés au Cambodge, en Irak, en Afghanistan ou en Ex-Yougoslavie
Réveillez-moi que je vous donne ma vie
Comment oublier le Golfe, Haïti, RCA, Egypte, Arabie, Congo, Gabon et Ruanda
« Au secours réveillez-moi », remettez moi au combat
Aux familles je le doit
Et si un jour j’oublie mes potes, que j’ai couverts du beau drapeau Français, tombés à Bouaké
Et mes frères tombés dans la vallée d’Uzbin, si je venais à les oublier
Et si un jour j’oubliai ceux du Mali de « Chammal » de « Barkhane » décimés
Mais jamais j’en survivrai, mais jamais je m’en relèverai
Dans ce texte, j’ai surement oublié un lieu où mes frères d’armes sont tombés
J’ai oublié les frères du feu et les frères de loi
Ne m’en veuillez pas ! j’ai la tête qui explose de penser à tout ça
Alors à vos commentaires, à vous de les citer, prenez le temps de les nommer
Pour que leurs proches ne les sentent pas oubliés !!!
Non je n’oublierai pas, et si cela venait un jour
Tuez-moi, en ne me lisant plus ! Privez-moi de votre amour
De vos « j’aime », de vos commentaires et de vos mercis
Si un jour j’oublie c’est que je les aurai rejoints au paradis !!!
Mais ne vous en faites pas, je vous enverrai en signe cette phrase pour vous en bas
« Tous ces héros d’en hauts, eux ne vous oublient pas » !!
Ils vous regardent vous, et demandent votre combat maintenant
En étant les garants du « non oubli » de leurs actes d’avants
Martinez
https://www.facebook.com/photo/?fbid=195091998663496&set=a.106999564139407

bonsoir ,

encore un magnifique texte, bien entendu vos copains de terrain comme vous ,vous ne pouvaient oublier les traumatismes vécus au cours des nombreuses missions .Mon ignorance pourrait rajouter que vous n'avez pas encore par chance souffert comme les américains "chair à canon depuis des années" Bien entendu comme tous les militaires de carrière ,Oui les missions de 6 mois citées dans vos poèmes restent des faits éprouvants ,affectant le corps et les chairs de vos camarades de toutes les armes .Comme beaucoup vous avez opté pour cette vie , je PENSE sans me tromper que celle ci doit encore vous manquer , vos souvenirs restent encore si intacts .J'ai un ami à la sortie de ma commune qui à "trainé son treillis" sur les mêmes terrains que vous ,mais dans les travaux du génie ,il n'en parle pas ,moi non plus d'ailleurs .Maintenant pour sortir de vos textes ,une question / ou avez appris à dessiner s'il vous plait ,cela m'interroge ,j'ai moi même dessiné pendant des années et je dois avouer que votre dernier dessin me surprend il est très bien fait .A bientot Patrick .

Thierry Marechal
Francois Lespace
. Je ne pense pas qu'il y ait matière à comparer les souffrances d'un Pays avec un autre.
Chaque Pays a eu sa part de malheurs et je ne pense pas qu'il est de bon aloi de parler de chance, pour nous, Soldats Francais, de ne pas avoir souffert plus qu'un autre Pays dans votre réponse à mon Frère d'Armes Jean-Louis.
Nous avons, comme vous le dites si bien " Nos copains de terrain", terme que je considère bien léger et audacieux de votre part de non Militaire, autant encaissé de traumatismes que tous nos Frères d'Armes, Américains et Étrangers sur tous les terrains de conflits, ce qui fait et a construit notre Solidarité Fraternelle indéfectible.
Voilà ma pensée et ma réponse à votre commentaire.

Francois Lespace
Thierry Marechal
Bonjour,
Je ne vais pas polémiquer sur votre réponse sachant que tout le monde à droit d’avoir son propre jugement et analyse .Je vais cependant si vous le permettez m’expliquer ,je suis un ancien engagé du génie ( 10 ans ) en Allemagne ,avec comme spécialité ,purificateur des eaux ,pompiers ,comptable ,armes spéciales et compagnie de combat .Je ne vais pas non plus vous convaincre avoir été sur un terrain de guerre ou maintien de la paix ,quoique en 1975 j’ai failli partir pour 6 mois au Tchad dans un camp de la légion pour mettre en place une station de purification des eaux ,mais voilà mon père à l’époque major au ministre de l’air ,ayant un bras avec des rallonges à bloqué mon départ .Pour occuper pendant mes 9 ans en Allemagne je passais 250 jours sur le terrain PAR AN ,montage de « portières » sur le Rhin ou des ponts bailey ,des manœuvres de tirs ,des stages commandos ,etc. …j’étais responsable dans un régiment , du matériel incendie de tous les engins ( vous pouvez me croire sur parole l’armée avait du souci à se faire avec l’état d’étanchéité des véhicules )…,et bâtiments militaires civil également .j’étais chef d’équipe en armes spéciales ,comme si cela ne suffisait pas, 2 fois par an nous avions des manœuvres »avec les allies »je peux vous dérouler des tas de faits qui pourraient vous surprendre ,je suppose que par respect envers jean louis je vais stopper là mon texte . vous êtes le premier à reprendre mes propos ,cela ne me dérange pas ,sachez tout de même que si j’avance des arguments ils viennent d’une certaine expérience ne serait que par la lecture .Au cours de mes stages « commando » j’ai rencontré des américains là également vous me croyez ou pas cela ne changera rien au passé ,mais si vous vous mettez à la place d’un jeune de 20 ans ,que vous avez en face de vous une montagne de muscles ,un sergent noir ,qui au cours d’un repas entre nous vous sort de sa poche un collier avec des oreilles séchées ,trophée d’un passé au vietnam cela vous marque en tant que jeune engagé .ou dans des villages allemands quand vous arrivez à 20 véhicules pour votre manœuvre ,que des jeunes ou moins jeunes pleurent à voir débarquer l’armée française ,ils se posent des questions ..
Désolé pour jean louis pour cet intermède .Monsieur je vous souhaite une bonne journée

Francois Lespace
pourquoi 9 ans ? j'étais un EVSP ( 1973)contrat maxi 5 ans ,si j'avais voulu au terme des 9 ans j'avais la possibilité d’intégrer la gendarmerie ( me retrouver dans la mobile ) je n'ai pas voulu je n'avais pas assez l'esprit militaire