La combustion spontanée est-elle réelle ?

Vincent Person
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Master en Droit, Universités (Diplôme obtenu en 2015)

Au moins 200 cas de combustion humaine, dans le monde entier, ont déjà été reconnus et enregistrés, mais cela n'enlève rien à l'énigme que cela représente encore pour les médecins et autres spécialistes. Le plus intriguant, c'est que des siècles après que les premiers cas ont été rapportés et étudiés, il n'y a toujours pas d'explication concluante sur ce qui peut faire qu'une personne s'enflamme tout simplement.

Le premier cas de combustion humaine spontanée enregistré par la science s'est d'ailleurs produit en 1470. La victime était un Italien du nom de Polonus Vorstius, qui buvait du vin et qui, sorti de nulle part, s'est mis à vomir du feu. Les flammes n'ont alors pas mis longtemps à consumer son corps, à l'exception de ses pieds et de ses mains.

Dans la plupart des cas, le corps est presque entièrement incinéré, à l'exception des membres, mais l'environnement qui l'entoure ne donne également aucun signe que quelque chose de mal s'est produit, car seuls le sol sous le corps et le plafond, au-dessus de l'endroit où se trouvait la victime, sont généralement plus endommagés après une combustion humaine.

Aujourd'hui, la théorie la plus acceptée en matière de combustion humaine affirme que le corps humain peut subir un "effet de mèche". Cela signifie qu'une sorte d'étincelle externe, aussi petite soit-elle, comme un mégot de cigarette, par exemple, a le pouvoir de brûler suffisamment les vêtements pour atteindre la peau.

La peau humaine, à son tour, libère de la graisse, qui servirait de combustible pour le feu, un peu comme la cire d'une bougie. C'était la seule théorie sur la combustion humaine testée jusqu'à présent, et bien qu'elle ne soit pas largement acceptée, il a été prouvé que le corps humain possède suffisamment de graisse pour justifier la combustion elle-même. En outre, comme c'est dans la poitrine que se trouve la majeure partie de la graisse de notre corps, c'est la poitrine et les parties les plus proches de celle-ci qui brûlent en premier.