Le fort de Douaumont, symbole de la tragédie de Verdun
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Le fort de Douaumont, symbole de la tragédie de Verdun
Le fort de Douaumont est, début 1916, la clef de voûte du réseau de fortifications de la région de Verdun. Sur la photographie du haut, prise cette même année, nous apercevons les structures du fort. Sur la photographie du bas, prise quelques mois plus tard, il ne reste rien. Des ruines, des morts et le néant : le fort de Douaumont a été presque totalement rasé
La photographie du haut est prise vraisemblablement en février 1915. À cette époque, l'armée française occupe les lieux. Mais en février 1916, l'attaque ennemie change la donne. Le 21 février, l'armée impériale allemande va conquérir en quelques jours à peine cette infrastructure pourtant vitale, point d’observation exceptionnel sur les alentours. Et les Allemands vont la conquérir facilement, sans véritable résistance française. Pire encore, c'est l'avant-garde allemande qui va se rendre maître de Douaumont, sans l'aide de soutien !
Dès le 26 février et la victoire allemande, l'artillerie française va bombarder chaque jour le fort de Douaumont, à l'aide de petits, moyens et gros calibres, dont notamment des canons-obusiers de 280 et de 370 mm. L'idée est simple : reprendre à tout prix ce fort, qui reste le symbole de la puissance française dans l'opinion publique.
Le 22 mai, l'armée française tente de reprendre possession du fort. Mais malgré quelques succès initiaux, la contre-attaque allemande balaie les troupes françaises, qui reculent. Des nouveaux bombardements quotidiens ont lieu. Rien que le 9 septembre 1916, jour d'une nouvelle attaque terrestre française, l'artillerie va tirer des centaines de projectiles, dont 108 obus de 400mm et 140 de 370 mm. En octobre, des cadences équivalentes sont observées, sans réussite majeure. Le fort devient, sous les coups de butoirs de l'armée française, un champ de ruines.
Et le 24 octobre, les Français se rendent enfin maître de Douaumont. Les abords et l'intérieur du fort ne sont qu'une succession ininterrompue d'entonnoirs de diverses dimensions, témoignages des terribles bombardements d'artillerie. Mais l'essentiel est ailleurs pour l'État-major français : c'est le retour au statu quo, le retour du symbole de la puissance française, et ce même si cette bataille a couté la vie de centaines de milliers d’hommes, tués ou blessés.
Mais le calvaire n'est pas terminé pour Douaumont : à leur tour, les Allemands vont bombarder le fort. Mais sans succès : Douaumont est et restera désormais français ! Une victoire. À n'importe quel prix. Celui du sang et de la jeunesse, française comme allemande.
Source : histoire-image.org & fortiffsere.fr
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