Histoire méconnue : Les animaux dans la 1ère Guerre Mondiale

Histoire méconnue : Les animaux dans la 1ère Guerre Mondiale
Aujourd'hui, nous avons choisi d'évoquer un sujet peu abordé, et pourtant très intéressant : l'utilisation des animaux par l'homme, à travers le premier conflit mondial. Notre article sera généraliste et la liste n'est pas exhaustive.

‍� Depuis le début de l’humanité, l’Homme n’a eu de cesse de domestiquer les animaux, de leur trouver une utilité dans leur vie : la chasse, la pêche, la guerre, la compagnie, l’élevage… Cet aspect est encore très marqué durant la 1ère Guerre Mondiale car les animaux sont essentiels dans une guerre.

En début de guerre, les chevaux servent à tracter les canons mais sont encore utilisés pour des charges de cavalerie. Il est donc essentiel de prendre soin de sa monture pour se battre au mieux. Voyant les pertes lors des charges de cavalerie face à des armes à feu comme les mitrailleuses, les cavaliers doivent progressivement laisser leurs chevaux pour se battre à pied, s’enterrer avec l’infanterie. Les chevaux servent alors au transport de pièces d’artillerie, de matériels, des hommes, à la liaison pour transmettre les ordres. On peut aussi citer l'emploi massif de mules, ou même de dromadaires, au Moyen-Orient. On estime que 14 Millions d'équidés ont participé au conflit (tout belligérants).

Un autre animal qui fut utilisé pour transmettre les ordres : le pigeon. Le pigeon voyageur a encore une place importante dans les transmissions. L’exemple type reste lors de l’encerclement du fort de Vaux, le 4 juin 1916. Le commandant Raynal, officier du fort de Vaux n’a plus de moyen téléphonique. Il utilise son dernier pigeon voyageur pour signaler l’encerclement. Le message contient la phrase suivante : « Nous tenons toujours mais nous subissons une attaque par les gaz et les fumées très dangereuse. Il y a urgence à nous dégager. Faites-nous donner de suite communication optique par Souville qui ne répond pas à mes appels. C’est mon dernier pigeon. Raynal. »
Le pigeon porteur du message s’envole du fort malgré la brume et les gaz asphyxiants. Il traverse le champ de bataille sous les tirs ennemis et arrive à la citadelle mourant mais en ayant rempli sa mission. Ce pigeon s’appelait Vaillant, il sera cité à l’ordre de la nation pour son acte ! Environ 60 000 pigeons voyageurs furent utilisés par les français.

Le rat a aussi une place importante dans la vie des poilus. Il était très peu apprécié et pour cause : il mangeait la nourriture des soldats, grignotait les cadavres, mordait les soldats dans leur sommeil… Il était essentiel de s’en débarrasser, si bien que des soldats se battaient pour les exterminer.

D’autres animaux encore comme les chats et les chiens servaient aussi de mascotte au sein des régiments. Ils étaient une compagnie qui remontait le moral, qui réconfortait, qui permettait de garder un lien avec le vivant, la nature, la vie… Certains chiens servaient à transporter des munitions, du ravitaillement et des ordres écrits. Ils ont aussi pu être utilisé pour retrouver des soldats ensevelis par les bombardements. On estime qu'environ 100 000 chiens furent utilisés par les différents belligérants durant le conflit.
Des chiens seront également décorés : On peut citer le chien "Satan", qui, durant la Bataille de Verdun, portera un message à la garnison du fort de Thiaumont en leur demandant de tenir un jour supplémentaire face à l'encerclement (le temps de l'arrivée de renforts), et sera blessé durant cette action.

Enfin, à titre d'anecdote insolite, on peut citer l'utilisation par les allemands d'une éléphante appelée "Jenny", qui servit au transport de matériel, et au débardage dans le Nord occupé de la France.
Mais ce ne fut pas la seule utilisation d'animaux exotiques : les troupes venant de pays lointains amenant chacun leurs mascottes : kangourou, antilope springbok, babouins, ou encore lions furent aperçus dans les tranchées !

Voici donc un hommage à tous les animaux qui ont facilité la vie des poilus, qui ont pu égayer leur vie au quotidien, sauver des soldats d’une mort certaine, remonter le moral, ou contribuer à l’effort de guerre à leur façon.

Sources :
- "10 choses à savoir sur les animaux de la Grande Guerre" - https://france3-regions.francetvinfo.fr/.../11-novembre...
- Geo Histoire, n°25
- "Bêtes de tranchées, héros silencieux" - https://www.parismatch.com/.../Guerre-de-14-Betes-de...
- "La Véritable Histoire de Jenny" - https://www.lavoixdunord.fr/.../la-veritable-histoire-de...

On estime qu'environ 100 000 chiens furent utilisés par les différents belligérants durant le conflit. Outre le fait de servir de mascotte ou de compagnons, certains chiens servaient à transporter des munitions, du ravitaillement et des ordres écrits. Ils ont aussi pu être utilisé pour retrouver des soldats ensevelis par les bombardements. D'autres enfin, servaient à retrouver les blessés (chiens sanitaires)

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a partir de ce lien suivent les autres photos


Des pigeons voyageurs sont dans une caisse, prêts à s'envoler pour transmettre les ordres. Environ 60 000 furent utilisés par les français durant le conflit.



Deux soldats allemands équipés de masque à gaz de type "Gummimaske" , ont équipé (ou ont essayé d'équiper) un âne avec ce même dispositif. (1916)


En 1915, un chat perché sur le fût d’un canon du cuirassé HMS "Queen Elizabeth" en est devenu la mascotte.



Des cuirassiers encadrant des prisonniers allemands en octobre 1914. En effet, on compte les dernières charges de la cavalerie française en ce début de première guerre mondiale.

(Colorisation Frédéric Duriez)




Ces soldats du 53ème RI viennent d'être relevés de la ligne de front, le 10 avril 1918, dans la Somme. Un chien les accompagne dans leur quotidien.

(Colorisation Frédéric Duriez)




Un soldat contemple un cheval mort (d'épuisement ?) près de Jonchery sur Vesle le 22 avril 1917

(Colorisation Frédéric Duriez)



Un poilu a tué un grand nombre de rats dans sa tranchée, il est accompagné d'un chien de compagnie.




L'éléphante Jenny transportant du bois à Felleries (front allemand, Nord de la France occupé) en 1915



Dans ce régiment australien engagé dans la 1ère guerre mondiale, un kangourou fait office de mascotte.