LE DERNIER VOYAGE DU PETIT TRAIN DES COTES DU NORD
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LE DERNIER VOYAGE DU PETIT TRAIN DES COTES DU NORD
Il y a des jours qui changent une vie.
Le 31 décembre 1956, c’est la vie de toute une partie du département qui bascule: le petit train des Côtes-du-Nord effectue son dernier voyage de Saint-Brieuc à Paimpol, puis de Paimpol à Saint-Brieuc. Michel Pinc se souvient de son ultime halte à Saint-Quay-Portrieux.
Plongé dans sa collection de cartes postales et de photos jaunies, fait un bond d’un tout petit peu plus de cinquante ans en arrière. Il est à la gare. «C‘est fou. Quand on voit les bâtiments des services techniques de la commune, ils n’ont pratiquement pas changé. Et pourtant, il manque quelque chose.» Sûrement, les trois voies d’aiguillage, la vieille locomotive Corpet Louvet, numérotée 40, quelques wagons de marchandises et une population affairée, toujours émerveillée par ce fameux « Tortillard » qui se dandine sur sa voie métrique.
L’écartement des rails du réseau d’état est de 1 ,435m en lâchant des escarbilles.
De ses entrailles toujours bondées, descendaient les Briochins et les Parisiens l’été. Les propriétaires de meublés étaient déjà là, la brouette prête à accueillir les monceaux de bagages. C’est lui qui, dès 1904, a démocratisé notre station balnéaire en facilitant la venue de tout un chacun. Les conducteurs de train et les ados de l’époque s’en souviennent bien: dans les côtes, on pouvait facilement y grimper en marche!
Plus que le prix du billet, c’est le jeu affectif qui comptait.
Tous les anciens Quinocéens doivent donc se souvenir de ce jour historique, le 31 décembre 1956.
La preuve qu’on l’aimait bien ce petit train. Il y avait la foule partout le long de la voie à Saint Quay-Portrieux. Le pauvre René Pleven qui avait décidé son arrêt, s‘est fait hué tout au long du trajet. Ils étaient nombreux les déjà « nostalgiques du petit train », massés sur le chemin du carrefour de la ville d’en haut à salue( le rond point de la France Libre aujourd’hui) à saluer de la main ou du chapeau , le tout dernier passage vers Kertugal.Aujourd’hui à part la mémoire des gens, les documents anciens et la foule de livres relatant son histoire, il n’y a quasiment plus de vestiges à Saint-Quay-Portrieux. Le plus grand d’entre tous, le viaduc du Ponto à Étables est tombé en 1987. Fort heureusement, la personnalité singulière du petit train des Côtes-du-Nord a su déchaîner la passion des collectionneurs. Qui ne possède pas chez soi ou chez un proche, une carte postale du Tortillard? …
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