Qui est cet ado de 14 ans qui veut être gouverneur aux USA ?
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Qui est cet ado de 14 ans qui veut être gouverneur aux USA ?
mardi 14 août 2018 ouest france
Il n’a pas encore l’âge de conduire ni de boire et pourtant Ethan Sonneborn, 14 ans, est un candidat très sérieux à l’élection du gouverneur de l’État américain du Vermont. Portrait d’un jeune homme précoce, travailleur et ambitieux.
Ethan Sonneborn n’a jamais été élu, si l’on oublie son bref passage au conseil dse élèves de l’école primaire de Bristol. Son unique expérience dans le monde du travail a été de tondre la pelouse de ses voisins. Et il n’a même jamais voté lors d’une élection, puisqu’il n’a que 14 ans et n’est donc pas légalement autorisé à le faire avant quatre ans.
Et pourtant, bien qu’il ne soit encore qu’un adolescent, Ethan Sonneborn est candidat à la gouvernance de l’État du Vermont, dans l’extrême nord-est des États-Unis. Et il ne compte pas laisser son âge être un obstacle pour lui.
Ce mardi, les habitants du Vermont voteront lors d’élections primaires pour désigner un ou une candidat(e) démocrate, qui affrontera en octobre au deuxième tour le candidat du parti républicain pour devenir gouverneur de cet État. Et sur le bulletin de vote du jour, figure le nom d’Ethan Sonneborn.
Tout est parti d’un devoir d’école
Le jeune homme a lancé sa campagne électorale en septembre 2017, avec un communiqué de presse, un site web et tous les réseaux sociaux nécessaires.
« Ce qui m’a poussé à me présenter, ce sont les manifestations à Charlottesville en août cette année-là. C’était la première fois que j’ai réalisé qu’une nouvelle génération de leaders politiques pouvait faire mieux que les personnes actuellement au pouvoir », explique-t-il au journal alternatif du Vermont, Seven Days.
Mais l’idée avait germé dans son esprit avant cela. Au printemps 2017, l’adolescent travaille sur un devoir sur les droits et les devoirs des citoyens pour son cours d’éducation civique de 5e, quand il découvre une petite particularité constitutionnelle. Le Vermont est l’unique État américain avec le Kansas à ne pas avoir délimité clairement un âge minimum pour les candidats au poste de gouverneur.
Après avoir « pesé le pour et le contre », Ethan décide d’annoncer à sa famille son intention : se présenter comme candidat aux élections de 2018.
De prime abord, ses parents ne sont pas convaincus. Le père du garçon, informaticien, se dit « politiquement agnostique » et vote rarement. Après les avoir persuadés de la légalité de la chose, il obtient leur approbation. Sa famille l’aide même durant l’année scolaire à organiser des rencontres avec les habitants de Bristol et d’ailleurs, de potentiels électeurs.
L’intérêt du candidat précoce pour la politique remonte à plus longtemps encore. Cette passion est née quand il avait 5 ans et qu’il a pour la première fois posée les yeux sur un livre d’histoire américaine lors d’une vente de garage. « En lisant ce livre, j’ai été fasciné par les personnes qui ont été capable de créer des coalitions. Capables de faire travailler ensemble des personnes que tout oppose a priori pour atteindre un but commun », se rappelle-t-il.
Le garçon cite en exemple, parmi ses héros, l’ancien ministre de la justice Robert Kennedy, mais aussi le candidat démocrate socialiste à la présidentielle de 2016 et sénateur du Vermont, Bernie Sanders, ou encore l’ancien président Barack Obama.
Une campagne de longue haleine
Depuis la fin de l’année scolaire en juin, Ethan estime qu’il passe six à sept heures par jours dans la rue et dans des commerces, à faire du porte-à-porte, pour sa campagne électorale. Avec ses parents comme chauffeurs, et ses camarades de classe comme employés de campagne, il parcourt l’État pour discuter avec ses possibles futurs électeurs, mais aussi avec les journalistes de CNN, du Washington Post ou du Boston Globe venu couvrir sa campagne étonnante.
Comparé à ses opposants, il n’a pas levé énormément d’argent, 1 700 dollars tout au plus. Mais il a réussi à faire entendre sa voix assez fort pour obtenir le nombre de signatures nécessaires, qui ont fait de lui un candidat sérieux à l’élection primaire démocrate.
Cet été, il a participé à deux débats, un télévisé et un radiophonique, contre les trois autres candidats démocrates. « Si l’an dernier on m’avait dit que je serais quelqu’un en mesure d’influencer le récit politique du Vermont, j’aurais dit : vous êtes fou, s’amuse-t-il. Je m’y suis habitué maintenant, même si ça me semble encore surréaliste que mes communiqués soient couverts dans la presse… »
Ethan Sonneborn et les trois autres candidats démocrates. (Photo : capture d’écran NBC5)
Dans ses interventions auprès des médias, le journal Seven Days remarque que le garçon au léger zozotement ne pratique pas la langue de bois ou les phrases toutes faites. Après une question, il réfléchit avant de répondre de façon prudente mais assurée
Interrogé sur son âge lors du plus récent débat, il répond : « Je pense que les habitants du Vermont devraient me prendre au sérieux parce que mes idées sont progressistes et concrètes. Le fait que j’aie 14 ans est secondaire. »
La plateforme internet d’Ethan Sonneborn est on ne peut plus sérieuse. Il y aborde de nombreuses thématiques, comme le développement économique rural, le salaire minimum, l’accès à l’eau potable, ou des lois pour encadrer le port des armes à feu.
Les résultats des élections primaires du pari démocrate du Vermont seront annoncés dans la soirée de mardi à mercredi. S’il passe cette première étape, l’adolescent pourrait être confronté à Phil Scott, le gouverneur républicain sortant, très aimé de la population.
Un dernier obstacle
Et si Ethan venait à battre l’ancien gouverneur, il pourrait lui rester un obstacle non-négligeable à surmonter avant d’entrer en poste : les lois étatiques et fédérales encadrant le travail des enfants. Il est en effet interdit pour un jeune de 14 ans de travailler plus de 3 heures par jour durant l’année scolaire.
« Oui, c’est définitivement quelque chose à prendre en considération, médite le jeune homme. Il va falloir que je me penche là-dessus… Nous verrons le moment venu. »
Il n’a pas encore l’âge de conduire ni de boire et pourtant Ethan Sonneborn, 14 ans, est un candidat très sérieux à l’élection du gouverneur de l’État américain du Vermont. Portrait d’un jeune homme précoce, travailleur et ambitieux.
Ethan Sonneborn n’a jamais été élu, si l’on oublie son bref passage au conseil dse élèves de l’école primaire de Bristol. Son unique expérience dans le monde du travail a été de tondre la pelouse de ses voisins. Et il n’a même jamais voté lors d’une élection, puisqu’il n’a que 14 ans et n’est donc pas légalement autorisé à le faire avant quatre ans.
Et pourtant, bien qu’il ne soit encore qu’un adolescent, Ethan Sonneborn est candidat à la gouvernance de l’État du Vermont, dans l’extrême nord-est des États-Unis. Et il ne compte pas laisser son âge être un obstacle pour lui.
Ce mardi, les habitants du Vermont voteront lors d’élections primaires pour désigner un ou une candidat(e) démocrate, qui affrontera en octobre au deuxième tour le candidat du parti républicain pour devenir gouverneur de cet État. Et sur le bulletin de vote du jour, figure le nom d’Ethan Sonneborn.
Tout est parti d’un devoir d’école
Le jeune homme a lancé sa campagne électorale en septembre 2017, avec un communiqué de presse, un site web et tous les réseaux sociaux nécessaires.
« Ce qui m’a poussé à me présenter, ce sont les manifestations à Charlottesville en août cette année-là. C’était la première fois que j’ai réalisé qu’une nouvelle génération de leaders politiques pouvait faire mieux que les personnes actuellement au pouvoir », explique-t-il au journal alternatif du Vermont, Seven Days.
Mais l’idée avait germé dans son esprit avant cela. Au printemps 2017, l’adolescent travaille sur un devoir sur les droits et les devoirs des citoyens pour son cours d’éducation civique de 5e, quand il découvre une petite particularité constitutionnelle. Le Vermont est l’unique État américain avec le Kansas à ne pas avoir délimité clairement un âge minimum pour les candidats au poste de gouverneur.
Après avoir « pesé le pour et le contre », Ethan décide d’annoncer à sa famille son intention : se présenter comme candidat aux élections de 2018.
De prime abord, ses parents ne sont pas convaincus. Le père du garçon, informaticien, se dit « politiquement agnostique » et vote rarement. Après les avoir persuadés de la légalité de la chose, il obtient leur approbation. Sa famille l’aide même durant l’année scolaire à organiser des rencontres avec les habitants de Bristol et d’ailleurs, de potentiels électeurs.
L’intérêt du candidat précoce pour la politique remonte à plus longtemps encore. Cette passion est née quand il avait 5 ans et qu’il a pour la première fois posée les yeux sur un livre d’histoire américaine lors d’une vente de garage. « En lisant ce livre, j’ai été fasciné par les personnes qui ont été capable de créer des coalitions. Capables de faire travailler ensemble des personnes que tout oppose a priori pour atteindre un but commun », se rappelle-t-il.
Le garçon cite en exemple, parmi ses héros, l’ancien ministre de la justice Robert Kennedy, mais aussi le candidat démocrate socialiste à la présidentielle de 2016 et sénateur du Vermont, Bernie Sanders, ou encore l’ancien président Barack Obama.
Une campagne de longue haleine
Depuis la fin de l’année scolaire en juin, Ethan estime qu’il passe six à sept heures par jours dans la rue et dans des commerces, à faire du porte-à-porte, pour sa campagne électorale. Avec ses parents comme chauffeurs, et ses camarades de classe comme employés de campagne, il parcourt l’État pour discuter avec ses possibles futurs électeurs, mais aussi avec les journalistes de CNN, du Washington Post ou du Boston Globe venu couvrir sa campagne étonnante.
Comparé à ses opposants, il n’a pas levé énormément d’argent, 1 700 dollars tout au plus. Mais il a réussi à faire entendre sa voix assez fort pour obtenir le nombre de signatures nécessaires, qui ont fait de lui un candidat sérieux à l’élection primaire démocrate.
Cet été, il a participé à deux débats, un télévisé et un radiophonique, contre les trois autres candidats démocrates. « Si l’an dernier on m’avait dit que je serais quelqu’un en mesure d’influencer le récit politique du Vermont, j’aurais dit : vous êtes fou, s’amuse-t-il. Je m’y suis habitué maintenant, même si ça me semble encore surréaliste que mes communiqués soient couverts dans la presse… »
Ethan Sonneborn et les trois autres candidats démocrates. (Photo : capture d’écran NBC5)
Dans ses interventions auprès des médias, le journal Seven Days remarque que le garçon au léger zozotement ne pratique pas la langue de bois ou les phrases toutes faites. Après une question, il réfléchit avant de répondre de façon prudente mais assurée
Interrogé sur son âge lors du plus récent débat, il répond : « Je pense que les habitants du Vermont devraient me prendre au sérieux parce que mes idées sont progressistes et concrètes. Le fait que j’aie 14 ans est secondaire. »
La plateforme internet d’Ethan Sonneborn est on ne peut plus sérieuse. Il y aborde de nombreuses thématiques, comme le développement économique rural, le salaire minimum, l’accès à l’eau potable, ou des lois pour encadrer le port des armes à feu.
Les résultats des élections primaires du pari démocrate du Vermont seront annoncés dans la soirée de mardi à mercredi. S’il passe cette première étape, l’adolescent pourrait être confronté à Phil Scott, le gouverneur républicain sortant, très aimé de la population.
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