Retraite complémentaire, mode d'emploi
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Retraite complémentaire, mode d'emploi
Retraite complémentaire, mode d'emploi
Par L'Entreprise.com avec AFP, publié le 17/02/2015 à 11:21, mis à jour à 12:03
Alors que les négociations autour du redressement de l'Agirc et de l'Arrco commencent ce 17 février, le point sur les spécificités des régimes de retraite complémentaire, qui permettent aux retraités du privé d'améliorer leur pension de base.
Une nouvelle réforme du système de retraite complémentaire s'amorçe. Tous les salariés du secteur privé -- agriculture, commerce, industrie et services --, soit plus de 18 millions de personnes en 2013, et leurs employeurs cotisent de manière obligatoire à l'Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés). Parmi eux, les cadres cotisent en plus à l'Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres) et perçoivent le moment venu la retraite des cadres
Les retraites complémentaires viennent, comme leur nom l'indique, en complément de la retraite du régime général (retraite de base). Elles étaient versées en 2013 à près de 12 millions de retraités, représentant 25% des dépenses vieillesse.
Concrètement, un non-cadre rémunéré 2.160 euros bruts percevra 1.320 euros de retraite: 960 euros au titre de sa retraite de base, 360 euros de la retraite complémentaire. La part de la retraite complémentaire représente en moyenne plus de 25% de la pension globale (données de la Cour des comptes). A l'Agirc, cette part dépasse 50%. Le cadre rémunéré au niveau du salaire moyen (5.400 euros bruts), percevra 1.370 de retraite de base, 1.400 euros des régimes complémentaires.
Les spécificités des retraites complémentaires
Comme celles du régime général ce sont des retraites par répartition (les cotisations des actifs servent à payer les pensions des retraités). Cependant, elles ne sont pas comptées en trimestres mais en points. Ces points s'accumulent tout au long de la carrière, même si le salarié change d'employeur. Le nombre total de points, obtenus en fin de carrière, donnera le montant annuel de la retraite. Autre particularité: ces régimes sont gérés non par une caisse publique mais de façon paritaire par le patronat et les syndicats qui engagent régulièrement des négociations difficiles. Les régimes sont gérés au sein de groupes de protection sociale.
Le calcul des points
Pour déterminer le nombre de points, il faut multiplier l'assiette des cotisations par le taux d'acquisition des points, et diviser le tout par le prix d'achat du point Arrco et Agirc. A l'âge de la retraite, le salarié touche une pension dont le montant dépend du nombre de points Arrco et Agirc qu'il a accumulés. Ce total de points sera multiplié par la valeur du point de ces deux régimes telle que fixée l'année de son départ par les partenaires sociaux.
La corrélation entre ce que cotise le salarié (et son employeur) et ce qu'il touchera à la retraite
Elle n'est pas tout à fait stricte. Le nombre de points acquis ne correspond pas à la totalité de la cotisation. Par exemple pour 125 euros de cotisation ponctionnés sur le salaire brut, seuls 100 euros génèrent des droits. Les cotisations des régimes complémentaires sont en effet calculées via deux taux différents. Le premier, appelé "taux contractuel" ou "taux d'acquisition des points" ouvre des droits: plus on cotise, plus on engrange de points, plus la retraite sera élevée. Le second, dit "taux d'appel", n'ouvre en revanche pas de droits : même si on cotise plus, la pension ne sera pas plus élevée, ce qui permet de remplir les caisses des régimes.
Dans les négociations précédentes, les syndicats avaient obtenu une hausse du taux dit "contractuel" pour 2014 et 2015 quand le patronat suggérait une hausse du taux d'appel. Dans les discussions qui s'ouvrent mardi, toutes les possibilités seront passées au crible pour assurer la pérennité des régimes Agirc-Arrco.
http://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/droit-travail/retraite-complementaire-mode-d-emploi_1652280.html#xtor=CS3-5075
Par L'Entreprise.com avec AFP, publié le 17/02/2015 à 11:21, mis à jour à 12:03
Alors que les négociations autour du redressement de l'Agirc et de l'Arrco commencent ce 17 février, le point sur les spécificités des régimes de retraite complémentaire, qui permettent aux retraités du privé d'améliorer leur pension de base.
Une nouvelle réforme du système de retraite complémentaire s'amorçe. Tous les salariés du secteur privé -- agriculture, commerce, industrie et services --, soit plus de 18 millions de personnes en 2013, et leurs employeurs cotisent de manière obligatoire à l'Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés). Parmi eux, les cadres cotisent en plus à l'Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres) et perçoivent le moment venu la retraite des cadres
Les retraites complémentaires viennent, comme leur nom l'indique, en complément de la retraite du régime général (retraite de base). Elles étaient versées en 2013 à près de 12 millions de retraités, représentant 25% des dépenses vieillesse.
Concrètement, un non-cadre rémunéré 2.160 euros bruts percevra 1.320 euros de retraite: 960 euros au titre de sa retraite de base, 360 euros de la retraite complémentaire. La part de la retraite complémentaire représente en moyenne plus de 25% de la pension globale (données de la Cour des comptes). A l'Agirc, cette part dépasse 50%. Le cadre rémunéré au niveau du salaire moyen (5.400 euros bruts), percevra 1.370 de retraite de base, 1.400 euros des régimes complémentaires.
Les spécificités des retraites complémentaires
Comme celles du régime général ce sont des retraites par répartition (les cotisations des actifs servent à payer les pensions des retraités). Cependant, elles ne sont pas comptées en trimestres mais en points. Ces points s'accumulent tout au long de la carrière, même si le salarié change d'employeur. Le nombre total de points, obtenus en fin de carrière, donnera le montant annuel de la retraite. Autre particularité: ces régimes sont gérés non par une caisse publique mais de façon paritaire par le patronat et les syndicats qui engagent régulièrement des négociations difficiles. Les régimes sont gérés au sein de groupes de protection sociale.
Le calcul des points
Pour déterminer le nombre de points, il faut multiplier l'assiette des cotisations par le taux d'acquisition des points, et diviser le tout par le prix d'achat du point Arrco et Agirc. A l'âge de la retraite, le salarié touche une pension dont le montant dépend du nombre de points Arrco et Agirc qu'il a accumulés. Ce total de points sera multiplié par la valeur du point de ces deux régimes telle que fixée l'année de son départ par les partenaires sociaux.
La corrélation entre ce que cotise le salarié (et son employeur) et ce qu'il touchera à la retraite
Elle n'est pas tout à fait stricte. Le nombre de points acquis ne correspond pas à la totalité de la cotisation. Par exemple pour 125 euros de cotisation ponctionnés sur le salaire brut, seuls 100 euros génèrent des droits. Les cotisations des régimes complémentaires sont en effet calculées via deux taux différents. Le premier, appelé "taux contractuel" ou "taux d'acquisition des points" ouvre des droits: plus on cotise, plus on engrange de points, plus la retraite sera élevée. Le second, dit "taux d'appel", n'ouvre en revanche pas de droits : même si on cotise plus, la pension ne sera pas plus élevée, ce qui permet de remplir les caisses des régimes.
Dans les négociations précédentes, les syndicats avaient obtenu une hausse du taux dit "contractuel" pour 2014 et 2015 quand le patronat suggérait une hausse du taux d'appel. Dans les discussions qui s'ouvrent mardi, toutes les possibilités seront passées au crible pour assurer la pérennité des régimes Agirc-Arrco.
http://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/droit-travail/retraite-complementaire-mode-d-emploi_1652280.html#xtor=CS3-5075
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