Les chômeurs de 50 ans à 55 ans vont perdre jusqu’à 1 an d’indemnisation

Publié le 31/10/2017 à 19h20

Avec la fin de l’état d’urgence, la hausse des tarifs des médecins, ou encore la dématérialisation des demandes de cartes grises, c’est l’un des changements de ce 1er novembre : l’entrée en vigueur de certaines règles de la nouvelle convention d’assurance chômage. Et elle n’est pas à l’avantage des chômeurs seniors.

Pour le coup, ce n’est pas Emmanuel Macron qui est derrière l’évolution des droits des chômeurs qui arrive ce mercredi 1er novembre, même s’il prépare sa propre réforme sur le sujet dans les mois qui viennent. Elle découle de la convention d’assurance chômage signée par les partenaires sociaux le 14 avril dernier, c’est-à-dire encore sous le mandat de François Hollande. Et elle va sûrement faire des déçus chez les seniors sans-emploi : la durée d’indemnisation est réduite pour les chômeurs de 50 ans à 55 ans.

Jusqu’à maintenant, la durée maximale d’indemnisation était de 36 mois pour les plus de 50 ans, contre 24 mois pour tous les autres. Désormais, ce plafond sera ramené à 24 mois pour les personnes ayant entre 50 et 52 ans. Entre 53 et 54 ans, il sera de 30 mois, ce à quoi pourront s’ajouter 6 mois en cas de formation. Ce n’est qu’à partir de 55 ans que les 36 mois seront maintenus. Selon l’Unédic, ce changement devrait affecter 37.000 personnes par an ayant entre 50 et 54 ans,. Soit près de 11% des allocataires de plus de 50 ans.


Des changements sont aussi prévus, au 1er novembre, pour les contrats courts, les cadres et les créateurs d’entreprise. Pour les contrats précaires, ils vont pâtir d’une harmonisation de leurs conditions d’affiliation. Par ailleurs, le calcul de leur allocation est corrigé pour prendre en compte uniquement les jours travaillés, contre tous les jours de la semaine jusqu’à maintenant, ce qui avantageait les CDD courts contre les CDD longs. Côté cadres, le différé d’indemnisation (existant pour ceux touchant des indemnités de rupture de contrat supérieures à ce que prévoit la loi) sera ramené de 180 jours à 150 jours maximum. À l’inverse, un différé d’indemnisation s’appliquera désormais pour les chômeurs ayant touché d’importantes indemnités de fin de contrat, et souhaitant bénéficier de l'Aide à la Reprise ou à la Création d'Entreprise (ARCE).

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