L'auto-entreprise, une entreprise....
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L'auto-entreprise, une entreprise....
L'auto-entreprise, une entreprise comme une autre ?
Par Fabien Piliu | 08/09/2016, 18:00
LA TRIBUNE
Selon l'Insee, 17% des auto-entreneurs se lancent dans les activités techniques, 16% dans la construction. (Crédits : © Michaela Rehle / Reuters) Selon une étude de l'Insee, 54% des auto-entrepreneurs qui démarrent en font leur activité principale. On est loin du "travailler plus pour gagner plus".
Lancé en 2009, le régime de l'auto-entrepreneur a connu un succès foudroyant. Plus d'un million de personnes ont décidé de se lancer dans l'aventure de l'entrepreneuriat. Avec plus ou moins de succès. En effet, une majorité d'auto-entreprises ne réalise pas de chiffre d'affaires.
Selon une étude de l'Insee qui porte sur l'année 2014, 54% des auto-entrepreneurs qui démarrent réellement en font leur activité principale. On est loin du "travailler plus pour gagner plus", le slogan phare de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007 dont la concrétisation fut ce régime. Certes, dans l'esprit d'Hervé Novelli, le secrétaire d'Etat chargé des PME de l'époque, à l'origine de ce dispositif, l'auto-entreprise devait en effet constituer une première étape du développement classique d'une entreprise : TPE, PME, ETI, grands groupes. Mais il devait surtout permettre de se procurer un complément de revenu officiel, fiscalisé, tout en faisant la chasse au travail clandestin.
Une forme classique d'entreprise
Au regard de l'étude de l'Insee, l'auto-entreprise est donc devenue une forme classique d'entreprise pour ceux qui ont opté pour ce régime. Quelles sont les secteurs d'activité privilégiés ? L'Institut cite le commerce (19 %), les activités spécialisées, scientifiques et techniques (17 %) ainsi que la construction (16 %).
" Quand un auto-entrepreneur devient actif dans le commerce ou la construction, c'est/
près de deux fois sur trois à titre d'activité principale. La répartition par secteur des auto-entrepreneurs exerçant en activité de complément est très différente.
Elle est en effet dominée par les activités spécialisées, scientifiques et techniques (22 %), loin devant le commerce (13 %), la construction ou l'enseignement (9 %). Dans les arts, spectacles et activités récréatives, comme dans l'enseignement ou l'information-communication, plus de 55 % des auto-entrepreneurs actifs le sont à titre d'activité de complément", explique l'Institut.
Les chômeurs sont représentés en majorité
Qui sont-ils ? Parmi ceux qui font de leur projet leur activité principale, on trouve 42% de chômeurs et 24% de salariés. C'est assez logique. Pour une activité de complément, les proportions s'inversent , avec seulement 14 % de chômeurs contre 52 % de salariés du privé.
" Ainsi, deux catégories se distinguent : l'une cherche à assurer son propre emploi alors que l'autre cherche avant tout un complément de revenu. À cet égard, le profil des auto-entrepreneurs démarrant en activité principale ressemble davantage à celui des créateurs individuels classiques qu'à celui des auto-entrepreneurs en activité de complément", avance l'Insee.
Par Fabien Piliu | 08/09/2016, 18:00
LA TRIBUNE
Selon l'Insee, 17% des auto-entreneurs se lancent dans les activités techniques, 16% dans la construction. (Crédits : © Michaela Rehle / Reuters) Selon une étude de l'Insee, 54% des auto-entrepreneurs qui démarrent en font leur activité principale. On est loin du "travailler plus pour gagner plus".
Lancé en 2009, le régime de l'auto-entrepreneur a connu un succès foudroyant. Plus d'un million de personnes ont décidé de se lancer dans l'aventure de l'entrepreneuriat. Avec plus ou moins de succès. En effet, une majorité d'auto-entreprises ne réalise pas de chiffre d'affaires.
Selon une étude de l'Insee qui porte sur l'année 2014, 54% des auto-entrepreneurs qui démarrent réellement en font leur activité principale. On est loin du "travailler plus pour gagner plus", le slogan phare de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007 dont la concrétisation fut ce régime. Certes, dans l'esprit d'Hervé Novelli, le secrétaire d'Etat chargé des PME de l'époque, à l'origine de ce dispositif, l'auto-entreprise devait en effet constituer une première étape du développement classique d'une entreprise : TPE, PME, ETI, grands groupes. Mais il devait surtout permettre de se procurer un complément de revenu officiel, fiscalisé, tout en faisant la chasse au travail clandestin.
Une forme classique d'entreprise
Au regard de l'étude de l'Insee, l'auto-entreprise est donc devenue une forme classique d'entreprise pour ceux qui ont opté pour ce régime. Quelles sont les secteurs d'activité privilégiés ? L'Institut cite le commerce (19 %), les activités spécialisées, scientifiques et techniques (17 %) ainsi que la construction (16 %).
" Quand un auto-entrepreneur devient actif dans le commerce ou la construction, c'est/
près de deux fois sur trois à titre d'activité principale. La répartition par secteur des auto-entrepreneurs exerçant en activité de complément est très différente.
Elle est en effet dominée par les activités spécialisées, scientifiques et techniques (22 %), loin devant le commerce (13 %), la construction ou l'enseignement (9 %). Dans les arts, spectacles et activités récréatives, comme dans l'enseignement ou l'information-communication, plus de 55 % des auto-entrepreneurs actifs le sont à titre d'activité de complément", explique l'Institut.
Les chômeurs sont représentés en majorité
Qui sont-ils ? Parmi ceux qui font de leur projet leur activité principale, on trouve 42% de chômeurs et 24% de salariés. C'est assez logique. Pour une activité de complément, les proportions s'inversent , avec seulement 14 % de chômeurs contre 52 % de salariés du privé.
" Ainsi, deux catégories se distinguent : l'une cherche à assurer son propre emploi alors que l'autre cherche avant tout un complément de revenu. À cet égard, le profil des auto-entrepreneurs démarrant en activité principale ressemble davantage à celui des créateurs individuels classiques qu'à celui des auto-entrepreneurs en activité de complément", avance l'Insee.
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