Gainsbourg. Lise bien avant Bardot, Birkin...
Page 1 sur 1
Gainsbourg. Lise bien avant Bardot, Birkin...
VIDEO
Gainsbourg. Lise bien avant Bardot, Birkin...
http://dai.ly/x3vkxgu
[/url
Serge Gainsbourg nous a quittés il y a 25 ans, le 2 mars 1991, à l’âge de 62 ans. Au sein de sa ferme costarmoricaine, Lise Lévitsky, qui soufflera ses 90 bougies ce samedi, se souvient très bien du chanteur. Ils ont en effet été mariés, puis ils se sont séparés au bout de 10 ans de vie commune. « On a divorcé mais on n’a pas rompu… », prévient celle qui fut donc la première femme de « L’homme à la tête de chou ».
Mercredi, il est 16 h et Lise Lévitsky raccroche son téléphone. « Ce sont des amis qui viennent de m’appeler, explique-t-elle, la voix plutôt tonique. Pour le jour du 25e anniversaire de la mort de Lucien (le vrai prénom de Gainsbourg), ils sont allés au cimetière Montparnasse se recueillir sur sa tombe, laquelle était recouverte de fleurs blanches. Il adorait le blanc et particulièrement les fleurs blanches ».
Tout en caressant ses deux chats, Zazou et Poupée, l’octogénaire évoque sa première rencontre avec Gainsbourg. « C’était le 5 mars 1947 à l’Académie Montmartre, à Paris. On peignait et on dessinait des êtres humains vivants, des dames à poil ». Elle, elle est âgée 21 ans et lui, va avoir 19 ans. Elle tombe sous le charme. « Il était moche mais il avait une belle voix, une voix veloutée. Il n’arrêtait pas de me dire que ce que je faisais était laid et que c’était de la merde ».
La maîtresse jetée dans l’escalier
Ils se sont mariés le 3 novembre 1951 à la mairie du Mesnil-le-Roi (78). « On a vécu de bons moments, notamment quand on vivait tous les deux à la Scola Cantorum, à Saint-Germain-des-Prés, où il n’y avait que des artistes ou futurs artistes, comme Aimé Césaire, Édouard Glissant et Gainsbourg. Mon pire souvenir, c’est lorsqu’il m’a trompée la première fois. J’ai empoigné la femme et je l’ai sortie du lit, puis je l’ai jetée dans les escaliers. Heureusement qu’elle ne s’est rien cassée. C’est la seule fois de ma vie où j’ai été violente ».
Le chanteur collectionnera ensuite les conquêtes : Brigitte Bardot, Jane Birkin… « Si Marylin Monroe avait habité Paris, il l’aurait eue, elle aussi », sourit Lise Lévitsky. De leur union, un enfant a failli naître. « Quand j’étais enceinte, je suis tombée un jour dans l’escalier et je l’ai perdu », raconte-t-elle, le visage traversé par l’émotion.
Le 9 octobre 1957, c’est la séparation. « Le jour de notre divorce, nous avons décidé de fêter notre rupture. Nous avons alors acheté une bouteille de champagne et nous avons été à l’hôtel Madison, à Saint-Germain-des-Prés. Après l’avoir bue, on a fait un mariage gitan : il a brisé la bouteille et on s’est tailladé la main afin d’échanger nos sangs ».
Il lui téléphone le matin de sa mort
« On a divorcé mais on n’a pas rompu, tient-elle à préciser. On a ainsi continué à se voir… ». Elle devient alors sa maîtresse, sa confidente… « Je suis restée dans l’ombre, car si on avait annoncé qu’on avait été marié, on n’aurait plus pu se voir discrètement ». Lise Lévitsky n’a jamais eu de contact avec la famille du chanteur. « Elle m’en a peut-être voulu d’être réapparue sur scène le jour de son enterrement ».
« Le matin de sa mort (il avait 62 ans), il m’a téléphoné pour me dire qu’il ne voulait pas mourir, se souvient-elle. Il m’a suppliée de venir le voir mais je lui ai dit que j’étais en Bretagne et que je ne pouvais pas me déplacer. Il est mort après avoir très bien vécu, en brûlant la chandelle par les deux bouts, comme on dit. L’année de notre divorce, je buvais comme lui, une bouteille de whisky par jour et au goulot. À présent, l’alcool, c’est fini. Je bois désormais beaucoup d’eau froide ».
Depuis bientôt 30 ans, elle vit au fin fond de la campagne costarmoricaine, à L’Hermitage-Lorge. « Je suis venue ici car je passais toutes mes vacances à Ploumanac’h (22). J’avais également beaucoup d’amis dans le coin mais ils sont tous morts ».
« Élisa » écrite pour elle
« Aujourd’hui, poursuit-elle, je ne fais rien. Je ne vois quasiment plus. Je ne peux donc plus lire. Heureusement que j’ai des livres sur CD. J’écoute aussi la télévision. Bref, j’ai une vie de vieux ». Parfois, les chansons de son ancien mari rythment ses journées. Sa préférée ? « " Sous le soleil exactement ", mais je ne sais pas pourquoi, répond-elle. Il a écrit des chansons pour moi, comme " Élisa " (*). C’est vrai que je lui cherchais souvent des poux. Il en a aussi écrit contre moi, comme " L’amour à la papa ", car je l’emmerdais. Au début, je voulais qu’il peigne et lui voulait continuer à écrire des chansons ».
Lise Lévitsky avait conservé des lettres que lui avait écrites Serge Gainsbourg. Elle les avait confiées à un journaliste, désireux d’écrire un livre, mais l’ouvrage en question n’est jamais paru et les lettres ne lui ont jamais été restituées. Chez elle, les années gainsbouriennes ne sont évoquées que par un seul objet, un cadre contenant deux photos : l’une où elle pose sur un balcon et une autre où figure le chanteur. Le regard un brin ailleurs, elle songe à lui : « Je l’ai aimé et je l’aime encore ».
* Elle se prénomme Élizabeth mais elle préfère Lise. « Élizabeth, c’était du temps où j’étais en où j’étais en pension à Lannion (22) », dit-elle.
Les paroles d’« Elisa », chanson écrite pour Lise Lévitsky
Elisa, Elisa
Elisa saute-moi au cou
Elisa, Elisa
Elisa cherche-moi des poux,
Enfonce bien tes ongles,
Et tes doigts délicats
Dans la jungle
De mes cheveux Lisa
Elisa, Elisa
Elisa saute-moi au cou
Elisa, Elisa
Elisa cherche-moi des poux,
Fais-moi quelques anglaises,
Et la raie au milieu
On a treize
Quatorze ans à nous deux
Elisa, Elisa
Elisa les autr's on s'en fout,
Elisa, Elisa
Elisa rien que toi, moi, nous
Tes vingt ans, mes quarante
Si tu crois que cela
Me tourmente
Ah non vraiment Lisa
Elisa, Elisa
Elisa saute-moi au cou Elisa, Elisa
Elisa cherche-moi des poux,
Enfonce bien tes ongles,
Et tes doigts délicats
Dans la jungle
De mes cheveux Lisa
http://www.letelegramme.fr/musique/gainsbourg-lise-bien-avant-bardot-birkin-03-03-2016-10979172.php#closePopUp
Gainsbourg. Lise bien avant Bardot, Birkin...
http://dai.ly/x3vkxgu
[/url
Serge Gainsbourg nous a quittés il y a 25 ans, le 2 mars 1991, à l’âge de 62 ans. Au sein de sa ferme costarmoricaine, Lise Lévitsky, qui soufflera ses 90 bougies ce samedi, se souvient très bien du chanteur. Ils ont en effet été mariés, puis ils se sont séparés au bout de 10 ans de vie commune. « On a divorcé mais on n’a pas rompu… », prévient celle qui fut donc la première femme de « L’homme à la tête de chou ».
Mercredi, il est 16 h et Lise Lévitsky raccroche son téléphone. « Ce sont des amis qui viennent de m’appeler, explique-t-elle, la voix plutôt tonique. Pour le jour du 25e anniversaire de la mort de Lucien (le vrai prénom de Gainsbourg), ils sont allés au cimetière Montparnasse se recueillir sur sa tombe, laquelle était recouverte de fleurs blanches. Il adorait le blanc et particulièrement les fleurs blanches ».
Tout en caressant ses deux chats, Zazou et Poupée, l’octogénaire évoque sa première rencontre avec Gainsbourg. « C’était le 5 mars 1947 à l’Académie Montmartre, à Paris. On peignait et on dessinait des êtres humains vivants, des dames à poil ». Elle, elle est âgée 21 ans et lui, va avoir 19 ans. Elle tombe sous le charme. « Il était moche mais il avait une belle voix, une voix veloutée. Il n’arrêtait pas de me dire que ce que je faisais était laid et que c’était de la merde ».
La maîtresse jetée dans l’escalier
Ils se sont mariés le 3 novembre 1951 à la mairie du Mesnil-le-Roi (78). « On a vécu de bons moments, notamment quand on vivait tous les deux à la Scola Cantorum, à Saint-Germain-des-Prés, où il n’y avait que des artistes ou futurs artistes, comme Aimé Césaire, Édouard Glissant et Gainsbourg. Mon pire souvenir, c’est lorsqu’il m’a trompée la première fois. J’ai empoigné la femme et je l’ai sortie du lit, puis je l’ai jetée dans les escaliers. Heureusement qu’elle ne s’est rien cassée. C’est la seule fois de ma vie où j’ai été violente ».
Le chanteur collectionnera ensuite les conquêtes : Brigitte Bardot, Jane Birkin… « Si Marylin Monroe avait habité Paris, il l’aurait eue, elle aussi », sourit Lise Lévitsky. De leur union, un enfant a failli naître. « Quand j’étais enceinte, je suis tombée un jour dans l’escalier et je l’ai perdu », raconte-t-elle, le visage traversé par l’émotion.
Le 9 octobre 1957, c’est la séparation. « Le jour de notre divorce, nous avons décidé de fêter notre rupture. Nous avons alors acheté une bouteille de champagne et nous avons été à l’hôtel Madison, à Saint-Germain-des-Prés. Après l’avoir bue, on a fait un mariage gitan : il a brisé la bouteille et on s’est tailladé la main afin d’échanger nos sangs ».
Il lui téléphone le matin de sa mort
« On a divorcé mais on n’a pas rompu, tient-elle à préciser. On a ainsi continué à se voir… ». Elle devient alors sa maîtresse, sa confidente… « Je suis restée dans l’ombre, car si on avait annoncé qu’on avait été marié, on n’aurait plus pu se voir discrètement ». Lise Lévitsky n’a jamais eu de contact avec la famille du chanteur. « Elle m’en a peut-être voulu d’être réapparue sur scène le jour de son enterrement ».
« Le matin de sa mort (il avait 62 ans), il m’a téléphoné pour me dire qu’il ne voulait pas mourir, se souvient-elle. Il m’a suppliée de venir le voir mais je lui ai dit que j’étais en Bretagne et que je ne pouvais pas me déplacer. Il est mort après avoir très bien vécu, en brûlant la chandelle par les deux bouts, comme on dit. L’année de notre divorce, je buvais comme lui, une bouteille de whisky par jour et au goulot. À présent, l’alcool, c’est fini. Je bois désormais beaucoup d’eau froide ».
Depuis bientôt 30 ans, elle vit au fin fond de la campagne costarmoricaine, à L’Hermitage-Lorge. « Je suis venue ici car je passais toutes mes vacances à Ploumanac’h (22). J’avais également beaucoup d’amis dans le coin mais ils sont tous morts ».
« Élisa » écrite pour elle
« Aujourd’hui, poursuit-elle, je ne fais rien. Je ne vois quasiment plus. Je ne peux donc plus lire. Heureusement que j’ai des livres sur CD. J’écoute aussi la télévision. Bref, j’ai une vie de vieux ». Parfois, les chansons de son ancien mari rythment ses journées. Sa préférée ? « " Sous le soleil exactement ", mais je ne sais pas pourquoi, répond-elle. Il a écrit des chansons pour moi, comme " Élisa " (*). C’est vrai que je lui cherchais souvent des poux. Il en a aussi écrit contre moi, comme " L’amour à la papa ", car je l’emmerdais. Au début, je voulais qu’il peigne et lui voulait continuer à écrire des chansons ».
Lise Lévitsky avait conservé des lettres que lui avait écrites Serge Gainsbourg. Elle les avait confiées à un journaliste, désireux d’écrire un livre, mais l’ouvrage en question n’est jamais paru et les lettres ne lui ont jamais été restituées. Chez elle, les années gainsbouriennes ne sont évoquées que par un seul objet, un cadre contenant deux photos : l’une où elle pose sur un balcon et une autre où figure le chanteur. Le regard un brin ailleurs, elle songe à lui : « Je l’ai aimé et je l’aime encore ».
* Elle se prénomme Élizabeth mais elle préfère Lise. « Élizabeth, c’était du temps où j’étais en où j’étais en pension à Lannion (22) », dit-elle.
Les paroles d’« Elisa », chanson écrite pour Lise Lévitsky
Elisa, Elisa
Elisa saute-moi au cou
Elisa, Elisa
Elisa cherche-moi des poux,
Enfonce bien tes ongles,
Et tes doigts délicats
Dans la jungle
De mes cheveux Lisa
Elisa, Elisa
Elisa saute-moi au cou
Elisa, Elisa
Elisa cherche-moi des poux,
Fais-moi quelques anglaises,
Et la raie au milieu
On a treize
Quatorze ans à nous deux
Elisa, Elisa
Elisa les autr's on s'en fout,
Elisa, Elisa
Elisa rien que toi, moi, nous
Tes vingt ans, mes quarante
Si tu crois que cela
Me tourmente
Ah non vraiment Lisa
Elisa, Elisa
Elisa saute-moi au cou Elisa, Elisa
Elisa cherche-moi des poux,
Enfonce bien tes ongles,
Et tes doigts délicats
Dans la jungle
De mes cheveux Lisa
http://www.letelegramme.fr/musique/gainsbourg-lise-bien-avant-bardot-birkin-03-03-2016-10979172.php#closePopUp
Dernière édition par Admin le Jeu 25 Jan - 22:52, édité 2 fois
Re: Gainsbourg. Lise bien avant Bardot, Birkin...
Un portrait de Gainsbourg du temps ou je dessinais .....( 480 portraits environ )
quelques exemples...https://www.facebook.com/patrick.trike/media_set?set=a.2653802551161.2121220.1438725707&type=3
quelques exemples...https://www.facebook.com/patrick.trike/media_set?set=a.2653802551161.2121220.1438725707&type=3
Sujets similaires
» BIEN AVANT LES PYRAMIDES ÉGYPTIENNES
» Bien avant la Renaissance, la cuisine du Moyen Age est simple,
» Les fourmis ont inventé le congé maladie bien avant l’homme
» Paris : les voitures d’avant 1997 seront bien interdites de circulation à partir du 1er juillet
» Jane Birkin. Landéda, son havre de paix
» Bien avant la Renaissance, la cuisine du Moyen Age est simple,
» Les fourmis ont inventé le congé maladie bien avant l’homme
» Paris : les voitures d’avant 1997 seront bien interdites de circulation à partir du 1er juillet
» Jane Birkin. Landéda, son havre de paix
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum