De plus en plus de troubles psychosociaux en entreprise
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De plus en plus de troubles psychosociaux en entreprise
Publié le 12 janvier 2016
TRIBUNE D'EXPERTS |
GENERALI | Santé
Parce qu’ils sont de plus en plus présents dans la vie professionnelle, les troubles psychosociaux attirent l’attention des pouvoirs publics et des acteurs de la prévention (médecine du travail, service des ressources humaines, complémentaires santé…), qui s’attellent à lutter contre ce nouveau fléau.
C’est avant tout un enjeu de santé collective au sein de l’entreprise.
« Phénomène multiforme et plurifactoriel, les risques psychosociaux demeurent difficiles à identifier, alors même qu’ils sont très présents dans le monde du travail et qu’ils constituent, à ce titre, un enjeu majeur de santé publique », énonce dans un avis rendu en mai 2013 le Conseil économique, social et environnemental. Et cette instance de proposer une méthode pour les contrer : « dans l’entreprise, la prévention des risques psychosociaux doit s’inscrire dans une démarche d’ensemble qui touche à la gestion des ressources humaines, à l’organisation du travail et à la qualité des conditions de travail. Cette démarche doit être guidée par des principes d’action clairement affichés qui vont largement conditionner la santé et, plus généralement, la qualité de vie au travail. »
Les troubles psycho-sociaux peuvent revêtir diverses formes comme le harcèlement, les agressions et violences, le burn-out, voire même des suicides au travail et le plus répandu en est le stress, un des principaux problèmes de santé dans l’entreprise après les maux de dos et les troubles musculo-squelettiques. La loi oblige l’employeur à évaluer les risques auxquels sont soumis les salariés, y compris les risques psychosociaux dont le stress et à préserver la santé physique et mentale de ses collaborateurs.
« Il y a des signes précurseurs au burn-out », explique Christian Ouillet, directeur général de Vital Campus, cabinet spécialisé en prévention santé et sur les conditions de vie au travail, « si l’on se rend compte que des personnes sont à la dérive, il faut leur tendre la main ». A son avis, « les salariés ont tout intérêt à optimiser leur hygiène de vie. Ils seront ainsi en meilleure forme et auront une plus grande résistance face au stress ». Des professionnels spécialisés peuvent intervenir lors d’une démarche de prévention. A minima, ils sont indispensables pour établir un diagnostic approfondi du stress dans l’entreprise et ils peuvent proposer des solutions adaptées au cas de chaque entreprise car les facteurs de stress varient et sont perçus différemment. Dans telle entreprise comprenant 200 salariés, le stress s’est marqué par l’augmentation des plaintes, des manifestations anxieuses et des accidents du travail bénins. Au sein de cette association où travaillent 30 personnes, c’est le médecin du travail qui est à l’origine de la demande d’intervention car il entendait les salariés parler de problèmes de surcharge de travail, de dégradation relationnelle, de harcèlement de manière répétée et il lui était arrivé d’avoir des personnes en pleurs dans son bureau.
Selon une étude publiée en 2013 par la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques), le taux d'absentéisme des salariés exposés à des risques psychosociaux est trois fois plus élevé que la moyenne. Les employeurs doivent donc se saisir de cette problématique récente et inhérente à la vie collective de l’entreprise pour le bien de tous.
Eric Vétillard
Responsable de l’ANI chez Generali France
TRIBUNE D'EXPERTS |
GENERALI | Santé
Parce qu’ils sont de plus en plus présents dans la vie professionnelle, les troubles psychosociaux attirent l’attention des pouvoirs publics et des acteurs de la prévention (médecine du travail, service des ressources humaines, complémentaires santé…), qui s’attellent à lutter contre ce nouveau fléau.
C’est avant tout un enjeu de santé collective au sein de l’entreprise.
« Phénomène multiforme et plurifactoriel, les risques psychosociaux demeurent difficiles à identifier, alors même qu’ils sont très présents dans le monde du travail et qu’ils constituent, à ce titre, un enjeu majeur de santé publique », énonce dans un avis rendu en mai 2013 le Conseil économique, social et environnemental. Et cette instance de proposer une méthode pour les contrer : « dans l’entreprise, la prévention des risques psychosociaux doit s’inscrire dans une démarche d’ensemble qui touche à la gestion des ressources humaines, à l’organisation du travail et à la qualité des conditions de travail. Cette démarche doit être guidée par des principes d’action clairement affichés qui vont largement conditionner la santé et, plus généralement, la qualité de vie au travail. »
Les troubles psycho-sociaux peuvent revêtir diverses formes comme le harcèlement, les agressions et violences, le burn-out, voire même des suicides au travail et le plus répandu en est le stress, un des principaux problèmes de santé dans l’entreprise après les maux de dos et les troubles musculo-squelettiques. La loi oblige l’employeur à évaluer les risques auxquels sont soumis les salariés, y compris les risques psychosociaux dont le stress et à préserver la santé physique et mentale de ses collaborateurs.
« Il y a des signes précurseurs au burn-out », explique Christian Ouillet, directeur général de Vital Campus, cabinet spécialisé en prévention santé et sur les conditions de vie au travail, « si l’on se rend compte que des personnes sont à la dérive, il faut leur tendre la main ». A son avis, « les salariés ont tout intérêt à optimiser leur hygiène de vie. Ils seront ainsi en meilleure forme et auront une plus grande résistance face au stress ». Des professionnels spécialisés peuvent intervenir lors d’une démarche de prévention. A minima, ils sont indispensables pour établir un diagnostic approfondi du stress dans l’entreprise et ils peuvent proposer des solutions adaptées au cas de chaque entreprise car les facteurs de stress varient et sont perçus différemment. Dans telle entreprise comprenant 200 salariés, le stress s’est marqué par l’augmentation des plaintes, des manifestations anxieuses et des accidents du travail bénins. Au sein de cette association où travaillent 30 personnes, c’est le médecin du travail qui est à l’origine de la demande d’intervention car il entendait les salariés parler de problèmes de surcharge de travail, de dégradation relationnelle, de harcèlement de manière répétée et il lui était arrivé d’avoir des personnes en pleurs dans son bureau.
Selon une étude publiée en 2013 par la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques), le taux d'absentéisme des salariés exposés à des risques psychosociaux est trois fois plus élevé que la moyenne. Les employeurs doivent donc se saisir de cette problématique récente et inhérente à la vie collective de l’entreprise pour le bien de tous.
Eric Vétillard
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